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CELEBRATION DES 25 ANS DU SEMINAIRE UNIVERSITAIRE PAUL VI

Le samedi 28 mai 2022, la paroisse Saint Albert Le Grand a accueilli la célébration du jubilé d’argent du séminaire universitaire Paul VI de Cocody Mermoz.

Son Eminence Jean-Pierre cardinal KUTWA présidait la cérémonie. De nombreux prêtres participaient à la messe. Parmi eux, l’on notait la présence de recteurs des séminaires d’Abadjin-Kouté, de Daloa, des anciens recteurs et formateurs du séminaire Paul VI, des anciens séminaristes devenus prêtres…

Plusieurs religieuses et religieuses faisaient partie de l’assemblée.

La chorale était composée de séminaristes.

 

La messe a commencé avec les mots de bienvenue de M. Bienvenue Kouassi BINI, vice-président du Conseil Pastoral Paroissial de Saint Albert Le Grand et du père Boris SEGLA, vice-recteur du séminaire.

A la fin de la messe nous avons eu droit à quelques allocutions :

-         Père Patrice BOHUI, curé de la paroisse de la célébration

-         Le père Patrice SIALLOU, recteur du séminaire Paul VI

L’archevêque d’Abidjan a reçu des dons de la part de la paroisse et des anciens séminaristes- prêtres.

 Père Jean-Baptiste DIAHOU

HOMELIE DU CARDINAL JEAN PIERRE KUTWÃ ARCHEVEQUE D’ABIDJAN A L’OCCASION DU VINGT-CINQUIEME ANNIVERSAIRE DU SEMINAIRE UNIVERSITAIRE SAINT PAUL VI D’ABIDJAN COCODY-MERMOZ

Paroisse Saint Albert Legrand

Samedi, le 28 Mai 2022

Excellence,
Révérends Pères,
Révérendes sœurs,
Chers amis séminaristes,
Chers invités,
Chers frères et sœurs en Christ,

La tradition qui fait du mois de Mai, le plus beau mois de l’année, se vérifie une fois encore avec cette célébration eucharistique consacrant le 25ème anniversaire du Séminaire Universitaire Diocésain Saint Paul VI.

Même si la beauté de ce mois dans les pays occidentaux tient plus de la candeur du printemps qui signe la fin de l’hiver et annonce l’été, à travers les fleurs qui rivalisent d’éclats, pour nous chrétiens catholiques, cette beauté tient plus de la fervente et joyeuse dévotion à la bienheureuse Marie, ce merveilleux printemps de Dieu pour notre humanité embourbée, dans ses propres contradictions et turpitudes, cette humanité qui veut se réaliser sans Dieu.

En sollicitant et obtenant mon accord pour célébrer ce jubilé d’argent en cette période, la communauté des formateurs et des séminaristes de notre institution diocésaine n’ont fait qu’apporter leur tige de fleur à la beauté de ce mois. Ils ont d’autant plus raison de le faire, puisque ce mois est celui de leur Saint Patron, Saint Paul VI, que nous célébrons aujourd’hui par anticipation puisque le calendrier liturgique prévoit sa célébration le 29 Mai.

Comme vous le constatez, il y a vraiment matière à se réjouir, à l’action de grâce, car le Seigneur sans cesse pour nous renouvelle ses merveilles. Non seulement il fait des merveilles dans nos vies, mais mieux encore il fait de nos vies des merveilles, ses merveilles. Je nous invite donc à lui dire merci en reprenant dans un élan synodal, ce cantique.

Chant : Le Seigneur a fait pour moi des merveilles….

Révérends Pères,
Chers frères et sœurs,                                                                            

Vous êtes venus en grands nombres prêtres, religieux, religieuses, et laïcs, suspendant pour un temps vos divers engagements. De cette façon vous souscrivez favorablement aux cris de ralliement qui vous a été lancé par les séminaristes et leurs formateurs dont la mémoire plus que jamais vive, se rappelle que 25 ans plutôt, sous l’inspiration du Maitre et Seigneur, notre vénéré frère et prédécesseur d’affectueuse mémoire, Bernard Cardinal AGRE, jetait dans le sol de Cocody les semences d’une maison de formation à la vie sacerdotale. Pari risqué et même osé, mais surtout pari sur Dieu qui ne déçoit jamais.

En effet, Il convient de noter qu’à cette époque, rien ne prédisait que nous serions là aujourd’hui à rendre grâce, sinon l’amour bienveillant du Seigneur qui voit, prévoit et pourvoit à toute chose en son temps. C’est donc une invitation pressante à comprendre que ce qui compte en définitif, ce n’est pas ce que nous voulons ou pouvons faire de nous-mêmes, mais bien ce que nous laissons le Seigneur faire en nous, faire pour nous et faire avec nous. Finalement, il s’agit pour nous d’apprendre à ne plus Lui résister, mais plutôt s’inviter à résider en Lui, et vivre sa vocation tout en restant ouverts aux surprises constantes de l’Esprit Saint, voici ce que le Seigneur fait pour nous, voici ce que le Seigneur a fait pour le Séminaire Universitaire Diocésain Saint Paul VI.

1-Séminaire Saint Paul VI, d’hier à aujourd’hui

Révérends Pères,
Chers frères et sœurs,                                                                             

Nous sommes là ce matin, comme témoins privilégiés de ce spectacle de bonté, cette foire de la grâce ouverte à tous. Nous sommes là, invités de la fidélité de Dieu et de son amour qui féconde et guide chacune de nos histoires personnelles et collectives. Nous sommes invités pour ainsi dire, à l’autel de la reconnaissance pour saluer l’action de Dieu et des hommes qu’il s’est lui-même choisi pour porter à maturité cette œuvre qu’est le Séminaire Universitaire Saint Paul VI commencée petitement, pourrait-on dire.

En effet le Séminaire Saint Paul VI tel qu’il est aujourd’hui confirme à n’en point douter que Dieu continue encore d’écrire droit avec des lignes courbes. Cette Institution que nous célébrons aujourd’hui avec faste et à raison, a vu le jour grâce à un concours de circonstance que nous pouvons qualifier aujourd’hui de favorable.

En effet, à la rentrée académique 1995-1996, le Grand Séminaire Saint Paul d’Abadjin Kouté qui avait ouvert ses portes deux ans plutôt et sensé accueillir les candidats au sacerdoce pour leur cycle de philosophie, avait déjà dépassé sa capacité d’accueil. Pour les séminaristes malchanceux qui n’avaient pu être inscrits faute de places disponibles, la seule alternative était une année d’attente dans l’espoir que des places se dégagent. Dieu faisant ‘‘tout concourir au bien de ceux qu’Il aime’’, la faculté de philosophie venait à peine d’ouvrir à l’ICAO. C’est alors que les évêques eurent l’idée de les y inscrire.

Mais à chaque solution trouvée était greffée un nouveau problème. Ici, restait à résoudre l’épineuse question du logement. C’est alors que l’Archevêque d’Abidjan de l’époque, le cardinal Bernard AGRE, chercha et trouva l’actuelle maison qui était en vente, une maison restée à l’abandon pendant longtemps et qui offrait peu de commodités, mais qui se présentait déjà comme une aubaine pour ces jeunes gens provenant de toute la Côte d’Ivoire et qui jusque-là, habitaient dans des conditions non conformes à leur état de futurs prêtres. Nonobstant le coût plutôt lourd à cette époque, l’Archidiocèse d’Abidjan a acheté cette maison, pour en faire un foyer d’accueil.

Pour les premiers pensionnaires dont beaucoup sont prêtres aujourd’hui, cette maison était tout, sauf du pain béni. Les Pères Elysée Pauquoud, Cyrille Abissa, Tano Badi Franck, Gérard Krikpé, Monseigneur Pierre Claver Yessoh N’Guessan, pour ne citer que ceux-là ont dû transpirer et absorber une quantité considérable de poussière pour nettoyer et mettre en état cette maison sous la supervision des pères Philibert Ako et Augustin Obrou.

C’est seulement à la rentrée 1996-1997, que le foyer d’alors sera érigé sous le régime diocésain, en un séminaire en bonne et due forme, conformément aux dispositions du droit canonique, avec pour premier recteur, le père François De Paul Abonga.  Cette célébration est donc le lieu non seulement de dire merci à Dieu, mais de saluer le travail acharné de ces pionniers qui au prix d’énormes sacrifices, se contentant du peu et se concentrant surtout sur l’essentiel, ont contribué à écrire les plus belles pages de cette maison de formation avec foi, courage, et abnégation.

Qu’il me soit permis encore une fois, de rendre un hommage appuyé et mérité à ces pionniers dont les sacrifices d’hier ont permis les acquis d’aujourd’hui : ils ont su donner vie à cette maison de formation au prix d’énormes efforts ! Je pense aussi à toutes les équipes d’encadrement qui se sont succédées avec leurs différents recteurs : Ambroise MANDAH, Alphonse Marie Eboué BADJO. Que tous reçoivent de Dieu en qui ils ont mis leur confiance, la récompense promise aux bons et loyaux serviteurs.

25 années après, ce séminaire au cœur de la ville, est bien présent dans le paysage des maisons de formations à la vie sacerdotale de notre pays. C’est ici le lieu de lever tout doute quant au pessimisme qui parfois a pu peser sur la capacité de cette maison à former des prêtres, conformément à la Ratio Fundamentalis Institutionis Sacerdotalis, ce document de l’Église qui décline les grandes lignes de la formation au ministère de prêtre.

Ce doute, c’est celui qui a laissé croire qu’en instituant un tel séminaire universitaire, l’on travaillait à former un clergé à deux vitesses ! Le temps et l’histoire continuent par la grâce de Dieu d’en fournir les réponses adéquates. Nous en sommes heureux et prions que cela dure pour la gloire de Dieu et de son Eglise ici en Côte d’Ivoire.

Par ailleurs et même s’il est atypique, c’est-à-dire différent d’un séminaire classique, le séminaire universitaire Saint Paul VI épouse entièrement l’esprit d’ouverture du concile Vatican II qui invite à travailler au cœur du monde comme le ferment qui le soulève de l’intérieur vers Dieu. En effet, le Saint Concile encourage le fait que les futurs pasteurs ne soient pas coupés dans le cours de leur formation du troupeau qu’ils auront à paître ni du monde dans lequel ils auront à exercer leur ministère de clercs.

2- Un séminaire au cœur de la cité : un signe et un défi

Révérends Pères,
Chers frères et sœurs,                                                                            

En décidant d’implanter un grand séminaire au cœur de la ville, et en donnant aux futurs prêtres la possibilité de faire l’expérience du monde universitaire avec ses ombres et ses lumières, l’Église entendait signifier qu’il n’existe pas pour le futur prêtre un monde ‘‘aseptisé’’ ou ‘‘immunisé’’. Par conséquent, la vocation du séminariste, peut et doit s’éclore là où tous les jeunes, bons ou mauvais, croyants ou athées se côtoient au quotidien. C’est là précisément que le séminariste est appelé à trouver son chemin, en aidant par son attitude les autres jeunes à trouver le leur. En ce sens les séminaires universitaires tels que promus par l’Église ont un vrai caractère missionnaire.

Le nôtre, à l’instar de bien d’autres séminaires universitaires connus, comme celui des Carmes à Paris qui est affilié à l’Institut Catholique ou celui de Strasbourg dont une bonne partie des cours est reçue à la faculté de Théologie Catholique de l’Université Marc Bloch, est à sa place dans le champ de la formation sacerdotale en Côte d’Ivoire.

Il me plait à ce niveau, de saluer fraternellement tous ces évêques qui continuent de nous envoyer régulièrement leurs jeunes pour la formation sacerdotale. Je veux parler singulièrement de Mgr Raymond Ahoua Évêque de Grand Bassam et Mgr Jean Jacques Koffi Oi Koffi Évêque de San Pedro, à qui je dis grand merci pour cette fidélité et la confiance placée en notre institution.

3-  Vingt-cinq années après, toujours la même joie et la même liberté de l’appel.

Bien chers fils,

Je voudrais à présent me tourner vers vous chers séminaristes pour qui les évêques et les communautés chrétiennes fournissent beaucoup d’efforts pour vous assurer une meilleure formation. Ressentir l’appel du Seigneur comme le jeune Samuel, procure une grande joie, mais reste un mystère insondable. Le séminaire, bien plus qu’un lieu est aussi un état d’esprit qui dispose à accueillir avec les faibles propositions de votre humanité l’appel irréfutable et implacable du Seigneur.Tous, à un moment où à un autre, vous avez entendu cet appel du Seigneur.

Votre présence ici n’a qu’un seul objet : discerner et purifier cet appel, à travers la prière, la vie communautaire et les études. Même si l’on ne peut nier l’apport indéniable des formateurs dans le processusde votre formation, n’oubliez jamais que vous y détenez une part prépondérante. C’est bien ce que nous rappelle l’Exhortation Apostolique Pastores Dabo Vobis du Pape Saint Jean Paul II : ‘‘on ne peut oublier enfin que le candidat au sacerdoce est lui-même le protagoniste nécessaire et irremplaçable de sa formation : toute formation, même sacerdotale, est finalement une auto-formation. Personne en effet ne peut se substituer à la liberté́ responsable que chacun possède comme personne unique’’ (Pastores Dabo Vobis n° 69).

Comme vous voyez, ce que vous serez comme prêtre demain, sera ce que vous aurez accepté d’être comme séminariste aujourd’hui. Votre choix qui défie la logique du monde actuel, qui est une logique de consommation, de possession et du paraitre, est un témoignage éloquent que tout n’est pas dans les biens de ce monde. Vivre pour un idéal d’amour, dans un esprit d’offrande conduit à gagner plus que le monde, c’est-à-dire à trouver Dieu, à gagner le cœur de Dieu.

En effet, en vous préparant à vous offrir au Christ et à l’Église, vous vous inscrivez dans la longue lignée des chercheurs infatigables de Dieu. La fidélité aux exigences liées à l’état de vie auquel vous aspirez, sera pour vous, une manière tangible de rendre Jésus visible et permanent au milieu du monde. En signifiant dans votre humble vie les traits du Christ, serviteur pauvre et obéissant, vous inviterez implicitement les jeunes de votre âge et même certains fidèles à garder les yeux rivés vers le mystère du Royaume de Dieu. Vous enseignerez ainsi qu’ils ne devront pas vivre seulement pour ce monde-ci, mais se servir de leur vie d’ici-bas comme tremplin pour le monde de Dieu en s’exerçant à l’amour fraternel authentique.

Il y a de cela quelques jours, en recevant certains d’entre vous qui venaient à peine de faire leur admission comme candidats officiels au sacerdoce, et qui par la même occasion revêtaient pour la première fois la soutane, je me suis surpris encore à être émerveillé par la beauté et la fraicheur qu’ils dégageaient, gage de la vitalité de notre Église. Mais, je me suis aussi interrogé : auront-ils la force de préserver cette candeur et cette innocence dans ce monde cupide et trompeur ? Ne se laisseront-ils pas prendre au piège des tentations ambiantes du paraitre ?

Je sais que la tâche n’est pas aisée, mais je reste convaincu que vous y arriverez ! Pour ce faire, restez solidement attachés au Christ, obéissants à vos formateurs et à tous vos encadreurs. Soyez à l’image de votre Saint patron, simples et disponibles pour l’Église tout entière. Comme lui, que la quête de l’authentique vérité vous conduise à la vérité de l’évangile, intégrant que foi et raison ne se repoussent pas mais que bien au contraire, l’une et l’autre donne à chacune de briller de son éclat. A présent, cap sur le futur !

4-  Cap sur le futur

Révérends Pères,
Chers formateurs,                                                                            

Je reste convaincu que le futur de cette Institution nous réserve des lendemains meilleurs. Cette conviction, je la fonde sur l’agir de Dieu Lui-même qui sait conduire toute chose à bon port. Au lendemain de la célébration de la fête de l’Ascension de Notre Seigneur au Ciel, il nous faut prendre conscience que désormais, nous sommes l’agir de Dieu pour notre monde, avec la force et l’assistance du Saint Esprit.

Aussi, je voudrais saluer l’implication quotidienne des formateurs pour aider nos fils et nos jeunes frères à murir leur vocation et à se préparer au ministère de prêtres. En plusieurs occasions j’ai eu à vous dire ce que l’Église attendait de vous. Vous êtes pour ces jeunes dans le quotidien de leur vie, la porte ouverte sur le ministère sacerdotal. Ils seront en partie l’image du prêtre que vous leur renverrez. Je vous demande de vous tenir à disposition pour eux. Prenez du temps avec eux ! Parlez avec eux ! Ne vous contentez pas de vos ‘‘devoirs d’états’’. Dans cette entreprise, vous ne serez jamais seuls ! Vos évêques et moi-même sommes là pour vous assister ! L’Église toute entière est là avec vous

En terminant, je voudrais saluer tous les bienfaiteurs du séminaire, de qui le Recteur me dit beaucoup de bien. Je suis au courant de tout ce que vous faites pour cette maison de formation. Dans le secret je le sais, mais dans la plénitude de sa grâce, Dieu le sait aussi ! Qu’Il bénisse vos dons et vous comble bien au-delà de vos attentes et de vos espérances, vous, ainsi que tous ceux qui sont chers à vos cœurs !

Aux anciens du Séminaire aujourd’hui prêtres, cette action de grâce est aussi la vôtre. Vous êtes l’étendard de cette maison, son fruit le plus visible. Je vous exhorte à travailler humblement avec les autres prêtres à faire rayonner l’amour du Christ. Cette maison de formation qui fête aujourd’hui ces 25 ans, offre une véritable alternative de formation en étant très attentive au monde. Elle est une chance pour de jeunes Églises comme les nôtres. Il nous appartient tous, de continuer à écrire ses plus belles pages, car comme je vous le disais lors du 10ème anniversaire, plus qu’une simple aventure sans lendemain, le Séminaire Saint Paul VI est une histoire qui se poursuit.

Je vous recommande tous à l’intercession bienveillante de la Très Sainte Vierge Marie et de Saint Paul VI. Qu’à leurs prières, Dieu déverse sur chacun de vous, une nouvelle abondance de grâces divines, aujourd’hui, demain et toujours ! AMEN

 

+ Jean Pierre Cardinal KUTWÃ
Archevêque métropolitain d’Abidjan

 

                                Bienvenue paroissiale

Eminence, Excellences révérends Pères, révérendes sœurs chers amis séminaristes, frères et sœurs dans le Christ. Au nom du Curé le Père Patrice BOHUI et de la communauté paroissiale de Saint Albert le Grand, je voudrais vous traduire le traditionnel Akwaba. C’est pour nous une grande joie d’accueillir cette messe de clôture du Jubilé d’Argent et par ricochet  de vous accueillir ici chez nous, qui est aussi ici chez vous puisque c’est la maison du Seigneur, donc la maison de tous. B

Permettez-moi à présent, de laisser la parole au Père Boris SEGLA, pour la nouvelle proprement dite. Je vous remercie

M. Bienvenue Kouassi BINI

Vice- président du conseil pastoral paroissial de saint Albert Le Grand

                                   MOT DE BIENVENUE DU VICE RECTEUR

 « Benedicite, gentes, Dominum Deum nostrum, et obaudite vocem laudis eius : »

 « Peuple, bénissez le Seigneur notre Dieu et faites retenir ses louanges » Ps 65, 8-9

 Eminence, révérends pères, honorables invités, chers parents, bienfaiteurs et amis du séminaire,

Bonjour et bienvenue à ce rassemblement de prière et d’action de grâce. Bienvenue au cœur de cette communion et de cette commune histoire d’amour, expression d’un devoir de mémoire pour nous au regard de l’intuition heureuse qu’est l’humble serviteur de Dieu que fut le cardinal Bernard AGRE en créant ce joyaux de la formation au sacerdoce ministériel qu’est le séminaire Universitaire Saint Paul VI voici de cela 25 ans.

« Celui qui ne se souvient plus ne vit plus », disait Blaise Pascal, car lorsque l’on a bu à un ruisseau, l’on a le devoir de se rappeler de la source.

 Qu’il me soit permis en ce jour de grâce du  28 mai 2022, jour de fête et de joie pour le grand séminaire universitaire Saint Paul VI, d’adresser au nom du révérend père recteur Patrice SIALLOU et de toute la communauté du grand séminaire l’expression respectueuse de nos salutations à notre père de famille son Eminence Jean Pierre KUTWA, qui préside cette eucharistie et par la volonté duquel survit cette institution.

 Eminence, malgré votre calendrier très chargé en cette fin d’année pastorale, vous êtes venu commémorer avec nous dans la joie et l’action de grâce les 25 ans d’existence de votre séminaire. Merci pour votre sollicitude paternelle. Akwaba

Qu’il me soit permis, au début de cette célébration eucharistique qui marque la clôture solennelle des festivités de notre jubilé d’argent, de saluer chacun de vous ici présent et de souhaiter la bienvenue aux pionniers de cette maison de formation, aux anciens du séminaire, recteurs, formateurs, anciens étudiants, membres du personnel, bienfaiteurs d’hier et aujourd’hui. Soyez tous les bienvenus. A vous honorables invités, autorités politiques, administratives et civiles, chers parents, chers fidèles amis du séminaire, « Akwaba », bienvenue.

Bernard BLIN DADIE aimait dire : « La vie est une belle chanson qu’il faut chanter ensemble en battant des mains au même rythme ». Il est donc heureux que nous soyons ici en frères et sœurs, fils et filles du peuple saint de Dieu pour répondre à la grâce de Dieu (à travers des nombreux bienfaits) par l’action de grâce de cette célébration jubilaire.

 Toutefois, au regard de la formation en termes de savoir, de savoir-faire, de savoir être procuré à tous ses étudiants accueillis durant ces 25 dernières années, doit-on à l’occasion de ce jubilé s’établir dans une forme d’autosatisfaction ? Ou doit-on à l’écoute de l’Esprit, en cette occasion heureuse où nous rappelons l’amour et la fidélité du Seigneur et face aux enjeux actuels de la formation sacerdotale à en faire un tremplin pour un avenir meilleur.  Elisabeth LESEUR ne disait-elle pas  juste titre que : « toute âme qui s’élève, élève le monde » ?

 Eminence, révérends pères, révérendes sœurs, frères et sœurs venus une fois de plus nous témoigner votre sollicitude fraternelle, merci.

Puisse la célébration de ce jubilé, être, par l’intercession de Saint Paul VI, pour nous l’occasion de renouveler notre adhésion au Christ et notre élan missionnaire. Que cette eucharistie apporte à tous et à chacun, grâce, bénédictions et bienfaits en abondance. « Voici le jour que fit le Seigneur, qu’il soit pour nous jour de fête et de joie ».

 Bonne célébration eucharistique à toutes et à tous. Je vous remercie.

 Père Boris SEGLA

Vice-recteur

 

Clôture du Jubilé d’argent du Séminaire universitaire Saint Paul VI

St Albert le Grand le 28 mai 2022

 Éminence Jean-Pierre cardinal KUTWA, Révérend Père Jean-Baptiste AKWADAN, chapelain de sa sainteté, Pères vicaires généraux, Pères recteurs, Chers confrères, chers séminaristes, Chers frères et sœurs.

 Nous voici presque parvenus au terme de la célébration liturgique commémorant le 25ème anniversaire de l’érection du séminaire universitaire St Paul VI. Aujourd’hui, en un retournement, regardant le chemin parcouru avec reconnaissance, c’est d’ailleurs le sens profond de cette action de grâce, le séminaire St Paul VI peut s’asseoir pour, ‘’compter - l’argent - de ses jeunes années’’ écrit en substance le poète.

 Éminence, nous joignant au Père recteur, nous voudrions vous dire combien nous sommes infiniment reconnaissants de votre présence distinguée qui, assurément, en ajoute à l’ivresse de notre cœur. Les effets bénéfiques de ce bonheur ressenti nous porteront pendant bien des jours encore.

 Dans la 8ème lettre du livre SENEQUE, lettre à Lucilius (1-29), il est écrit : « Appartient à autrui tout ce que les souhaits font survenir ». Pour avoir répondu favorablement à la sollicitation du Père recteur et désiré activement ce rassemblement ici, la mémoire de la célébration de ce jubilé d’argent appartient désormais aussi bien à l’histoire particulière du séminaire St Paul VI qu’à celle de l’aumônerie universitaire St Albert le Grand. Nous en sommes fiers et nous nous en félicitons.  Merci au Père recteur du séminaire universitaire St Paul VI qui, inspiré par son Éminence s’est tourné naturellement vers l’aumônerie universitaire St Albert Le Grand. Notre accueil relève donc moins d’une générosité fortuite que d’une responsabilité assumée avec générosité.

 Éminence, lors de sa 121ème assemblée plénière, la conférence des Évêques Catholiques de CI a justement rappelé aux prêtres « leur devoir d’enseigner eux-mêmes la catéchèse ».  puissé-je, Éminence, vous exposer un souhait ; demander d’étendre cet engagement aux séminaristes de St Paul VI pour le compte de l’aumônerie universitaire St Albert le Grand. Prêtres en puissance, il nous parait bon qu’ils trouvent ici un lieu de prolongement de leur formation en y enseignant la catéchèse. Et pourquoi certains n’effectueraient pas ici leur stage pastoral ? Ceci serait d’autant bénéfique pour l’aumônerie universitaire que la jeunesse des séminaristes forgée dans une ambiance universitaire entrerait en dialogue fructueux avec celle des autres étudiants. Cette présence, nous en sommes convaincus, ouvrira des voies nouvelles d’espérance pour nos jeunes désarçonnés.

 Merci à toutes et à tous. Que le souvenir élogieux de ce jubilé d’argent vous accompagne partout où vous serez et que la joie de la table eucharistique se prolonge de l’autre côté où une autre table est dressée pour les invités de St Paul VI.

  Père Patrice BOHUI
Curé de la paroisse universitaire St Albert le Grand

 

« Non pas à nous Seigneur, non pas à nous, mais à ton nom rapporte la gloire, pour ton amour et ta vérité » Ps 115, 1.

 Éminence et cher Père, Révérends Pères, Distingués personnalités Révérends Frères Révérendes sœurs, Chers amis Séminaristes, le 29 Mai 2021 en la fête de Saint Paul VI patron du séminaire, nous ouvrions à travers une messe solennelle le jubilé d’argent de notre maison placée sous le thème suivant : « 25 ans de formation entre deux millénaires. Le séminaire universitaire Saint Paul VI face aux nouveaux enjeux de la formation sacerdotale au seuil du 3ème millénaire ». Cette année jubilaire, aura été un vrai pèlerinage intellectuel, spirituel et humain.

Entre la conférence magistrale prononcée sur le thème par le Père Ambroise Mandah vice-doyen de la Faculté de théologie de l’UCAO le 22 Mai 2021 et la visite à visée caritative en faveur de la communauté notre Dame des Pauvres et des Petits dirigés par le père François Zongo le 14 Mai 2022, une intense activité spirituelle s’est développée, avec comme épicentre le pèlerinage organisé en la Cathédrale Saint Paul du Plateau. Là, une messe a été dite aux suffrages de Bernard Cardinal Agré fondateur du séminaire, ainsi que du cardinal Bernard Yago et de Mgr Pierre Marie Coty inhumés respectivement dans l’enceinte l’alentour de la cathédrale.

Empruntant maintenant, les sillons joyeux laissées par cette eucharistie consacrant la clôture du Jubilé d’argent du Séminaire Universitaire diocésain Saint Paul VI, je voudrais à présent me prêter au noble exercice de la mémoire reconnaissante pour non seulement reconnaitre, mais pour dire et redire les bienfaits de Dieu.

La reconnaissance dit-on, est le rétroviseur du passé, la béquille de la mémoire, le gage de celui qui garde un bon souvenir du passé dans l'espérance d'un futur toujours empreint de sollicitude. En effet, nous engageant à célébrer le Jubilé d’argent de notre institution le Séminaire Universitaire Saint Paul VI, ce séminaire au cœur de la ville, nous nous sommes engagés à lire lucidement et courageusement sa jeune histoire dans la trame de la reconnaissance et de la fidélité.

Devant l’autel de la reconnaissance, je voudrais que vous puissiez associer à mon humble voix, les vôtres pour percer la voûte céleste et dire à Dieu notre reconnaissance. Du Seigneur nous pouvons dire très peu, puisque tout ce que nous pouvons dire de lui restera toujours très loin de ce qu’il est.A défaut donc de tout savoir sur toi et de pouvoir tout dit de ce que fais le Seigneur, je voudrais me fier à ce que ma mémoire me restitue de lui, ma mémoire de toi, mon Dieu.

Merci de nous faire souvenir qu’il y’a 25 tu ensemençais toi-même cette terre de cocody de pepinières de vocation dont aujourd’hui certaines sont devenues aujourd’hui des plantes ou des arbres nourriciers qui distillent ta grâce à travers le ministère sacerdotale. Merci à Dieu d’avoir inspiré l’intuition heureuse de cette institution sui generis en Afrique de l’ouest, de l’avoir entretenue et maintenue jusqu’à cette heure.

En redescendant dans notre plaine terrestre, mon regard filial se tourne vers vous Eminence et cher père.  Nonobstant les situations difficiles que nous pouvons connaitre, vous avez tenu et maintenu ce séminaire, mu uniquement par l’amour de l’Église et du grand soin de la formation sacerdotale. De cette façon, en maintenant et entretenant la tradition qui doit être à des jeunes Églises comme la nôtre si demain nous voulons avoir une histoire crédible et lisible par tous. Je vous prie de traduire humblement notre reconnaissance à Nosseigneurs Raymond Ahoua et Jean Jacques Koffi Oi Koffi respectivement Évêque de Grand Bassam et de San Pedro, pour leur confiance placée en notre maison de formation.

« L'araignée  dit-on ne tisse pas sa toile en un jour ». Pour en arriver à 25, il faut avoir commencé par 1. Je voudrais dire ma reconnaissance à tous nos prédécesseurs, nos chers ainés qui ont magistralement servis ici comme recteurs dans des situations d’extrêmes difficultés inhérentes à tout commencement. J’ai nommé les Pères François de Paul Abonga (1996-2003), Ambroise Mandah (2003-2012) Alphonse Marie Eboué Badjo (2012-2018). Pères vous avez déraciné, déblayé, dépoussiéré, lavé et purifié, et à nous aujourd’hui l’on demande juste de bien ranger les meubles.

Merci à vous chers Pères pour le Sacrifice accomplis pour que cette institution née prématurée et par Césarienne ait sa place dans le paysage des maisons de formation de l’Église catholique en Côte d’Ivoire. Si elle peut tenir encore aujourd’hui vous en partagez le mérite, vous et vos collaborateurs, les pères formateurs de ces périodes de braise. Nous avons tenu à ce que vous soyez là car comme dit le proverbe « Ceux qui ont souffert ensemble doivent savoir s’éponger le front les uns les autres ». 

Notre mémoire refusant de se faire sélective, salue et remercie les Pères Philibert Ako et Augustin Obrou, qui ont été les premiers formateurs à assurer l’encadrement spirituel et matériel des séminaristes d’alors avant l’érection du foyer en séminaire diocésain. Merci

Reconnaissance à vous prêtres issus du Séminaire Universitaire qui y êtes attachés de façon affective. Merci d’avoir pris une part significative à l’organisation de ce jubilé. Merci d’être proches de votre couveuse sacerdotale. Merci chers Pères et chers frères de faire par la qualité de votre ministère la fierté et la raison d’être de cette maison.

Reconnaissance sincère à tous nos confrères qui ont suspendu leur activité pastorale de ce jour pour vivre avec nous cette heure d’action de grâce. Un merci particulier aux Recteurs des grands Séminaire d’Anyama, de Gagnoa, d’Abadjin-Kouté, de Daloa, de M’pouto, venus avec les formateurs et les séminaristes en signe de solidarité et d’amitié. Je vous prie de traduire à Monseigneur Gaspard Beby le président de la Commission épiscopale chargée du clergé des séminaire et de la pastorale vocationnelle pour sa paternelle sollicitude. Et à très bientôt pour le jubilé d’argent du Séminaire St Pierre de Daloa.

Reconnaissance, à tous mes confrères avec qui nous a été confié la charge de la formation des jeunes. C’est une mission de grave responsabilité. Elle n’est pas facile, mais tant bien que mal nous essayons de l’accomplir chacun avec ses possibilités et son génie. Merci pour tout ce que vous avez fait pour la réussite de ce jubilé et merci pour tout ce que vous ferez. (Merci au P. Urbain).

Reconnaissance, aux séminaristes, raison de notre présence à tous ici. Merci de vous impliquez chaque jour un peu plus dans le processus de votre formation. Merci de votre savoir-faire et savoir être que vous avez choisi d’extérioriser durant toute cette année jubilaire.

Reconnaissance à toutes les personnalités présentes en leur grade et qualité. Merci d’avoir répondu a notre invitation dans un élan de foi et partage. Dieu vous inspire au quotidien dans vos choix.

Reconnaissance, à nos chers amis les As du Séminaire dont les dons nous aurons permis d’initier la réhabilitation de notre maison. Les travaux entrepris sont entre autres, la réhabilitation de la salle multimédia entièrement rénové du plafonnage au ponçage du marbre en passant par son équipement avec près de 100 chaises et 40 tables d’étude. On peut y ajouter la création d’une salle de sport, l’achat de 30 nouveaux matelas pour remplacer ceux d’il ya 25 ans, la résolution de gros problème d’étanchéité.

La rénovation de la chapelle du plancher au plafond dont la bénédiction a eu lieu le 24 octobre 2021 par le Nonce apostolique Paolo Borgia, à qui nous disons un grand merci pour le message de félicitation à nous adresser pour la clôture du Jubilé. Il reste encore beaucoup à faire, mais nous-y -arriverons pas après pas. La bibliothèque, la cuisine, et les issus de secours pour les deux niveaux des chambres des séminaristes restent encore des chantier que nous devrions assumer.

Eminence, Révérends pères, Vouloir dire nominalement merci à tous ceux qui vous ont fait du bien, revient à reduire le nombre de ces bienfaiteurs, car on en oubliera d’autres et non des moindres.

Je voudrais donc m’arrêter là en disant merci au comité diocésain des vocations, à l’AFEC pour leur soutien fort appréciable.

Merci à tous les médias venus couvrir l’évènement. Merci spécial à Ecclesia Tv qui est avec nous depuis le mois d’avril et qui retransmet en direct la célébration de ce jour sur sa page facebook.

Merci à tous et à chacun, et pour ceux qui le pourront et seront disponibles, rendez en 2047 où sous l’assitance de la Vierge Marie Tabernacle du St Esprit et sous l’intercession de ST Paul VI, nous pourrions à nouveau chanter les merveilles du Seigneur pour le jubilé d’or.

Bonne fête Dieu vous bénisse.

 Père Patrice SIALlOU
Recteur