Lundi 14 novembre 202

« Il s’écria : Jésus, fils de David, prends pitié de moi ! Ceux qui marchaient en tête le rabrouaient pour le faire taire. » (Luc 18, 38-39)

L'aveugle de Jéricho avait deux minutes pour crier, et il a crié de toutes ses forces, pour ne pas manquer le passage de Jésus, la chance de sa vie. Il criait sans rien voir ; il criait justement parce qu'il ne voyait pas. Jusque-là, il mendiait au bord du chemin. Brusquement, il se met à crier, pour réclamer ce qu'aucun passant ne pouvait lui donner : la compassion de Jésus qui donne la lumière aux personnes plongées dans les ténèbres… Alors pourquoi Jésus lui pose une question s’il connait ses attentes ? C’est simple, en criant, l’homme est encore tourné vers lui-même... mais en répondant à Jésus, il fait un véritable acte de foi ! Et qui-plus-est un acte de foi public ! Et c’est bien au nom de cette foi que Jésus le guérit quand il lui dit : « ta foi t’a sauvé ! » Et il est tellement guéri, que dans sa joie il se met à suivre Jésus ! 

Voilà une belle histoire, une histoire qui touche notre cœur... cette histoire doit nous interpeler aussi, car elle nous concerne. En effet, devant Jésus, chacun de nous est aveugle ! Aveugle sur notre péché, sur la misère de notre âme ! Nous regardons la misère des autres et nous ne voyons pas la nôtre ! La route c’est notre vie, et bien souvent, nous sommes, nous aussi, sur le bord de notre route, sans vraiment voir où nous allons ! Sur cette route, sur notre route, Jésus passe, allons-nous l’appeler ? Jésus est là, il est vivant, il nous accompagne et il nous demande à nous aussi « Que veux-tu que je fasse pour toi ? ».

Avec cet aveugle, nous sommes appelés à reconnaitre que nous avons besoin de la grâce de Dieu…

Excellente semaine à vous !


P. Hippolyte AGNIGORI, Curé de la paroisse Saint Jean de Cocody

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