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Mercredi 21 février 2021, Temps de Carême, Année B

Mercredi des Cendres

Homélie

Chers frères et sœurs en Christ, à l’occasion des grands moments et évènements de sa vie, l’Homme se donne le temps et les moyens nécessaires pour s’y préparer. La préparation a pour but de bien et de mieux célébrer ces moments importants de son existence. Tels sont aussi l’intention et le désir de l’Église quand elle nous propose des périodes de préparation en vue de célébrer les grands mystères de l’Histoire du Salut qui donnent sens à notre existence de croyants, de chrétiens que sont le temps de Noël et de Pâques : l’Avent et le Carême.

Aujourd’hui, nous entamons notre grande marche de 40 jours par un jour de pénitence obligatoire (le Mercredi des Cendres) vers Pâques, l’événement fondateur de notre foi en Jésus Christ. En effet, si nous sommes chrétiens, c’est parce que nous croyons au Christ mort et ressuscité. Sa résurrection est l’ultime parole sur l’Homme car elle lui ouvre un nouvel avenir, un nouvel horizon : sa divinisation, la vie éternelle, la vie en Dieu.  Trois axes vont guider la présente méditation : Le Carême, temps de conversion, de réconciliation et d’intimité avec Dieu.

 

  1. 1.      Le Carême, temps de conversion

Joël 2, 1-18 en 1e lecture nous donne le sens du Carême : temps privilégié de retour à Dieu, de conversion, de désir et de volonté d’un changement radical dans notre manière de vivre afin de correspondre à la volonté de Dieu. Dieu l’affirme par ces propos : « Maintenant – oracle du Seigneur – revenez à moi de tout votre cœur, dans le jeûne, les larmes et le deuil ! Déchirez vos cœurs et non pas vos vêtements, et revenez au Seigneur votre Dieu, car il est tendre et miséricordieux, lent à la colère et plein d’amour, renonçant au châtiment. ». De plus, un cœur converti est un cœur béni car débarrassé de tout ce qui pourrait l’encombrer ou le souiller, il devient pur et il est capable de recevoir Dieu. Si Dieu est présent dans un cœur, il le comble de ses grâces : « Qui sait ? Il pourrait revenir, il pourrait renoncer au châtiment, et laisser derrière lui sa bénédiction : alors, vous pourrez présenter offrandes et libations au Seigneur votre Dieu », selon encore la 1e lecture.

Vivons donc le Carême comme un temps de grâce que Dieu nous octroie en vue de notre salut par des efforts spirituels d’ascèse, de renoncement au péché et à tout ce qui ne le glorifie pas dans notre vécu ordinaire et quotidien. Autrement dit, accentuons durant cette étape quadragésimale, notre volonté de conversion en acceptant de mourir en nous-mêmes pour ressusciter à la vie nouvelle avec et par le Seigneur. Par la conversion, nous revenons à Dieu avec qui nous nous réconcilions.

 

 

  1. 2.      Le Carême, temps de réconciliation

Dans la 2e lecture en 2 Corinthiens 5, 20-21.6, 1-2, Paul nous exhorte avec insistance à la réconciliation avec Dieu : « Frères, nous sommes les ambassadeurs du Christ, et par nous c’est Dieu lui-même qui lance un appel : nous le demandons au nom du Christ, laissez-vous réconcilier avec Dieu. » Nous le savons, la 1e conséquence du péché est la séparation de l’Homme de Dieu. Le péché cause la rupture entre l’Homme et Dieu. Le Carême est le moment indiqué pour renouer avec Dieu, pour retrouver notre communion avec Lui. Pour cela, nous avons le sacrement de la pénitence ou de la réconciliation. Le Pardon reçu lors de ce sacrement après l’aveu de la faute, replonge l’Homme dans l’union voire la communion avec Dieu.

Cependant, nous le savons, la réconciliation avec Dieu induit la réconciliation avec mon frère, avec ma sœur comme l’atteste le Christ en Matthieu 5, 23-24 : « Quand tu vas présenter ton offrande à l'autel, si là tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande devant l'autel, va d'abord te réconcilier avec ton frère ; viens alors présenter ton offrande… » Le temps de Carême est ainsi le moment favorable pour vivre et revivre en paroisse, en CEB, en groupes, mouvements et associations de la paroisse ainsi qu’en famille le thème de notre année pastorale : « Pour vivre en communion, faites aux autres ce que vous voulez qu’ils fassent pour vous ; » (Cf. Mathieu 7, 12). C’est donc une interpellation à davantage exploiter ce thème dans la relation aux autres : Que dois-je ou que puis-je faire pour me réconcilier et pour vivre en communion avec mon frère, avec ma sœur ?

Le Carême est par conséquent le moment par excellence de remise en cause personnelle et de vérité devant Dieu sa conscience.

 

 

  1. 3.      Le Carême, temps d’intimité avec Dieu

 

L’évangile de Matthieu 6, 1-18 nous rappelle les attitudes classiques ou traditionnelles à adopter durant le Carême à savoir l’aumône, la prière et le jeûne. Mais il insiste surtout sur la manière de les vivre durant la période de Carême. Comment vivre durant le Carême ?

Les actes de piété à poser et les résolutions à prendre exigent la discrétion et la simplicité de vie. En effet, Jésus nous invite à ne pas adopter une attitude ostentatoire pour se faire remarquer des Hommes. Il le déclare Lui-même : « ‘‘Ce que vous faites pour devenir des justes, évitez de l’accomplir devant les hommes pour vous faire remarquer. Sinon, il n’y a pas de récompense pour vous auprès de votre Père qui est aux cieux’’. » Le Carême n’est pas un concours spirituel ni une période de performance individuelle. Il est le temps du cœur à cœur avec Dieu. Nous n’avons donc pas à rechercher une quelconque appréciation des Hommes. Seuls le regard et l’approbation de Dieu doivent exclusivement compter pour nous : « Mais toi, quand tu pries, retire-toi dans ta pièce la plus retirée, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père qui voit dans le secret te le rendra. »

Et l’une des caractéristiques du Carême favorisant l’intimité avec Dieu est la méditation du Chemin de Croix qui est pour un Chemin de Vie. Frères et sœurs bien-aimés dans le Seigneur, sur ce grand chemin de conversion et de pénitence qu’est le Carême, dans un contexte de grave crise sanitaire mondiale due à la Covid-19 qui ne cesse de fragiliser le tissu social et même ecclésial, avec son lot de personnes contaminées et de décès, Dieu nous invite au désert de notre cœur pour nous parler et nous plonger dans son intimité. C’est dans un contexte de grande fragilité humaine, de détresse voire d’angoisse existentielle, de questionnement de la foi sur l’action de Dieu dans notre quotidien, que nous voulons mettre nos pas dans les pas du Christ, Serviteur souffrant comme le dit Isaïe 49, 1-7.

Ainsi donc, durant 40 jours, en communion les uns avec les autres, portant chacun sa croix et encourageant l’autre dans sa marche dans le désert de son cœur, nous allons vivre et revivre la passion du Christ, Source de notre Salut. En effet, en portant sa Croix qui est celle de toute l’Humanité, Jésus par sa mort, nous arrache à la loi de la Mort pour nous faire don de sa Vie en plénitude. Librement et volontairement, dans un esprit d’oblation, il nous donne sa vie en abondance (cf. Jean 10, 15-18). On comprend par ce fait que le Chemin de Croix qui sera le centre de ces 40 jours vers Pâques devient un chemin de Vie qui passe par la mort à tous nos péchés, à tout ce qui nous éloigne de Dieu. En outre, il sera exigeant car il nécessitera de nous des renoncements et des résolutions à prendre dans le seul et unique but de nous sanctifier.

Mes bien-aimés dans le Christ, que le Seigneur, par sa Parole d’Amour, nous remplisse de son Esprit de force afin de tenir ces 40 jours de pénitence et de conversion. Qu’il soutienne tous nos efforts de conversion et de sainteté et se souvienne toujours de nous. Que chaque renoncement nous apporte un surcroît de grâce et de bénédiction. « Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle. » (Marc 1, 15).

 

Père Sylvain du Saint Nom de Jésus, Vicaire Paroisse Sainte Famille Riviera 2

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