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LE CARDINAL JEAN PIERRE KUTWA A CELEBRE NOEL DANS SA CATHEDRALE

Le dimanche 25 décembre 2022, jour de la Nativité de Notre Seigneur Jésus, comme à son habitude, le cardinal Jean-Pierre KUTWA a célébré la messe à 11h dans sa cathédrale au plateau.

Pour l’occasion, les fidèles paroissiens sont venus nombreux. Le curé, le père André Ogou NKAYO et ses vicaires étaient au nombre des concélébrant.

A la fin de la messe, l’ordinaire du lieu a béni le couple DELCHAN qui célébrait leur 60e anniversaire de mariage et tous les fidèles qui se prénomment Noel, Emmanuel…

Le curé a terminé par un mot à l’endroit du cardinal

 

Père Jean-Baptiste DIAHOU


 

 

MESSAGE DU CARDINAL JEAN PIERRE KUTWÃ ARCHEVEQUE D’ABIDJAN A L’OCCASION DE LA FETE DE NOEL

Paroisse Cathédrale Saint Paul Plateau Dimanche 25 décembre 2022

Chant : Une vive lumière a brillé car le Christ est né. Tous les peuples de la terre, accourez vers l’Enfant-Dieu ; Il est enfin venu sur la terre, cet enfant-Dieu c’est notre sauveur !

Révérends Pères,

Révérendes sœurs,

Frères et sœurs en Christ,

La vive lumière qui a brillé dans la nuit d’hier à aujourd’hui, nous a découvert un enfant emmailloté et couché dans une mangeoire pour animaux ! Cet enfant, c’est comme nous l’avons chanté, celui qui est venu sur notre terre pour nous sauver et donner sa vie pour qu’en retour, nous ayons la vie en abondance ! Mais cette vive lumière, à la différence des lumières qui éblouissent, c’est celle qui annonce qu’avec Jésus, aucune nuit n’est infinie et que même dans les ténèbres les plus épaisses, brillera toujours l’étoile du matin. Cette vive lumière, c’est celle qui invite également à croire que la paix est possible, qu’elle est réalisable et que nous pouvons l’atteindre ! Oui, dans la nuit d’hier, s’est accompli la grande prophétie d’Isaïe : un enfant est né pour nous, un fils nous a été donné (Is. 9, 5).

De ce fils qui nous a été donné, le Pape François a eu ces paroles qu’il me plaît de reprendre : ‘‘on entend souvent dire que la joie la plus grande de la vie est la naissance d’un enfant. C’est une chose extraordinaire qui change tout, qui met en mouvement des énergies imprévues et fait surmonter fatigues, gênes et nuits blanches, parce qu’elle porte un grand bonheur face auquel rien ne semble compter. C’est ainsi qu’est Noël : la naissance de Jésus est la nouveauté qui nous permet chaque année de renaître de l’intérieur, de trouver en lui la force d’affronter toute épreuve.’’ Fin de citation.

Renaître de l’intérieur, trouver en lui la force d’affronter toute épreuve, c’est comprendre qu’une aube nouvelle s’offre désormais à nous et qu’il n’est plus besoin de s’apitoyer éternellement sur notre sort ! En effet, la venue du Fils de Dieu dans notre monde augure de nouvelles perspectives pour qui sait ouvrir son cœur et ses bras pour accueillir cette promesse de Dieu faite à notre humanité. Dès lors, de nouvelles perspectives s’offrent à nous et il nous faut les saisir comme une nouvelle espérance !

Révérends Pères,
Frères et sœurs, 

La première lecture de ce jour tirée du Livre du prophète Isaïe s’inscrit elle aussi dans la même veine de cette grande espérance. En effet, elle nous révèle que le temps des lamentations a pris fin et que la libération d’Israël approche. Une immense allégresse répond à cette annonce. Le prophète dirige les regards sur Dieu qu’il présente comme le roi vainqueur qui entre en triomphe dans sa ville et monte sur le trône ! Cependant, un fait notable est à signaler qui nous montre que la majesté de Dieu ne peut être séparée de sa bonté : Dieu, le roi, a pitié de son peuple, Il le réconforte ! Le temps de l’épreuve est passé ! Pour les exilés, le temps de la joie peut alors commencer !

En ces instants, je voudrais rejoindre par la prière, tous les exilés de nos communautés ! Comprenons-nous bien, je ne fais pas allusion uniquement à ceux qui sont sous le coup d’une sanction pénale et loin de la terre de leurs ancêtres ! Je pense également à ces enfants, ces femmes et ces hommes qui même à l’intérieur de leurs pays se sentent et vivent comme en exil, bannis, expulsés, proscrits et relégués pour finir déracinés du fait de situations de vie qui ont fini par les convaincre de cet état ! Je prie afin que la naissance en notre monde de l’enfant-Dieu leur apporte le renouveau et la force dont ils ont besoin pour retrouver leur place dans le tissu social, qu’ils retrouvent leur dignité, car Jésus est venu en notre monde pour eux aussi !

L’espérance de ce renouveau fondé sur la naissance du Fils unique de Dieu s’enracine également dans le fait que Dieu continue, même aujourd’hui encore, à avoir une parole pour notre monde. Dans la deuxième lecture de ce jour tirée de la Lettre aux Hébreux, l’auteur nous montre que communiquer est dans la nature même de Dieu : ‘‘à bien des reprises et de bien des manières, Dieu, dans le passé, a parlé à nos pères par les prophètes ; mais à la fin, en ces jours où nous sommes, il nous a parlé par son Fils qu’il a établi héritier de toutes choses et par qui il a créé les mondes’’ avons-nous entendu.

Si dans le passé, les prophètes étaient les intermédiaires de Dieu, aujourd’hui, Dieu se révèle Lui-même pleinement par et en son Fils pour s’adresser directement, non plus aux prophètes uniquement, mais à chacun de nous. En effet, en cet enfant, son fils unique, paroles et actions de Dieu sont désormais inséparables au point que nous pouvons dire nous aussi, qu’avec Jésus, nous avons vu et touché Dieu ! Quelle merveille pour notre humanité ! Quelle chance pour notre monde d’aujourd’hui ! Mais par la naissance de son Divin Fils en notre monde, Dieu fait plus que parler : Il donne !

C’est le Pape François qui faisait remarquer que ‘‘le Père ne nous a pas donné quelque chose, mais son Fils unique lui-même, qui est toute sa joie. Pourtant, si nous regardons l’ingratitude de l’homme envers Dieu et l’injustice envers tant de nos frères, il vient un doute : le Seigneur a-t-il bien fait de tant nous donner ainsi, fait-il bien de nous faire encore confiance ? Ne nous surestime-t-il pas ? Oui, il nous surestime, et il le fait parce qu’il nous aime à en mourir. Il ne réussit pas à ne pas nous aimer. Il est fait ainsi, il est si différent de nous. Il nous aime toujours, mieux que nous réussissons à le faire pour nous-mêmes. C’est son secret pour entrer dans notre cœur. Dieu sait que l’unique façon pour nous sauver, pour nous guérir de l’intérieur, c’est de nous aimer : il n’y a pas d’autre moyen. Il sait que nous nous améliorons seulement en accueillant son amour infatigable, qui ne change pas mais nous change. Seul l’amour de Jésus transforme la vie, guérit les blessures les plus profondes, libère des cercles vicieux de l’insatisfaction, de la colère et de la plainte.’’ Fin de citation.

Révérends Pères,
Frères et sœurs,

Si la chance peut être considérée comme le fruit du hasard, il n’en saurait être de même avec Dieu dont les prévenances à notre égard n’ont jamais été prises à défaut ! Interrogeons-nous alors : comment se fait-il que nos sociétés aillent de plus en plus mal, que notre monde vive avec autant de tensions, de conflits, de guerres larvées ? Comment se fait-il que, malgré la présence de l’Emmanuel Dieu-avec-nous, les hommes semblent moins frères entre eux et plus rivaux que jamais ? Ne faudrait-il pas y voir la responsabilité propre de l’homme, qui hier comme aujourd’hui, refuse de faire de la place, un peu plus de place au Fils de Dieu qui est donné et qui nous tend les bras ?

Dans sa Lettre encyclique Fratelli Tutti sur la fraternité et l’amitié sociale, notre Saint Père le Pape François tirait déjà la sonnette d’alarme : ‘‘l’histoire est en train de donner des signes de recul. Des conflits anachroniques considérés comme dépassés s’enflamment, des nationalismes étriqués, exacerbés, pleins de ressentiments et agressifs réapparaissent. Dans plus d’un pays, une idée d’unité du peuple et de la nation, imprégnée de diverses idéologies, crée de nouvelles formes d’égoïsme et de perte du sens social sous le prétexte d’une prétendue défense des intérêts nationaux. Ceci nous rappelle que chaque génération doit faire siens les luttes et les acquis des générations passées et les conduire à des sommets plus hauts encore. C’est là le chemin. Le bien, comme l’amour également, la justice et la solidarité ne s’obtiennent pas une fois pour toutes ; il faut les conquérir chaque jour. Il n’est pas possible de se contenter de ce qui a été réalisé dans le passé et de s’installer pour en jouir comme si cette condition nous conduisait à ignorer que beaucoup de nos frères subissent des situations d’injustice qui nous interpellent tous’’ Fin de citation.

Si à Noël le Fils de Dieu se fait l’un de nous, n’est-ce pas pour nous faire comprendre jusqu’où il aime notre condition humaine, en allant jusqu’à toucher de son amour concret la pire de nos misères ? Si le Fils de Dieu est né rejeté, n’est-ce pas pour nous dire que toute personne rejetée est enfant de Dieu ? S’Il est venu au monde comme vient au monde un petit enfant, faible et fragile, n’est-ce pas pour que nous puissions accueillir avec tendresse nos fragilités à nous ainsi que celles des autres ? C’est à nous de découvrir et de comprendre une chose importante : comme à Bethléem, avec nous Dieu aussi aime faire de grandes choses à travers nos pauvretés. Il a mis tout notre salut dans la mangeoire d’une étable et il ne craint pas nos pauvretés : laissons sa miséricorde transformer nos misères ! (Cf. Pape François, Homélie du 24 décembre 2020)

Notre responsabilité de chrétiens est donc engagée ! Dans l’évangile de ce jour, nous parcourons l’histoire pour comprendre finalement que deux groupes se forment parmi les humains qui restent libres face au don de Dieu : certains, même aujourd’hui encore, préfèrent leur autonomie et n’acceptent pas de se lier à la Parole de Dieu qui semble les lier et les interpeller ! D’autres accueillent cette Parole et reçoivent, grâce à elle, une vie nouvelle qui les transforme ! C’est là notre responsabilité de chrétiens : proposer encore et toujours Jésus qui est capable non seulement d’offrir une vie nouvelle mais de transformer nos vies !

Cette responsabilité, je voudrais l’adosser encore une fois aux propos du Pape François : ‘‘le nouveau-né dans la mangeoire, est aussi pour nous, pour nous orienter dans la vie. A Bethléem, qui signifie “Maison du pain”, Dieu est dans une mangeoire comme pour nous rappeler que, pour vivre, nous avons besoin de lui comme du pain à manger. Nous avons besoin de nous laisser traverser par son amour gratuit, infatigable, concret. Que de fois par contre, affamés de divertissement, de succès et de mondanité, nous nourrissons notre vie d’aliments qui ne rassasient pas et laissent le vide à l’intérieur ! Le Seigneur, par la bouche du prophète Isaïe, déplorait que, alors que le bœuf et l’âne connaissent leur mangeoire, nous, son peuple, nous ne le connaissons pas, lui la source de notre vie (cf. Is 1, 2-3). C’est vrai : insatiables d’avoir, nous nous jetons dans de nombreuses mangeoires de vanité, oubliant la mangeoire de Bethléem. Cette mangeoire, pauvre de tout et riche d’amour, enseigne que la nourriture de la vie est le fait de nous laisser aimer par Dieu et d’aimer les autres. Jésus nous donne l’exemple : Lui, le Verbe de Dieu, est un bébé ; il ne parle pas, mais il offre sa vie. Nous par contre nous parlons beaucoup, mais nous sommes souvent analphabètes de bonté.’’ Fin de citation.

Frères et sœurs,  

A Noël, une aube nouvelle s’est levée dans notre nuit. C’est Dieu qui, pour sauver son peuple nous donne un Fils ! Je prie afin que l’enfant-Dieu ne cesse de naître en chacun de nos cœurs afin de féconder notre amour de Dieu et de nos frères et sœurs ! C’est à nous de l’accueillir pour le proposer au monde qui en tirera grand bien !

Joyeux Noël à tous !

Bonne fête à tous ceux qui se prénomment Noël et Emmanuel

+ Jean Pierre Cardinal KUTWÃ,
Archevêque Métropolitain d’Abidjan


 

Mot du curé de la cathédrale

Eminence,

Depuis la nuit dernière, la voix des anges et celle de la troupe céleste innombrable mêlées au son des cloches de nos églises, annonçaient la venue de la lumière divine qui dissipe désormais les ténèbres de notre monde.

Empruntant les mots du « Nunc Dimittis » du vieillard Siméon, voici que nous sommes témoins de l’avènement du « Salut préparé à la face des peuples : lumière qui se révèle aux nations »

Voici Noel : Dieu qui nait pour demeurer avec sa créature et surtout lui obtenir le salut dont elle s’est éloignée par le péché.

Toute la communauté paroissiale de la cathédrale Saint Paul est heureuse de vivre cet évènement avec vous à travers cette célébration eucharistique que vous présidez.

Merci Eminence de venir nous communiquer la joie de Noel chaque année, à cette même occasion.

Au nom de toute l’équipe sacerdotale, du Conseil Pastoral Paroissial et de tous les fidèles, je voudrais vous souhaiter de joyeuses fêtes de Noel.

Eminence, il y a trois jours, c’est-à-dire le 22 décembre 2022 dernier, vous célébriez votre anniversaire de naissance. L’occasion est bonne, en ce jour de fête, de vous dire Joyeux Anniversaire.

Puisse Dieu, notre Père, vous combler des grâces nécessaires à votre mission de premier pasteur de notre Archidiocèse.

Eminence, Joyeux Noel !

Joyeux anniversaire à vous avec nos prières et affection filiale.

Père André N’kayo OGOU

Curé