A la Une

  • HOMELIE DU CARDINAL JEAN PIERRE KUTWÃ ARCHEVEQUE METROPOLITAIN D’ABIDJAN A L’OCCASION DE LA MESSE DU JOUR DE PAQUES

    HOMELIE DU CARDINAL JEAN PIERRE KUTWÃ ARCHEVEQUE METROPOLITAIN D’ABIDJAN A L’OCCASION DE LA MESSE...

  • CELEBRATION DU VENDREDI SAINT A LA PAROISSE SAINT JOSEPH DE LA RIVIERA BONOUMIN

    CELEBRATION DU VENDREDI SAINT A LA PAROISSE SAINT JOSEPH DE LA RIVIERA BONOUMIN

  • MESSE CHRISMALE 2024 A LA CATHEDRALE SAINT PAUL D’ABIDJAN

    MESSE CHRISMALE 2024 A LA CATHEDRALE SAINT PAUL D’ABIDJAN

  • MESSE DE REQUIEM POUR MONSEIGNEUR PAUL SIMEON AHOUANAN DJRO ARCHEVEQUE DE BOUAKE

    MESSE DE REQUIEM POUR MONSEIGNEUR PAUL SIMEON AHOUANAN DJRO ARCHEVEQUE DE BOUAKE

MERCREDI DES CENDRES

Imposition des cendres à la paroisse Saint Jean de Cocody

Le Carême chrétien 2023 a commencé ce mercredi 22 Février avec l’imposition des cendres sur le front des fidèles. Le carême est une période de pénitence et d’ascèse. Il va durer 40 jours (quarante).

Le mercredi des cendres est une des célébrations qui rassemble beaucoup de monde. Les prêtres pour faire face à cet afflux de croyants sont obligés pour l’occasion de multiplier les messes.

 

A la paroisse Saint Jean de Cocody où se trouvait notre équipe de reportage, 9(neuf) messes étaient programmées pour la journée. Le Curé le Père Hyppolite Agnigori a présidé celle de 6 h 00. Les autres étaient réparties entre les vicaires et quelques prêtres étudiants de l’UCAO.

Rappelons que ce mercredi des Cendres début du carême était un jour de jeûne obligatoire et d’abstinence.

Pour notre part, nous disons merci et félicitons tous les prêtres des paroisses qui se sont activés pour satisfaire dans le temps tous ces croyants qui n’ont pas voulu rater ce premier jour de carême.

                                                                                  Père Jean-Baptiste DIAHOU


 « Laissez-vous réconcilier avec Dieu. Voici maintenant le moment favorable » (2 Co 5, 20 – 6, 2)

Le temps de carême qui dure quarante jours est un arrêt important pour les hommes car il rappelle deux faits non-négligeables :

  • La bonté de Dieu qui déploie sa miséricorde pour tous les hommes
  • La liberté de l’homme appelée à rejoindre cette miséricorde Le rappel de ces deux entités met bien en valeur la célébration des cendres :
    • Dieu qui se sert des cendres, du sol pour modeler l’homme et lui donner vie
    • Et l’homme qui est poussière et qui retournera à la poussière (appelé ainsi à se convertir et à croire en la Bonne Nouvelle)

Toutes ces réflexions nous donnent de comprendre la pensée du prophète Joël dans la première lecture de ce jour. Joël nous demande de déchirer nos cœurs. C’est dire simplement que dans notre liberté, Joël nous pousse à reconsidérer la créature que nous sommes dans la main du potier Dieu. Déchirer le cœur, c’est accepter de se convertir et de revenir à Dieu dans une considération permanente de sa divinité.

L’homme ne peut se sauver par ses propres forces. Sûr du pardon de Dieu, le prophète invite le peuple à s’y préparer. Le psaume 50 rappelle bien cet appel au repentir de l’homme. Le problème de notre humanité, c’est qu’aujourd’hui, tout le monde se reconnait juste et ils sont rares ceux qui connaissent encore le chemin du sacrement de la réconciliation. ’Il n’y a plus de pécheurs et nous semblons vivre comme des saints’’. Le langage d’aujourd’hui est clairement défini ainsi : nous disons souvent,’’ je ne vois pas ce que je fais de mal’’. On se croit juste facilement.

Le psaume 50 voudrait que nous puissions, au moins, reconnaitre que nous n’avons pas toujours été des hommes et des femmes sans péché. C’est ce qui fonde l’appel de St Paul dans la deuxième lecture : « Laissez-vous réconcilier avec Dieu »

On ne peut pas croire en Dieu sans le prier, l’adorer, lui faire signe que nous sommes là : les trois pratiques du discours de Jésus à ses disciples, sur la montagne, à savoir l’aumône, la prière et le jeûne sont bien des leçons de foi.

  • Prenons d’abord l’aumône : elle nous rend moins égoïstes et nous donne de partager : elle fait de nous des miséricordieux, en ouvrant nos cœurs à la pitié.
  • Prenons la prière : elle nous donne de savoir qu’au-dessus de nous se trouve l’auteur de la vie et par elle, Dieu nous ajuste dans son projet. Apprenons dans ce carême à parler à Dieu, à prier personnellement. Ne minimisons pas le don de la grâce reçue à notre baptême.
  • Prenons le jeûne : il nous aide à rechercher les véritables priorités. Le monde offre tout, mais ce n’est pas tout qui est permis. Le jeûne, mortification de nos sens nous dirige vers le vrai bonheur.

En recevant aujourd’hui les cendres, rappelons-nous de notre baptême et acceptons de reconnaitre que Dieu ne vient pas rivaliser avec notre liberté, mais Il voudrait qu’elle prenne son envol dans une obéissance qui reconnaisse sa grandeur et respecte autrui. C’est Carême, acceptons de changer quelque chose en nous. Que Dieu nous y aide !

Père Hippolyte AGNIGORI

Curé de Saint Jean de Cocody