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CONFÉRENCE DES ARCHEVEQUES ET ÉVÊQUES CATHOLIQUES DE CÔTE D'IVOIRE. 123ème ASSEMBLEE PLENIERE .JOURNEE DU 31 MAI 2023

La 123ème Assemblée Plénière des Archevêques et évêques Catholiques de Cote d’Ivoire se tient du 30 mai au 04 juin 2023 à Agboville.

 L’'ouverture officielle de cette Assemblée plénière a commencée à 09h dans la salle des fêtes de l’hôtel Prestige où sont logé tous les évêques et prêtres. Les évêques, presque dans la totalité, les secrétaires généraux des différentes commissions nationales, les prêtres du diocèse d'Agroville les autorités politiques, administratives et religieuses de la ville, et les fidèles laïcs étaient présents à cette ouverture

de la 123e Assemblée plénière de la Conférence des évêques des Archevêques et évêques catholiques des Côtes d'Ivoire. Au cours de cette ouverture officielle, nous avons entendu cinq allocutions.

Père Jean Baptiste DIAHOU


Allocution de Monseigneur Ignace Bessi DOGBO,
Président de la Conférence des  Archevêques et Évêques Catholiques de Côte d'Ivoire.

 

LA CENT VINGT-TROISIEME (123ème) ASSEMBLEE PLENIERE DE LA CONFERENCE DES EVEQUES CATHOLIQUES DE COTE D’IVOIRE DU 30 MAI AU 4 JUIN 2023 DANS LE DIOCESE D’AGBOVILLE

                             MOT D’OUVERTURE

       LE 31 MAI 2023

      ------------------------

 Excellences, mesdames et messieurs les ministres,

Mesdames et messieurs les membres du Corps préfectoral,

Honorables députés,

Mesdames et messieurs les Présidents des Conseils Régionaux,

Mesdames et messieurs les Maires,                                                             

Distinguées autorités politiques, administratives, religieuses, coutumières et militaires,

Révérend Père Arthur KOLA, Chargé d’Affaires ad interim, à la Nonciature Apostolique d’Abidjan

Révérends Pères, Révérendes Sœurs, Révérends frères,

Honorables invités,

Chers frères et sœurs.

         En union avec mes frères dans l’épiscopat, je vous souhaite la bienvenue à la cérémonie d’ouverture de la 123ème Assemblée Plénière de la Conférence des Evêques Catholiques de Côte d’Ivoire (CECCI), qui se tient, du 30 mai au 4 juin 2023, dans le diocèse d’Agboville. C’est dans cet accueillant diocèse que la Conférence des Evêques s’est lancé un important défi, celui de passer à la vitesse supérieure. Nous nous rappelons l’Assemblée plénière de la Conférence des Evêques catholiques de Côte d’Ivoire, au cours de laquelle a été entendue la mémorable exhortation de l’Ordinaire du lieu, son Excellence Monseigneur Alexis TOUABLY Youlo ; il exhortait tout le peuple catholique en ces termes : « Passons à la vitesse supérieure ». C’était à la centième (100ème) Assemblée Plénière, tenue sur la paroisse de Taabo. Nous convenons tous, que passer à la vitesse supérieure n’est pas donné, encore moins s’y maintenir. Pour y arriver, il est indispensable d’avoir une vision claire du chemin à parcourir ensemble, avec des engins appropriés à mettre à disposition, d’un commun accord. La cent vingt-troisième (123) Assemblée voudrait servir de cadre aux Evêques, pour opérer un retour sur soi, dans le but d’analyser le chemin parcouru, et voir si la Conférence, dans une pastorale organique, a su maintenir l’Eglise dans cette vitesse supérieure ou si la lassitude a dû lui faire baisser les bras. Dans tous les cas, cette Assemblée devra permettre à la Conférence de se donner les moyens d’un nouveau départ, toujours vers les sommets : « excelsior, semper ! »

         L’environnement socio-politique et économique

         L’environnement socio-politique et économique international et national ne peut laisser indifférent ; il est le terreau, une sorte d’arrière-fond qui oriente toute réflexion. Loin de nous l’idée de faire une présentation exhaustive de l’atmosphère sociale aujourd’hui. Nous pouvons cependant relever, au plan mondial, ceci : la maladie à coronavirus qui a vite fait de passer pour une maladie mondiale, une pandémie, semble désormais maîtrisée, au point d’être déclarée par les autorités compétentes comme une maladie semblable à une autre. Est-ce la fin de ce type de tragédie ou devons-nous en attendre une autre ? Telle est l’inquiétude que porte plus d’un, tellement cette maladie, en si peu de temps, a bouleversé le monde entier. La gloire peut être rendue à Dieu qui a permis de circonscrire cette autre pandémie.

         A côté d’elle, la guerre dans certaines parties du monde et, particulièrement en Afrique où elle est doublée du terrorisme, cette hydre rampante à plusieurs têtes sans visages et qui fait ravage. Le monde entier assiste, apparemment impuissant, à l’organisation de la destruction des vies et des valeurs, par un terrorisme qui semble plus puissant que toutes les puissances et toutes les grandes puissances, comme on les appelle, laissant soupçonner une vraie complicité dans cette perturbation de la quiétude, nécessaire à la réflexion, à l’organisation et à la propulsion de tous les peuples sur la voie du développement.

         Cette quiétude semble le lot de notre pays, la Côte d’Ivoire, qui se donne quelques atouts d’un développement harmonieux, dans l’intérêt de tous ses habitants sans discrimination ni exclusion. Il reste que l’on doit se demander, avec nos devanciers, si l’on peut être une oasis de paix dans une sous-région dont des pays frères s’époumonent à pourchasser des ennemis visibles et invisibles, qui se tiennent cachés au milieu d’eux. C’est une catastrophe morale qui ne peut laisser personne, le sommeil paisible comme, d’ailleurs, l’échéance des joutes électorales locales chez nous.

Si l’environnement actuel, relativement calme, laisse augurer d’un bon déroulement des élections à venir, l’on doit se faire le devoir de tout mettre en œuvre, dans le respect des droits et devoirs de tous, dans un esprit fair-play, comme il convient à toute compétition civilisée et sans passion, pour gagner le pari d’élections justes et transparentes, gage, d’une paix à venir. La victoire de la démocratie, c’est d’abord et avant tout, et après tout, la victoire de la non-violence et de l’acceptation, dans l’humilité et la sérénité, de la défaite.

L’Eglise, dans la société ivoirienne, le souffle suspendu, sans en être préoccupée outre mesure, prie, cependant, pour que toute la Côte d’Ivoire rassemblée gagne un tel pari. Elle est convaincue que les postes électoraux ne constituent pas la fin de tout. Cette interrogation remplie de sagesse mérite d’être méditée à profit : « Que sert à l’homme de gagner le monde entier, s’il ruine sa propre vie ? » (Mt 16, 26 ; Mc 8, 36 ; Lc 9, 25). Le plus important n’est pas le triomphe éphémère ; le plus important, c’est ce qu’on en fait pour le bien commun, le service de tous. Cette préoccupation alimentera la prière des Evêques pendant cette semaine, pour que tous les acteurs de la vie socio-politique fassent tout, dans le respect scrupuleux des droits de tous, en toute transparence et justice.

Pendant que la société ivoirienne est confrontée à ce mal du mauvais environnement électoral habituel, une autre catastrophe morale point du nez qui tourne autour du « tout m’est permis sexuel ». Avant de poursuivre, l’on peut déjà rappeler le combat de Paul dans la Corinthe d’autrefois, qui n’est pas du tout d’autrefois : « Tout m’est permis, mais tout m’est-il profitable ? » Mais tout m’est-il vraiment permis ? Tout peut-il vraiment être promu ? Trêve d’interrogations devant une déviance d’un autre âge qu’on voudrait canoniser dans notre société, à fort taux d’importation des catastrophes morales commercialisées ; j’ai nommé, si un tel honneur peut lui être fait : LGBT des quatre lettres qui promeuvent des populations qui auraient plutôt besoin d’être guéries pour correspondre à la volonté de Dieu inscrite dans leur nature et dans le donné révélé. Les populations Lesbienne, Gay, Bisexuelle et Transgenre ont besoin d’être guéries et non être présentées comme un canon de comportement à incarner. Notre jeunesse a besoin d’être élevée et non d’être enfoncée plus bas que terre. L’Eglise prie et réfléchit dans un environnement social, politique, et économique qui donne à espérer et à s’inquiéter à la fois.

 L’environnement ecclésial

         L’environnement ecclésial, dans lequel se tient cette Assemblée Plénière, est caractérisé par des évènements heureux, actuels et en perspective. L’Eglise s’est réjouie de l’ordination de son Excellence Monseigneur Joseph AKA, évêque de Yamoussoukro, le 18 février 2023. La miséricorde infinie de Dieu s’est manifestée encore pour l’Eglise, en lui donnant, le 13 mai, l’évêque de Katiola tant attendu, en la personne de monseigneur Honoré BEUGRE Dakpa. L’Eglise est heureuse de la provision de la totalité des diocèses. Désormais les 15 diocèses du pays ont leurs pasteurs propres, ce qui porte à 20, le nombre des évêques ivoiriens.

         La perspective des Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ), au Portugal, remplit l’Eglise d’une grande ferveur spirituelle. Elle vit dans l’espérance des fruits spirituels que produira ce grand rassemblement des jeunes du monde entier, autour du Pape. Ce rassemblement est l’un des signes de vérification de l’effectivité de la synodalité de L’Eglise. Elle met en marche tous les jeunes, mais, en réalité, tous les hommes et toutes les femmes de toutes langues, peuples et nations, sans discrimination ni exclusion, pour les conduire vers Dieu, dans la communion parfaite. Les jeunes, qui s’organisent à participer à cet évènement ecclésial de grande importance et porté spirituelles, s’y préparent avec piété pour en tirer le meilleur parti et revenir au pays avec la ferme volonté de répandre le bon parfum de la communion dans notre Eglise et dans notre pays. Ils auront pour mission d’aider les autres jeunes à se tenir debout, à relever la tête et à ne pas s’embourber dans des chemins de facilité qui sont assez souvent des chemins de perdition.

         L’Eglise en Côte d’Ivoire s’est inscrite depuis 2017 dans cette vision synodale de l’Eglise. Elle s’est donnée comme vision d’être « Une Eglise-Communion autonome, au Service de tous ». Elle a essayé de poursuivre son organisation missionnaire et pastorale habituelle, ayant, pour boussole, cette vision. Des éléments de vérification de la mise en œuvre de cette vision, dont certains précèdent sa formulation, sont, par ordre d’ancienneté : le Fonds de Pension de l’Eglise Catholique, chargé d’organiser la pension des prêtres âgés de plus de 65 ans ; le Pagne National Catholique, dont la mission est d’habiller l’Eglise du vêtement de la communion qui la rend toujours plus belle et toujours plus jeune ; le Fonds National Catholique, la corbeille commune qui recueille le fruit de la plus grande générosité de tous les fidèles, afin de mettre en route l’autonomie solidaire, au service de tous ; la Caisse Nationale de Péréquation du Clergé, qui rassemble tous les honoraires de messes pour permettre à tous les prêtres, quel que soit le lieu de leur insertion missionnaire et pastorale, de percevoir les mêmes honoraires, seule source de rémunération des prêtres, pour le moment, dans certains diocèses du pays.

La communauté catholique tout entière a manifesté sa solidarité, en veillant à la réussite de ces organisations communes, et continuera à en prendre le plus grand soin, par une lutte acharnée contre tout ce qui pourrait les enfermer dans des cloisons, ayant comme des œillères les empêchant d’ouvrir leurs cœurs et leurs yeux, pour percevoir chez l’autre la nécessité de solidarité. Elle travaillera à atteindre le noble objectif qui s’inscrit dans la nature et la vie de l’Eglise, et qui devrait être pris en compte dans l’ecclésiologie, à savoir l’autonomie dans la solidarité, dans la communion, pour ne pas dire dans la synodalité.

Ce qui nous parait connaturelle à l’Eglise ne peut être laissé à la périphérie ; et cela ne l’a jamais été dans l’histoire de certaines Eglises, capables, aujourd’hui, de financier la mission d’évangélisation à travers le monde. L’Eglise en Côte d’Ivoire ne saurait se départir de cette boussole qui semble bien à propos, dans la perspective d’une plus grande efficacité missionnaire qui intègre la dimension du développement intégral inspiré par l’Evangile. L’Eglise en Côte ne peut faire fi de cette exhortation de Jésus : « Donnez-leur vous-même à manger » (Mt 14, 16). Pour ce faire, il faut avoir soi-même à manger et ensuite, s’organiser, non pas pour donner du poisson, mais pour pêcher ensemble et avoir ensemble du poisson à manger.

         Aujourd’hui, L’Eglise universelle est engagée dans une réflexion sur elle-même, sur sa nature. Et c’est à travers le synode sur la synodalité. Ce synode intervient à l’issue de la célébration du cinquantenaire de l’institution du synode des évêques. Il a un thème qui oblige l’Eglise à examiner sa fidélité à son être tel que prôné par le Concile Vatican II. Est-elle vraiment une Eglise synodale, au sein de laquelle se vit la communion des membres ? Le pape François invite tous les membres de l’Eglise à une autocritique qui devrait déboucher sur une véritable conversion de toute l’Eglise. Le thème de ce synode est plus qu’évocateur et engageant : « Pour une Eglise synodale : communion, participation et mission ». La réflexion entreprise au sein du peuple de Dieu, et dont la synthèse a été transmise au Secrétariat général du synode des Evêques, à Rome, servira de document de travail aux Evêques, lors de la tenue du synode à Rome, le mois d’octobre 2023 prochain. Une telle perspective de la marche générale de l’Eglise universelle, ne peut qu’orienter la vie de l’Eglise en Côte d’Ivoire qui s’est inscrite dans la vision d’une « Eglise-Communion autonome, au Service de tous ».

Les services d’Eglise

C’est dans cet esprit de communion que les différents services de l’Eglise travaillent à promouvoir la mission et la pastorale dans les différentes commissions dont les rapports des secrétariats exécutifs feront l’objets d’examen par cette Assemblée. Parmi ces Secrétariats exécutifs, celui des Œuvres nationales rapporte les grands chantiers du laïcat, dont le réveil et l’organisation dans la communion augure d’un lendemain meilleur pour un dynamisme renouvelé de toute l’Eglise. La Conférence y veille et lui accordera, comme aux autres Secrétariats, une attention particulière.

         Le renouvellement des instances dirigeantes

         Un mandat commence, un mandat finit. L’un est président qui ne le sera pas au mandat suivant. La succession des intelligences diverses et variées est le gage d’une marche en avant dans la continuité et la discontinuité, dans le changement dans la stabilité, comme dirait l’autre. Le mandat conduit par Monseigneur BESSI Dogbo Ignace, archevêque de Korhogo, depuis 2020, s’achève, trois ans après, en 2023. Renouvelé, une fois, il ne peut l’être une deuxième fois, et il ne le sera pas, conformément à ses propres dispositions statutaires qui ont force de loi irrévocable, transmise d’une année à une autre, depuis les devanciers.

Ainsi donc, et sans état d’âme, l’actuel président sera remplacé, et toutes les instances seront soumises à vote pour leur renouvellement. Le nouveau président sera élu sans campagne, par des votes indicatifs qui feront émerger deux noms parmi lesquels les Evêques choisiront leur président qui se soumettra à la volonté de ses pairs ; c’est la tradition. Il sera, par le fait même, Président du Conseil pour les Affaires économiques. Le vice-Président sera, lui aussi, élu selon le même mode. Le renouvellement des instances se poursuivra avec la désignation des membres du Conseil Permanent, provenant de chaque province ecclésiastique. Les Présidents des Commissions seront élu à leur tour, de même que les Présidents des Conseils d’Administration, pour ceux dont les mandats s’achèvent.

         Vous comprenez que les jours que les évêques passeront dans ce diocèse ne seront pas de tout repos. Ils voudraient donc compter sur vos prières ferventes pour que le Seigneur conduise lui-même leurs travaux et les mènent à leur achèvement.

         En vous remerciant pour votre présence et attention, je déclare ouvert les travaux de la 123me Assemblée Plénière de la Conférence des Evêques catholiques de Côte d’Ivoire.

Je vous remercie 


Mot de bienvenue du représentant de l’évêque d’Agboville

Excellent. Monseigneur Ignace Bessi DOGBO, archevêque métropolitain de Korhogo. Président de la Conférence des évêques catholiques de Côte d'Ivoire. Éminence Jean-Pierre cardinal KUTWA. Archevêque métropolitain d'Abidjan. Excellence nosseigneurs les archevêques, évêques du Côte d'Ivoire. Révérend père Arthur Kola, chargé d'affaires à la nonciature apostolique en Côte d'Ivoire. Révérends pères. Révérendes, sœurs, chers autorités politiques, administratives, coutumière, militaires et religieuse. Distingués cadres et élus, chers frères et sœurs.

 Nous avons l'insigne honneur et l'agréable joie de prendre la parole en ce jour mémorable au nom de son excellence, Monseigneur Alexis TOUABLY Youlo pour souhaiter à nos pères archevêques et évêques de Côte d'Ivoire le traditionnel AKWABA dans notre diocèse d'Agboville. En effet. C'est pour nous un immense honneur d'accueillir la 123eme  Assemblée plénière de la Conférence des évêques catholiques de Côte d'Ivoire. Nous voudrons donc, au nom de tout le peuple chrétien d’Agboville vous dire toute notre gratitude et notre reconnaissance pour le choix d’Agboville. Merci au révérend père, Arthur KOLA pour sa présence oh combien significative et chaleureuse qui traduit l'unité et la catholicité de notre église. Nous sommes tous convaincus que vos présentes assises apporteront à notre Église et bien au-delà, à toute la Côte d'Ivoire de bonnes nouvelles, davantage de cohésion sociale, de bonheur et paix durable surtout en ces temps où nous nous préparons à vivre les joutes électorales locales. Tout dans le Christ, nous rappelle que le monde dans lequel nous vivons et son besoin de rédemption ne lui sont pas étrangers et nous invitent également à nous sentir partie active de cette mission et c'est ce que vous nos pères, archevêques et évêques de Côte d'Ivoire traduisent chaque fois en vous penchant sur les questions d'intérêt général, tant pour notre Église et  pour la société tout entière. Les textes de l'Église ne disent pas le contraire quand ils affirment que : «  une conférence épiscopale est en quelque sorte une assemblée dans laquelle les prélats d'une nation ou d'un territoire exercent conjointement leur charge pastorale en vue de promouvoir davantage le bien que l'Église offre aux hommes, en particulier par des formes et des méthodes d'apostolat convenablement adaptées aux circonstances présentes selon le droit. » C'est pour tout cela que nous souhaitons que cette présente Assemblée plénière aboutisse à des conclusions bénéfiques pour l'Église en Côte d'Ivoire. Excellence, Monseigneur Ignace Bessi DOGBO. Archevêque métropolitain de Korhogo et président en exercice de la Conférence épiscopale, en vous remerciant pour votre travail constant et difficile, nous émettons le vœu de voir cette 123e Assemblée se tenir en beauté.

 À vous tous révérends pères révérendes sœurs, chers frères et sœurs en Christ venus prendre directement ou indirectement, par ses assises, tout le diocèse et particulièrement l'hôtel Prestige et à votre disposition pour faciliter et rendre agréable votre séjour.

Que par l'Intercession de Saint Jean-Marie VIANNEY, cette 123e Assemblée plénière des évêques catholiques de Côte d'Ivoire se déroulent dans de bonnes conditions.

Fructueuse, assise à tous et à chacun, je vous remercie.


  Mot du représentant du Maire d’Agboville

 C'est avec modestie que je prends ici la parole en lieu et place du colonel Ncho Acho Albert, maire de la commune d’Agboville pour vous souhaiter très chers Archevêques et Évêques, la bienvenue, notre traditionnelle AKWABA qu'il aurait fortement aimé vous transmettre de vive voix n'eût été son indisponibilité. Qu'il me soit permis de vous adresser nos chaleureux remerciements pour le choix du diocèse d'Agboville pour abriter la 123e Assemblée plénière de la Conférence des évêques de Côte d'Ivoire. C'est aussi l'occasion pour nous de féliciter nos évêques nouvellement choisis par le pape. Nous nous réjouissons donc que notre commune soit la première à accueillir la conférence où tous les diocèses du pays sont à nouveau représentés chacun par son prélat titulaire. Quelle grâce ! Cet honneur fait à notre diocèse, rayonne sur deux de nos principales régions de Côte d'Ivoire, à savoir celle de l'Agnéby- Tiassa et celle de la Mé que couvre le diocèse d'Agboville. Avec cet échantillonnage non moins négligeable des régions de notre pays, nous avons l'occasion de communier avec vous, Éminence, et excellences,  nosseigneurs et prier le Tout Puissant pour permettre une paix vraie et durable en ces moments où la montée des discours et d'actes susceptibles de saper la cohésion sociale et la et la tolérance.

Éminence et excellences ? Votre présence ici dans notre commune est une chance. Une grâce et une bénédiction.

 Mesdames et Messieurs. Honorables invités, chers habitants d'Agboville Parler de chance, celle d'accueillir la Conférence des évêques en cette période aussi sensible de la vie de notre pays serait une forfanterie si la présence de ces éminents hommes de Dieu n'était pas une réalité ce matin.

 Ils sont tous là nos évêques, chacun représentant son diocèse de façon plénipotentiaire.

 Monseigneur Alexis, notre père évêque, ne dit-il toujours pas Agboville, ville de Grace ! Agboville, ville de bénédiction ! Agboville semper altior.

Pourquoi cette paix tant recherchée ne partirait- elle pas d'ici aujourd'hui, pour illuminer tout notre pays.

 Les événements de ces dernières semaines nous rappellent que la paix n'est jamais acquise. La paix est une aspiration permanente. Sa force dépend de nos convictions ; sa durabilité de nos espérances. Il faut parfois des décennies, voire des siècles, pour construire des sociétés pacifiques et stables. Mais la paix peut être gaspillée en un instant par des politiques et des approches imprudentes et conflictuelles.

Mesdames et Messieurs, avec tous nos hommes de Dieu, faisons route ensemble, regardons vers celui- la même qui nous a tous créés. Et par qui nous sommes réunis aujourd'hui : Dieu notre père. Que son nom retentisse dans nos cœurs et que cette 123e Assemblée Plénière de la Conférence des évêques catholiques de Côte d'Ivoire apporte à notre cité que dis- je, à notre pays tout entier, une joie nouvelle et un avenir prometteur.

 C'est sur ces mots d’espoir que je vous souhaite, Éminence, Excellence, plein succès à vos travaux.

Je vous remercie !

 Serge HERITIER


Allocution du secrétaire général de la préfecture d'Agboville.

 Monsieur le Préfet de la Région de l'Agnéby-Tiassa préfet du département d’Agboville qui, pour des raisons d'ordre calendaire, n'a pu être présent parmi nous ce matin. Excellences nosseigneurs, le préfet me charge de vous traduire, c'est sincères, chaleureuses et fraternelles amitié.

 Pour Monsieur le préfet, la forte proximité avec son excellent Monseigneur Alexis Youlo,, évêque du diocèse d'Agboville, président de la Conférence Épiscopale des évêques de l'Afrique de l'Ouest, l’Église catholique constitue un pilier important dans la promotion des valeurs spirituelles et morales pour la construction d'un monde plus humain ou la tolérance, le pardon et le partage font partie intégrante de la vie de notre société. C'est le lieu, donc pour moi de saluer Monseigneur Alexis TOUABY, évêque de la Grande mosquée, d'Agboville ; ce n'est pas un lapsus, c'est ainsi qu'il est nommé pendant que son homologue  el Hadji Kalilu Diarra est appelé Imam de la cathédrale d’Agboville. Dans la cosmogonie du forum des guides religieux de la région que Monseigneur préside avec maestria.

 Ces appellations montrent la parfaite symbiose, harmonie qui existe entre ces deux grandes entités religieuses dans le département d'Agboville pour le bonheur de nos populations.

Monseigneur, tout comme moi, vous savez à quel point, Monsieur le préfet de région apprécie à sa juste valeur tous les efforts que vous avez consentis et que vous continuez de consentir pour un Abgoville stable où les filles et fils du département parlent le même langage, c'est-à-dire la paix et la cohésion sociale.

Aussi, voudrait-il cette tribune par ma voix, exprimer toute sa reconnaissance à votre endroit, vos qualités humaines exceptionnelles sont ostensibles, le ministère spirituel que vous exercez constitue un grand profit pour tout Agboville qui ne cesse de louer Dieu parce que vous êtes une bénédiction inestimable pour ces populations.

Votre choix du diocèse d’Agboville pour tenir la 123e Assemblée plénière de la Conférence des Évêques Catholiques de Côte d'Ivoire est une opportunité de grâces et de bénédictions dont Monsieur le préfet voudrait profiter pour vous exhorter en cette année 2023, années électorales :

 À prier pour tous les hommes politiques afin qu'ils soient habités par la sagesse

À prier pour une l'élection apaisée, calme

 À prier pour une Côte d'Ivoire unie, forte et réconciliée.

C'est sur ces mots de fin que je voudrais vous souhaiter une excellente Assemblée plénière dans le département d'Agboville.

 

Je vous remercie. 


 

Mot de Mgr Arthur KOLA

Éminence excellence. Distingués d'autorités administratives, civiles, coutumier militaires, politiques et religieuses. Frères et sœurs bien-aimés. En prenant part à l'ouverture de la 123e Assemblée plénière de la Conférence des Évêques Catholiques de Côte d'Ivoire, j’ai l’honneur de m’adresser à tous mes cordiales salutations. En premier à son Éminence Monsieur le Cardinal Jean Pierre KUTWA, Archevêque d'Abidjan. Ensuite à vous tous, Excellences nosseigneurs, membres de la Conférence des Évêques catholiques de Côte d'Ivoire. Saluons avec déférence son excellence Monseigneur Ignace Bessi DOGBO, le Président.  Je  marquerai toutefois un salut tout particulier à son excellence Monseigneur Joseph Kakou AKA, évêque de Yamoussoukro qui participe pour la première fois à la Conférence.  Excellences vous accueillerez bientôt effectivement en votre sein le révérend père honoré Beugré DAKPA, à  qui le Saint-Père, le pape François vient de confier la charge pastorale du diocèse de Katiola, qui était sans évêque depuis deux ans. Je saisis l'occasion pour renouveler au révérend Monseigneur Félix Coulibaly, l'administrateur du diocèse de Katiola la gratitude du Dicastère pour l'évangélisation. J'adresse un salut cordial à son excellence Monseigneur Alexis TOUABLY, évêque d'Agboville et à toute la famille diocésaine qui nous accueille pour la circonstance, de même pour toutes les distinguées autorités qui nous honorent de leur présence.

Éminence, excellence, vous tenez cette Assemblée plénière qui se veut récapitulatif des activités de temps tant d'exercices de la présidence de votre conférence ainsi que des diverses commissions épiscopales, cela dans la poursuite de la vitalité et de la dynamique de la marche de l'Église locale. enrichit vous-même de 50 années d'exercice de collégialité au bénéfice de tout le peuple de Dieu. Je voudrais vous porter Éminence, excellences le message que le saint Père, le pape François a bien voulu vous adresser à la signature de son Éminence Monsieur le Cardinal Pietro Parolin, secrétaire d'État de Sa Sainteté à  Son Excellence Monsieur Bessy DOGBO. Alors que vous êtes réuni pour votre 123e Assemblée plénière qui marque les 50 ans d'existence de votre Conférence Épiscopale, le pape François s'unit par la pensée et la prière à votre rencontre et vous salue fraternellement. Le pape est heureux de vous savoir, encore réuni. Pour mûrir la réflexion en vue de la construction de l'Église famille en Côte d'Ivoire. Le jubilé d'or de votre Conférence Épiscopale est l'occasion de faire mémoire du travail accompli au cours de ces années où vous avez œuvré ensemble en vue d'aider votre Église à remplir sa tâche de mère et d'éducatrice. C'est l'objectif n'a été possible que grâce à l'unité qui existe entre vous. Le pape encourage chacun à sauvegarder cette collaboration qui est un signe distinctif des disciples du Christ et le gage de la fécondité de la mission. Face au défi qui s'impose aujourd'hui à l'Église, le pape vous invite à être toujours proche du peuple de Dieu. À marcher devant lui en indiquant le chemin, en indiquant la voix. À marcher au milieu pour renforcer son unité et à marcher derrière pour suivre le flair qu'il possède afin de trouver de nouvelles voies. Ce sont des orientations pastorales sans cesse renouvelées que le Saint Esprit inspire à l'Église, qui permettront aux chrétiens de rendre compte de leur foi dans le contexte actuel de votre pays engagé dans le processus de réconciliation. Confiant votre Assemblée plénière et vos diocèses respectifs à la protection de Notre-Dame de la Paix, le pape François vous accorde de grand cœur la bénédiction apostolique qui étend volontiers à la nation tout entière.

Signé bientôt cardinal Parolin, secrétaire d'État de sa santé.

Arthur KOLA

Chargé d’Affaire à l »Nonciature d’Abidjan