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LES FIDELES LAICS DU DOYENNE PERE BERNARD GOUEL EN PELERINAGE A ANNAN (Bingerville)

Le dimanche 19 mars 2023 à ANNA (Bingerville), sur le site du restaurant « AUX CAILLES » les adultes du doyenné Père Bernard GOUËL composé  des paroisses suivantes : Saint Kizito de williamsville, Saint Charles LWANGA d’ Adjamé, Sainte Géneviève d’Agban gendarmerie,  Saint Joseph BOKASSA de Williamsville- SODECI, Notre Dame de l’Espérance de Pailler et la quasi paroisse  Divine Miséricorde - II Plateaux ont fait leur pèlerinage..

 

Ses différentes paroisses sont arrivées autour de 8h 30mn au lieu du départ de la marche.

Le pèlerinage a commencé avec la constitution des groupes de 20 personnes issues des paroisses avec la marche en méditant sur les thèmes susmentionnés.

Voici le résumé des échanges sur le contenu du cahier du pèlerin.

A-   Le pain de vie :

Comme réponse aux questions :

1-    Il est ressorti du comportement de Jacques qu’il est égoïste, orgueilleux, sorcier qu’il manque d’humilité et d’amour. Son attitude va à l’encontre du maintien de la paix familiale.

2-    D’une part Norbert est sage. Il a fait preuve d’amour. Il a agi comme un aîné préservant l’unité dans la famille. D’autre part il aurait dû dire la vérité à son cadet ;

3-    A la place de Norbert nous avons comme propositions :

*En tant que Chrétien faire preuve de sagesse d’humilité, de pardon et recommander et prier pour Jacques.

*En tant qu’africain et aîné Norbert doit lui montrer et lui apprendre le respect des aînés.

4- Pour certains ‘’oui’’ la paix familiale aurait pu être sauvegardé.

Pour d’autres à serait peine perdue parce que Jacques était déjà animé d’un esprit de division.

B – La parole de Dieu 2Th 2,22.

1-    Les deux conseils que Saint Paul donne à son fils sont : fuir les passions de la jeunesse et chercher à vivre dans la justice, la foi, la charité et la paix.

2-    En tant que chrétien, le sens des notions de Justice et Paix sont : Paix, Amour, Vérité, Tolérance et Pardon.

3-    Les chrétiens doivent rechercher la justice et la paix avec ceux qui invoquent le Seigneur dans un cœur pur.

4-    Les résolutions de ce temps de carême sont : fuir les passions du monde, se réconcilier avec tout le monde, demander la présence de l’Esprit Saint pour vivre le l’amour,  la justice, le pardon et la paix.

Ensuite, la méditation du chemin de  la croix animé par le Père ACAFFOU, curé de la paroisse Notre Dame de l’Espérance de Pailler, suivi de la célébration eucharistique présidée par le Père Marcel OSSEPE, curé doyenné, curé de la paroisse Saint Charles LUWANGA. Un enseignement a été donné à la place de l’homélie par le Père Curé Joseph Louga ZEBY de la paroisse Sainte Geneviève d’Agban Gendarmerie.

Thème : Amour et Vérité se rencontrent

               Justice et Paix s’embrassent Ps 84 (85), 11

Sous-Thème : ‘’Adultes, pratiquons la justice pour faire régner la paix dans notre milieu de vie’’ 2Th 2, 22

 

Tout fut coordonné par le Père Curé de la paroisse Divine Miséricorde des II Plateaux Père Léonce Ogoua BALLET

Dans l’ensemble tout s’est bien déroulé avec les 984 pèlerins.

 

Père Jean Baptiste DIAHOU


   

ADULTES, PRATIQUONS LA JUSTICE POUR FAIRE REGNER LA PAIX DANS NOTRE MILIEU DE VIE

                  « Adultes, pratiquons la justice pour faire régner la paix dans notre milieu de vie » est le thème de ce pèlerinage. Il a et inspire par le thème de l’année pastorale qui est : « Amour et vérité se rencontrent, justice et paix s’embrassent. » (Ps84, 11)

Les textes de ce jour nous invitent à rendre notre foi plus vivante, et cela, dans une rencontre, une expérience personnelle a faire avec le Christ. Quelle est notre expérience personnelle avec le Christ ?

L’avons-nous rencontré et quels en sont les fruits ?

1)    Notre mission.

« J’ai vu la misère de mon peuple qui est en Égypte et j’ai entendu ses cris sous les coups des chefs de corvée. Oui, je connais ses souffrances. Je suis descendu pour le délivrer de la main des égyptiens et le faire monter de cette terre vers une terre spacieuse et fertile, vers cette terre ruisselante de lait et de miel, vers le pays de Canaan » Exode 3,1-8

Collaborer à la transformation de la société humaine, voilà notre vocation.  Notre mission, notre vocation est de collaborer à la transformation de la vie sociale, a la vie dans la société des hommes.

C’est cela qui détermine la qualité et la valeur de l’agir chrétien en société, d’après la doctrine sociale de l’Eglise.

Si l’Eglise agit par les chrétiens dans la société, c’est uniquement pour que celle-ci, la société soit transformée en un lieu de rencontre avec l’Amour, la gloire de Dieu, le bonheur qu’on ne peut trouver qu’en lui.

Il faut annoncer Jésus, la bonne nouvelle de Dieu partout, le rendre actuel dans tous les domaines de la société : la politique, le travail, la culture. Car, celui dont le monde a besoin, c’est Jésus et son Esprit Saint qui est vie et donne la vie.

La mission des chrétiens, celle de l’église leur mère est de semer dans la société, les germes de la vie de  Dieu que Jésus a apportée par son incarnation, la lumière qu’il est.

A Noël, nous nous sommes réjouis parce que le message disait que Dieu veut être avec nous, chez nous, en nous. Dieu, par l’action de l’Esprit Saint, est devenu fils d’homme, le fils de Marie afin de faire de nous des fils et filles de Dieu, avec l’héritage de grâces et de vie éternellement heureuse qui en découle.

Nous avons accueilli cette nouvelle comme une grâce, la grâce de la transformation qui allait faire de nous des lieux de rencontre avec les sentiments de Dieu ;

Son amour, sa bonté, sa miséricorde, sa tendresse, sa justice, sa paix…

C’est par notre façon d’être avec les autres , nos frères et sœurs qu’ils pourront faire l’expérience et se faire une idée de l’attention, de l’amour, de l’intérêt que Dieu leur porte. Mais, c’est parce que l’Esprit Saint aura été pleinement en nous que nous saurons  être le prolongement de la bénédiction que Dieu apporte à ses enfants.

C’est grâce à l’Esprit Saint que nous sommes rendus capables de consacrer nos vies , notre existence à l’accomplissement de la gloire de Dieu aux yeux de tous. Grace à l’Esprit Saint, nous devenons capables de révéler le cœur, l’amour, les projets de Dieu pour les hommes et femmes de notre temps.

Comme la Vierge Marie qui a accepté de porter en son sein, le salut offert par Dieu, que l’Esprit Saint fasse de nous, de chacun de nous, de chacune de nos vies, le prolongement du salut, et qu’elles, nos vies, puissent être des bénédictions, des sources de bénédictions pour notre société !

2)    Pour que la paix règne en notre société!

 

                 Il s’agit de prendre le risque de se déclarer, de se prononcer pour Jésus, le Christ.

Et ici, il s’agit de pratiquer la justice pour que la paix arrive dans nos différents milieux de vie : quartier, foyer, travail, association…

                 De quoi parle-t-on  quand nous parlons de paix ?

-          La paix, c’est l’état de concorde, d’accord entre citoyens, groupes sociaux ; état de personnes ou groupe qui ne sont pas en conflit, en palabre.

La paix est le fruit de la tolérance, de l’équité qui demande que chacun a le droit d’espérer et même d’exiger un traitement juste, égalitaire et raisonnable.

Elle est aussi le fruit de la solidarité.

-          On est en paix quand tout autour de nous est tranquille, mais surtout quand c’est tranquille à l’intérieur de nous.

Tranquille dehors et dedans.

Il n’y a pas de paix en nous quand tout est troublé dehors -autour de nous-

Mais il n’y a de pas non plus de paix dehors, autour de nous, quand tout es troublé en nous.

Le trouble intérieur ; c’est cela qui trouble l’extérieur.

            Écoutons ce que Saint Jacques dit à ce propos :

D’où viennent les conflits et les guerres parmi vous ?

Ils viennent de vos passions qui combattent sans cesse au-dedans de vous.

Vous avez envie de quelque chose, mais vous ne pouvez pas l’avoir, et alors, vous êtes prêts à tuer.

Vous avez envie de quelque chose, mais vous ne pouvez pas l’obtenir, et alors, vous vous lancer dans des querelles et des conflits.” Jc 4, 1-2.

Il dit que les rivalités, les jalousies et l’ambition voilà, ce qui chasse la paix en installant les troubles, la guerre.

C’est notre avidité et notre égoïsme qui arrachent à notre cœur et au monde, la paix et la sérénité.

Les graves inégalités dans les communautés, la tendance à favoriser tel ou tel alors que ceux qui méritent ou qui ont autant besoin ne manquent pas ; voilà ce qui arrache la paix.

     En fait, le manque de paix, l’injustice qui causent les troubles, les guerres sont le fait du manque d’amour.

Or, notre mission est de montrer au monde que Dieu est Amour et Bonté.

Nous devons, parce qu’enfants de Dieu, travailler au développement et au bien-être des personnes dont nous avons la charge, nos frères et sœurs ; voilà notre appel, notre mission.

     Malheureusement, nous faisons partie des corrupteurs, nous qui payons les concours pour les nôtres alors qu’il y a parmi les candidats des personnes qui méritent ; mais qui sont exclues, privées de travail, privées d’un avenir épanoui, malheureuses à cause des places que nous leur auront volées.

Or, la justice est au service du bien commun, au service du bien de tous, sans exclusion.

Elle veut que (tous les hommes) tout le monde travaille à l’épanouissement de tous et chacun, en se mettant au service  du bien commun. Elle s’exerce dans la solidarité.

Nous devons nous sentir responsables les uns des autres.

Nous devons faire l’effort de nous compléter pour construire un monde moins déséquilibré.

-          Certains remplissent les poubelles de nourriture, là où leurs voisins ont de la peine à trouver de quoi manger.

-          Dans une même maison, certains sont rassasiés là où d’autres ont faim.

-          Quelle paix dans le cœur des filles qui sont exploités dans nos maisons ?

-          Quelle paix dans les cœurs des enfants dont nous sommes les tuteurs et qui ne reçoivent pas la même attention que nos propres enfants,

-          Quelle paix dans les quartiers ou les maisons où l’on se sent, en permanence, menacé d’agression ?

-          Quelle paix dans un pays où certains peuvent parler, user de violence sans aucun risque alors qu’à d’autres, cela est refusé 

-           Quelle paix dans un monde où on n’éduque pas les enfants à la paix ?

-          Quelle paix pour les veuves et les orphelins dépossédés ?

La paix est le fait d’un cœur libéré, lui-même apaisé.

Est-ce que ce que nous entreprenons a pour but d’aider à libérer nos frères et sœurs de tout ce qui les accables?

Quelle est la place, chez nous, des pauvres, des veuves, des orphelins ?

Notre devoir, parce que chrétiens, c’est de mettre au service de tous, les grâces que Dieu a déposé en nous !

Comment le faire si le sort de la personne  humaine n’est pas notre premier souci ?

Et comment en faire notre priorité si nos cœurs ne sont pas devenus le cœur de Jésus, le cœur de Dieu ?

 

3)    La condition de notre fécondité : la consécration à Dieu

 

     Dieu a voulu unir son sort à celui des hommes, à celui de la société humaine ou des sociétés humaines dont il désire faire un reflet de son amour, de sa volonté ; des sociétés qui lui sont consacrées. Cela exige de nous un préalable ; être des chrétiens qui eux même sont consacrés à Dieu, c’est-à-dire :

-          Qui se laissent guérir et conduire par Lui,

-          Qui acceptent de se laisser façonner par Dieu,

-          Qui acceptent de se taire, pour se laisser instruire par Dieu et laisser Dieu instruire leurs frères et sœurs, donc qui acceptent de laisser Dieu parler,

-          Qui acceptent de mourir à eux même pour laisser Dieu vivre, transparaître,

-          Qui s’offrent librement à Dieu et le laissent être le Maître.

Quel temps offrons-nous à Dieu dans nos vies pour que nos sociétés acceptent, que nos sociétés soient prêtes à accueillir Dieu en chacun de leurs membres, en chacune des réalités qui la composent au point de devenir des lieux de rencontre et d’expérience avec Dieu et son Amour ?

De quelles expériences de Dieu nos vies, nos CEB, témoignent-elles pour que nos quartiers, nos paroisses, soient des lieux de communication, de partage et d’enrichissement mutuel ?

De quelle valeur sommes-nous porteurs ? Et quelles valeurs sont-elles nos véritables soucis au milieu de nos frères et sœurs ?

De quelles valeurs nos vies font-elles la promotion ?

C’est dans la relation avec les autres nos frères que nous pourrons révéler dans nos quartiers, entre autres, les valeurs que nous puisons dans notre intimité avec Jésus, l’Esprit Saint, Dieu !

Notre foi, notre compassion, notre amour, notre humilité, notre patience, notre tolérance, notre solidarité, sont autant de valeurs dont notre société a aujourd’hui besoin. C’est par notre agir au milieu de nos frères et sœurs que nous pouvons révéler le salut que Jésus offre au monde par notre implication, notre engagement dans les différents domaines de notre vie avec les autres dans la société.

Offrons à la Vierge Marie, Notre Dame de la Tendresse et notre mère, les peines, les douleurs, les angoisses de nos quartiers, leurs espoirs quelques maigres qu’ils puissent être, pour qu’elle les porte au Cœur de Jésus le Consolateur qui permettra à nos communautés humaines, comme les CEB, d’être des communautés tels que Dieu les veut.