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Jeudi 13 mai 2021 Solennité de l’Ascension du Seigneur Année B

 

L’Ascension du Seigneur, but ultime de l’Homme

Frères et sœurs bien-aimés dans le Seigneur, 40 jours après Pâques, après plusieurs manifestations à ses Apôtres, le Ressuscité rejoindra la maison du Père d’où il est venu. L’Ascension du Seigneur est donc sa montée au Ciel ou son entrée au Ciel ou son retour vers le Père après avoir rempli fidèlement sa mission en faisant la volonté de son Père. A maintes reprises, il a affirmé nettement être venu pour faire la volonté de son Père (Jean 4, 34 ; Jean 5, 30 ; Jean 6,38).

Ma méditation a trois points : L’Ascension confirme la divinité du Christ ; l’Ascension est Source de Joie ; et l’Ascension comme Fondement de l’agir chrétien.

  1. 1.      L’Ascension comme confirmation ou annonce de la divinité du Christ

L’Ascension demeure l’une des théophanies du Christ à ses Apôtres. Elle en est l’avant dernière. En effet, le Christ s’est manifesté plusieurs fois aux Hommes depuis son Incarnation (Annonciation) jusqu’à sa Résurrection (Pâques). Nous avons entre les deux évènements précités sa Nativité (Noël), son Épiphanie, sa Présentation au Temple, son Baptême et sa Mort. L’Ascension a lieu après sa Résurrection. Sa dernière manifestation sera sa Parousie, c’est-à-dire son Retour Glorieux à la fin des temps (cf. la finale de Actes 1, 1-11 en première lecture). Toutes ces manifestions sont le signe de sa divinité.

L’Ascension marque le retour du Christ au Père d’où il est venu. Nous le savons, saint Jean dans son Prologue (Jean 1, 1-14), affirme dans les premiers versets qu’au Commencement était le Verbe. Le Verbe était Dieu et il était auprès de Dieu. Saint Jean débute ainsi son Évangile par l’origine divine du Christ. À un moment donné de l’histoire des Hommes, il est descendu et il a pris chair de notre chair, devenant l’un de nous. Le Verbe de Dieu s’est fait homme et il habité parmi nous. Durant son ministère terrestre, il n’a cessé de nous présenter le visage aimant, compatissant, miséricordieux et aimant de Dieu. Une fois la mission terminée par le don de sa vie sur la Croix et sa Résurrection pour notre Salut, le Christ annonce à ses disciples son départ pour la maison de son Père : « Que votre cœur ne se trouble pas. Croyez en Dieu, croyez aussi en moi. Il y a beaucoup de demeures dans la maison de mon Père. Sinon, je vous l’aurais dit ; car je vais vous préparer une place. Donc, si je m’en vais et vous prépare une place, je reviendrai et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis, vous y soyez aussi. » (Jean 14, 1-3). Le Verbe de Dieu qui est venu habiter parmi nous, repart vers le Ciel en entrant dans la pleine communion avec Dieu son Père.  Désormais, il est assis à la droite du Père.

La divinité du Christ est mise en lumière dans Luc 24, 50-53, le premier récit de l’Ascension selon Luc qui en a deux (cf. Actes 1, 1-11 pour le second récit). Dans Luc 24, 50-53, avant de prendre congé définitivement de ses disciples, Jésus lève la main vers eux et les bénit. Ce geste qui est une prérogative de Dieu, le Ressuscité se l’approprie. Puis pendant son élévation, les disciples se prosternent devant Jésus en signe d’adoration. L’adoration, réservée à Dieu, est attribuée au Christ. Il n’est plus là physiquement mais sa présence auprès des Apôtres sera vécue autrement par le biais de l’Esprit Saint promis avant sa passion et sa résurrection (Jean 15, 26-Jean 16, 12-15). Aujourd’hui, il s’agit d’une présence non plus charnelle mais spirituelle par le canal de sa Parole et des Sacrements qui, dans le prolongement du Mystère de l’Incarnation, deviennent pour nous des signes de Salut.

De plus, il entre au Ciel avec son humanité crucifiée et glorifiée unie à la divinité du Père. L’Ascension affirme qu’avec le Christ Glorifié, notre Humanité est capable de porter Dieu et d’entrer dans son intimité même. Il n’y a donc plus de barrières entre Dieu et l’Homme, entre le Ciel et la Terre. Le Ciel est ouvert pour nous. Nous pouvons y accéder par le Christ avec tout notre être glorifié. Par l’Ascension, nous avons reçu notre décret de naturalisation : nous sommes des Citoyens du Ciel. L’Ascension révèle notre ultime destinée : nous sommes faits pour Dieu. Nous retournerons vers lui à la fin de notre séjour terrestre, le Ciel étant notre Patrie.  

  1. 2.      L’Ascension, Source de notre Joie

Avant le départ du Maître vers le Père, les disciples sont habités par une immense tristesse. Le sachant et le ressentant, le Christ leur fait la promesse de l’envoi d’un autre Défenseur, le Paraclet, l’Esprit Saint (Jean 15-16). Son élévation au Ciel confirme la venue imminente du Défenseur, l’Esprit de vérité qui aidera les disciples dans leur mission de témoins du Christ. D’où leur grande joie dans Luc 24, 52 : « Pour eux, après l'avoir adoré, ils retournèrent à Jérusalem avec une grande joie. » Peu importe ce que nous traversons comme difficultés ou souffrances, la Joie qui vient de Dieu est toujours possible. La Joie est au cœur du témoignage chrétien.

 

  1. 3.      L’Ascension du Seigneur comme Fondement de l’agir chrétien

En Marc 16, 15-20, le Ressuscité assigne aux disciples leur mission de témoins dans l’Église et dans le monde. En effet, l’Ascension inaugure le ministère apostolique et nous responsabilise. S’il est vrai qu’avec l’Ascension, nous sommes citoyens du Ciel, il est aussi vrai que nous demeurons citoyens de la Terre. Nous avons donc la double citoyenneté. Voilà pourquoi nous devons avoir les pieds sur terre car l’Ascension est le décret de notre maturité intégrale : spirituelle et humaine. C’est ce à quoi nous invitent les propos des Anges aux Apôtres voyant le Seigneur s’élever au Ciel en Actes 1,11 : « Galiléens, pourquoi, restez-vous là à regarder vers le ciel ? Ce Jésus qui a été enlevé au ciel d’auprès de vous, viendra de la même manière que vous l’avez vu s’en aller vers le ciel. »

Le Christ n’est plus là physiquement. Désormais, l’Annonce de l’Évangile nous incombe. Il nous revient, 125 ans après l’arrivée des missionnaires Occidentaux en Côte d’Ivoire, de prendre en main l’évangélisation de notre pays. Les missionnaires ont fait leur part, eux qui ont tout quitté pour nous apporter la Bonne Nouvelle du Christ au péril de leur vie. Soyons nos propres missionnaires, capables de faire croître notre foi et de faire vivre notre Église locale (Éphésiens 4, 1-13). On ne tendra plus la main à l’extérieur. Travaillons pour nous occuper de l’autonomie financière de notre Église locale et en ressources humaines. Ne restons pas les yeux rivés uniquement vers le Ciel mais prenons notre vie de foi en main dans la mesure où notre spiritualité est incarnée et non désincarnée. Devenons matures dans la foi en refusant toute forme d’infantilisation.

Aussi, dans le monde, il y a de nombreux défis qui nous attendent tels que la lutte contre la corruption, la gabegie, le mensonge, l’orgueil, le pouvoir, la méchanceté, bref les maux de la société et le refus de Dieu. Comment monnayer les sacrements reçus qui nous révèlent la proximité du Maître et nous plongent dans son intimité ? Nous sommes devenus Adultes dans la foi. L’Ascension est le décret qui atteste que les chrétiens sont maintenant adultes dans la foi, matures. Leur maturité est confirmée le jour de la Pentecôte. Nous avons la responsabilité de notre Salut et du Salut de l’Humanité car le Ressuscité fait de nous ses collaborateurs, les signes vivants de sa Présence invisible mais réelle dans le monde.

Que le Ressuscité qui monte vers son Père nous obtienne toutes les grâces et bénédictions nécessaires dans notre témoignage ici-bas. Bonne fête de l’Ascension à tous et toutes. Dieu nous garde.

 

Père Sylvain du Saint Nom de Jésus, Vicaire, Paroisse Sainte Famille, Riviera 2

 

 

 

 

 

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