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NOTRE DAME ( TREICHVILLE)

Le Curé P.  N’DIMON Henri Christian (Curé)
Vicaire(s) PP. ATTHO Alain Crévis – ASSA Odé Florent

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1954, LES PREMIERES FONDANTIONS

L’église Notre Dame du perpétuel Secours de Treichville a été ouverte officiellement au culte divin par la bénédiction reçue des mains de S.E. Mgr Dieudonné YOUGBARE de Haute-Volta (actuel Burkina Faso) le 07 octobre 1956.  Cependant son histoire ne peut se faire sans rappeler la fondation de la paroisse-mère, sainte jeanne d’Arc de Treichville.

FONDATION DE LA PROISSE SAINTE JEANNE D’ARC

Le transfert de la capitale de Bingerville à Abidjan avait entraîné l’augmentation de la population chrétienne du quartier indigène de Treichville. Aussi, les autorités religieuses d’alors jugèrent opportun d’installer des prêtres à Treichville, et fondèrent en 1935 une mission catholique autonome détachée de la Mission Saint-Paul d’Abidjan.

Le premier supérieur de cette nouvelle mission fut le R.P. Paul REY. Il arriva à Treichville, le 06 octobre 1936. Il s’installa au cœur de Treichville entre les avenues 13 et 14 et les rues 09 et 11. Il organisa la vie de la mission naissante (évangélisation des fidèles, transformations de l’intérieur de l’église et de la maison d’habitation, il dormait à la sacristie.

Les limites de la mission naissant étaient au Nord, la lagune Ebrié et le territoire de la Mission Saint-Paul - Au sud, l’océan Atlantique - Au Sud-Est, le territoire de la Mission catholique Sacré-Cœur de Grand-Bassam  -Au Sud-Ouest, le territoire de la Mission catholique Saint-Pierre de Jacqueville.  

Dès son installation et devant l’exiguïté du terrain de la mission, le R.P. Paul Rey entreprit des démarches pour trouver en dehors de Treichville de ce moment-là, un terrain plus vaste qu’il se fit acquérir par le Vicariat  Apostolique. Ce terrain sur lequel sont installés aujourd’hui l’Ecole Saint-Jean Bosco, le Collège du même nom, la paroisse Notre Dame de Treichville et la Maison des Sœurs. Il fut plus tard traversé par l’avenue 21 (Av. Ouezzin Coulibaly).  

CREATION DE LA PAROISSE NOTRE DAME DU PERPETUEL SECOURS DE TREICHVILLE

 Dans une nomination datée du 13 juillet 1954, Mgr Jean Baptiste Boivin, Vicaire Apostolique d’Abidjan, après consultation de son conseil, notifie que le R.P. André LOMBARDET est nommé supérieur de la Paroisse Notre Dame de Treichville qui sera officiellement constituée le 1er octobre de la même année et que son Vicaire sera l’Abbé Robert KIMOU. Ce dernier s’occupera également de la paroisse d’Anoumabo d’alors.

Nos deux missionnaires, compte tenu de l’inexistence d’infrastructures sur le terrain de la future paroisse, ont été accueillis à Sainte-Jeanne d’Arc par les R.P. Jestin (curé, de 1954 à 1956) et Jean-Jacques MARZIAC (vicaire de 1954 à 1957), aidés de quelques responsables du Conseil Paroissial.

Quelques mois plus tard, l’Abbé Robert KIMOU s’installait dans les locaux de l’imprimerie Saint-Jean Baptiste, construite par le diocèse sur le terrain, dans le souci de permettre l’extension de l’école et de connaître les différents quartiers et les habitants de la future paroisse.

Dès la fin de la première année, deux nouvelles classes étaient construites pour être utilisées à la fois comme salles de classes et chapelle en attendant la construction sur le terrain de neuf salles de classes, d’un bureau, d’une chambre et d’un magasin.

Ces infrastructures permirent ainsi au Père Curé fondateur, de venir s’installer sur le terrain de la future paroisse.

La remise officielle du terrain au curé, représenté ce jour par son Vicaire car absent du pays pour ses congés, s’est faite le 15 août 1955. Cette cérémonie fut suivie de la pose de la première pierre par son Excellence Mgr Jean Baptiste Boivin.

La construction de la paroisse qui sera appelée «Cathédrale Notre Dame de Treichville » à l’occasion des grandes cérémonies de la capitale aura duré un an et huit mois pour un coût total de quarante millions de nos francs. Ce financement a été possible grâce aux cotisations individuelles, aux dons personnels ou collectifs des chrétiens de la paroisse et de l’extérieur, surtout des parents et amis du curé ainsi que de produits de plusieurs kermesses.

 INAUGURATION ET BENEDICTION DE LA NOUVELLE  EGLISE

L’église était pratiquement  terminée au second trimestre de l’année 1956. A l’appel du curé, les chrétiens, individuellement ou par famille, ont offert des bancs pour l’inauguration. Ces bancs sont encore visibles aujourd’hui sous l’aile droite, côté Saint sacrement. Ceux qui le désiraient pouvaient y inscrire leurs noms de famille.

Initialement prévue pour le 15 août 1956, l’inauguration de l’église a eu lieu le dimanche 07 octobre de la même année, compte tenu du programme de l’évêque consécrateur, son Excellence Mgr Dieudonné YOUGBARE. L’ordinaire du lieu, Mgr Boivin étant parti pour ses congés en France.

La fête fut organisée par les conseils paroissiaux de Notre Dame et de Sainte Jeanne d’Arc de Treichville. Les chorales de Saint Michel de Saint Jeanne d’Arc et de Notre Dame, ainsi que la fanfare d’Anoumabo ont participé à l’animation des chants.

La cérémonie religieuse s’achèvera par la consécration de la paroisse à NOTRE-DAME DU PERTETUEL SECOURS.

Ainsi fut fondée la paroisse, il y a de cela plus de 65 ans, depuis la pose de la première pierre jusqu’à ce jour. Ses dimensions sont :

Longueur : 68 mètres – Largeur : 20 mètres – Hauteur : 14 mètres – Hauteur du clocher : 32 mètres.

Parler de la création de la paroisse Notre Dame sans parler des principaux acteurs serait une véritable entorse au bon sens. Aussi voudrions-nous accorder ces quelques lignes pour présenter le Père LOMBARDET, le P. Robert KIMOU ainsi que quelques pionniers de notre Paroisse.

LA VIE DU PERE ANDRE LOMBARDET

QUI ETAIT LE PERE ANDRE LOMBARDET ?

Fils de Eugène et d’Anastasie Peugeot, le Père André LOMBARDET est né le 11 janvier 1919 à SOYE (diocèse de Besançon), fut baptisé le 19 janvier 1919 et confirmé le 16 juin 1930. Entré au Grand Séminaire le 27 novembre 1939 à l’âge de 20 ans, il est appelé peu de temps après sous les drapeaux avec la déclaration de la 2ème guerre mondiale.

Après l’armistice, il part pour l’Afrique où, pendant 03 ans, il sillonne les villes de GAO (Soudan), Ouagadougou,  Rufisque (Sénégal) et le Maroc. De retour en France, il est titulaire de la Croix de guerre avec deux citations. (Chevalier de la légion d’honneur) titre militaire, il termine la guerre avec le grade de capitaine. Il retrouvera ensuite le Grand Séminaire de Besançon pour devenir prêtre le 29 juin 1947.  

Après son ordination, il fait une demande d’appartenance à la Société des Missions Africaines (SMA) où il est admis le 20 décembre 1948. Il achève ses études à Paris qu’il couronnera par une licence en théologie et une licence de lettres-philosophie.

Le Père LOMBARDET en Côte d’Ivoire

Au Grand Séminaire de Besançon, dans le silence de la recherche de Dieu, il restera à jamais marqué et saisi par l’Afrique où il avait déjà passé sept (07) années de sa vie. Marqué sans doute par son premier séjour africain, il décide de S’y consacrer totalement.

Il débarque en Septembre 1949 en Côte d’Ivoire où il est nommé professeur au Petit Séminaire de Bingerville puis, aumônier des étudiants de Bingerville et d’Abidjan par Mgr. Boivin. Mais, sur sa demande et sans doute pour mieux s’adonner à sa vocation il est affecté à Sainte Jeanne d’Arc de Treichville, où il retrouve et reprend ce qui restait de responsable et de militant parmi les groupes d’Action Catholique formés par le Père REY / JOC, JEC, ACF. Devenu responsable de la création et de l’organisation de la nouvelle paroisse Notre Dame de Treichville, il projette d’y construire une très vaste église pour y accueillir toutes les foules. Ce vœu sera réalisé plus tard le 1er Octobre 1956.

Nommé le 1er Mars 1959 comme Supérieur Régional de la SMA pour succéder au Père PEYVEL, il quittera Treichville sa paroisse bien aimée après  dix (10) années de bons et loyaux services. Dorénavant, sa « paroisse » sera grande comme les ¾ de la Côte d’Ivoire. Il devra connaître et visiter chacun des 150 Pères et frères SMA éparpillés à travers cet immense territoire. Ce qui caractérise son activité de Régional est surtout d’apprendre à tous ses prêtres à se rencontrer et à prier ensemble, à se nourrir de la Parole de Dieu et de l’Eucharistie.

Après cinq (05) années bien remplies, refusant une réélection, il transmet, la charge au Révérend Père THEPAUT. Il part alors en congé en France. C’est en ce moment que se manifeste les premiers symptômes de la maladie qui l’emportera plus tard.

De retour de congé, Mgr. ETRILLARD l’Accueille dans le diocèse de Gagnoa  et lui confie la paroisse Sainte Anne (comprenant la ville et les villages environnants). Vu l’étendue de la Tâche et tenant compte de son état de santé, il demande d’être déchargé de la paroisse mais accepte d’entreprendre la transformation de l’église cathédrale de Gagnoa et du nouveau Centre de BARRE sur la route de Sinfra. Malheureusement, sa santé, déjà défaillante, l’oblige à prendre de longues périodes de repos (06, 11 ou 14 mois) Il revient en Côte d’Ivoire en octobre 1972. Il retrouve le diocèse d’Abidjan où il est nommé Responsable de la formation des foyers et des équipes A.C.F. avec résidence à Attécoubé.

Ce sont les « retrouvailles » et tout le monde se félicite, du retour au diocèse d’Abidjan du Père LOMBARDET  qui, par son dynamisme et sa réflexion, apporte un élan nouveau à tous ces foyers, jeunes et ancien, connus et nouveaux. D’où l’ampleur que nous connaissons à ce mouvement aujourd’hui. Tout cela s’annonçait très bien mais… Hélas !...

De nouvelles inquiétudes de santé le plongeaient dans l’angoisse. Lui qui voulait réaliser un travail sérieux et en profondeur auprès de tous ces foyers se sent brusquement obligé de rentrer.

Ainsi donc, tout était prêt pour ce retour sur Paris ; la place réservée sur le vol SWISSAIR du jeudi 04 janvier 1973, les valises bouclées, les dernières consignes avertis… mais tout cela n’était qu’une illusion car le Seigneur en avait décidé autrement, comme pour parachever le désir de son serviteur de se consacrer totalement à l’Afrique.

Le jour du départ, vers les 08h du matin, à l’heure fixée pour aller à l’aéroport, le Père SEBILO, ne le voyant pas descendre, se décide d’aller frapper à la porte du Père. Pas de réponse. Comme la fenêtre est libre et non verrouillée, le Père entre. L’attitude du Père LOMBARDET est très calme. Il semble dormir. Reposant légèrement sur le côté gauche, les mains repliées sur la poitrine autours du chapelet. Le Père comprend…Le Père André LOMBARDET s’en est allé.

Très tôt, la nouvelle fut divulguée à travers le pays.

Après les cérémonies funéraires à Notre Dame de Treichville, il fut enterré au cimetière de Williamsville le Samedi 04 janvier à 12h 15 en présence de Mgr. NOGBOU, Mgr. TEKRY, du clergé et d’une foule immense.

Le père André LOMBARDET a consacré 25 années de sa vie à l’Afrique en général et à la Côte d’ivoire en particulier. 25 années qui ne sont pas passées inaperçues.

LES ŒUVRES DU PERE LOMBARDET

Le Père André LOMBARDET a été un bâtisseur d’églises : l’église NOTRE DAME DU PERPETUEL SECOURS DE TREICHVILLE et la CATHEDRALE SAINTE ANNE DE GAGNOA sont ses œuvres. Nous pouvons aussi citer une grande maison d’accueil qu’il a bâtie à Dabou pour les confrères de passage ou les Pères fatigués  et malades, le foyer des jeunes travailleurs à Sainte Jeanne d’Arc, ainsi que la construction d’un presbytère et d’une chapelle, sans oublier l’organisation d’un centre paroissial à Babré (Gagnoa). « Bâtisseur » mais par-dessus tout entraîneur d’hommes. Ainsi de nombreux  groupes ou mouvements d’action catholiques ont connu une grande expansion sous son impulsion. Grâce à son tact dans l’apostolat en milieu urbain, il est parvenu à arracher de nombreuses personnes à leur « petit chez soi », confort personnel dans lequel il se complaisait si facilement. Il s’épanouissait dans la multiplicité des rencontres d’un certain niveau intellectuel et dans la possibilité d’organiser une action d’ensemble avec importante population bien en main comme une unité de manœuvre. Son fort laïcat africain : presque tous les mouvements et organisations qui permettaient à des laïcs de se former et de donner leur mesure ont bénéficié de son apostolat, spécialement la JEC, JECF, JOC, JOCF, CVAV, l’ACF à qui il accordait de longues heures pour partager leurs découvertes et développer leur confiance. De nombreuses personnes en témoignent encore aujourd’hui !

En tant que Supérieur Régional : il avait été choisi à un « tournant de l’histoire » : la hiérarchie venait d’être  érigée, les premiers évêques ivoiriens allaient être ordonnés, l’indépendance nationale proclamée : les faits conduisaient la SMA à se distinguer des églises qu’elle avait contribué à faire naître. Voici ce qu’il écrivit à ses confrères comme vœux : « Aujourd’hui, chaque missionnaire est  débordé par le travail, plus encore par les situations nouvelles qui l’inquiètent, et doit y faire face avec souplesse, se renouveler dans ses jugements et dans attitudes, améliorer son potentiel de grâce et de science, préserver sa santé, demeurer disponible pour de nouvelles tâches, sans rien renier aux effets du passé. »

Le Père André LOMBARDET à vécu. Il a vécu pleinement sa vie. A travers cette exhortation à l’union et au travail bien fait, il nous invite, par notre baptême, à être tous MISSIONNAIRES.  Cet esprit n’est-il pas celui qui embrase encore ces successeurs aujourd’hui ?  

ROBERT KIMOU

Avec le P. LOMBARDET, un autre jeune prêtre ivoirien, lui a fait son petit bonhomme de chemin, des souvenirs que j’ai du P. Robert KIMOU, une personne assez discrète mais avec un sens très aigue des choses bien faites. Né en 1922 et ordonné prêtre le 02 février 1950 par Mgr Jean-Baptiste BOIVIN, le père Robert KIMOU, est le premier prêtre akyé et sixième  prêtre ivoirien.

Après son ordination sacerdotale jusqu’à son rappel à Dieu en décembre 1984, il a servi, tout à tour à Notre Dame de Treichville, Bonoua puis Adzopé. Il a été en outre aumônier des CHU de Cocody et de Treichville.  Alors jeune prêtre, dépêché sur le terrain de l’actuelle paroisse comme vicaire, il en profite pour mettre en route ce qui deviendra par la suite l’école primaire St Jean Bosco. Aux côtés du P. LOMBARDET, il avait à charge spécialement les mouvements d’action catholique de l’enfance. Ainsi il lança un mouvement d’enfant (sans l’étiquette CV-AV). Grâce à lui, le mouvement reconnu par le Centre international du Mouvement cœurs vaillants, âmes vaillantes (CV-AV) à Paris en mai 1952. Il est donc le Fondateur des CV-AV en Côte d’Ivoire.

Tout comme le Père LOMBARDET, le P. Robert KIMOU a été honoré par les membres de la fraternité des consacrés akyés. Ainsi ses restes ont été déplacés du cimetière d’Affery à la paroisse saint Pierre où une tombe et une grande statue à son effigie ont été construites, c’était le 1er février 2021 à l’occasion de la célébration de la vie consacré à Affery.

Ils sont nombreux les prêtres qui se sont succédés à Notre Dame pour poursuivre ce que nos pionniers ont entrepris. Chacun a, à sa façon apporté sa pierre à cet édifice qui ce jour célèbre soixante-cinq ans de culte célébré en l’honneur et pour la gloire de Dieu.

BRUNO MARFURT ET RENE BARANGER

Le Père Bruno MARFURT, (1939-1974) et René BARANGER (1930-2020), deux jeunes missionnaires ont également marqué la vie pastorale paroissiale. Brunon est le fondateur de la chorale des jeunes Notre Dame du Perpétuel Secours. René lui, aimant la musique religieuse, voulait que tous puissent chanter. Sur proposition du secteur pastoral, il se lança dans la confection d’un recueil de chants, avec l’aide de compositeur ivoiriens, à partir  de passages d’Evangile sur un air ou un rythme d’un chant de village. Ce livret « Chantons pour le Seigneur » fut adopté et très vite s’est répandu auprès des jeunes des paroisses d’Abidjan puis toute la Côte d’Ivoire. Il en est de même pour le catéchuménat des jeunes, qu’ils mirent en route avec d’autres jeunes prêtres dont un certain Jean-Pierre KUTÂ. Nos souvenirs nous ramènent à cette époque où, jeunes bambins nous allions les aider sinon pour jouer au lieu de paginer les nombreuses publications. Hélas, un après midi, Brunon parti pour Cocody, fut victime d’un accident de la circulation sur la corniche. René lui est reparti vers d’autres lieux de mission. Il est décédé en 2020 à Paris.

MARCAIRE DANHO

Le Père Macaire DANHO, fut l’un de ceux qui apportèrent les premiers « coup de pioche » !

Ordonné prêtre le 13 juillet 1973, il arrive en tant que 8ème curé à la paroisse Notre Dame de Treichville. Très tôt, sous sa houlette les premiers travaux de rénovation sont lancés. Le chantier verra le remplacement des tulles de la toiture par les tôles encore présentes. Les claustras dont quelques-uns sont encore visibles au-dessus de la sacristie seront remplacés par des ouvertures plus grandes pour permettre une meilleure aération, le tout surmonté par des vitres avec les quatorze stations du chemin de croix. De nouveaux bancs sont aussi ajoutés. Mais la grande innovation c’est l’installation d’un clocher de 04 cloches (Notre Dame du Perpétuel Secours, Bernadette et Andrée, Robertine, Anne et Félicité) actionnées électriquement. Notre Dame la coquette portera longtemps ces jolis bijoux en bronze, venus de la célèbre Fonderie Bollée d’Orléans (France) et avec fierté, fera entendre au loin dans le tout Treichville, leur son mélodieux. La dévotion à Notre Dame du Perpétuel Secours est forte en ce moment et une grande ferveur accompagne les travaux. Les paroissiens, en familles, associations ou individuellement adhèrent et contribuent à la réalisation de ce chantier.

La Belle Dame continue son chemin, pour la gloire de son divin Fils.

RENE AGBO

L’arrivée du P. René AGBO en 1990 en provenance de la paroisse St Jean de Cocody, comme 10ème curé de Notre Dame du perpétuel Secours coïncide avec ce qu’on pourrait qualifier de période « Charnière » entre les pionniers de la paroisse et la nouvelle génération. Les acteur de la création ne sont plus « alertes » et le poids des années se fait sentir… Le second coup de pioche dans le chantier Notre Dame est donc de poursuivre avec la relève… sans foncer l’ancienne garde. L’abbé René AGBO, ordonnée prêtre le 18 juillet 1982 et premier prêtre ressortissant de M’Batto Bouaké est à la manouvre, affectueusement appelé en secret «le partage de la poire en deux » réussit tant et si bien que toute la communauté paroisse adhère à ce projet « fou » d’exhumer le Père LOMBARDET du cimetière de Williamsville pour Notre Dame.  

En effet, à l’occasion de la célébration du centenaire de l’arrivée des missionnaires et de l’évangélisation de la Côte d’Ivoire célébrée sur le paroissiale  au plan diocésain et national, il avait été demandé à chaque paroisse d’organiser un événement, une fête à sa façon. Le curé avait trouvé original de ramener les restes du bâtisseur sur le territoire de l’église NDPS de Treichville. Ce chantier loin de ne nécessiter  que des moyens financiers était d’abord « procédurier » pour éviter des conséquences fâcheuses ! Tout est mis en œuvre… de nombreuses réunions du comité mis en place pour l’organisation se tiennent jusqu’au grand jour. Encore des détails qui font même retarder le début de la cérémonie. Mais tout est bien qui finit bien, la grâce de Dieu aidant, à la mi-journée, le Père André LOMBARDET repose enfin dans « son église », un vœu qu’il a longtemps formulé et que ceux qui à l’époque le côtoyait n’ont cessé de soulignera. Pour  l’occasion, deux membres de la famille du P. André LOMBARDET au nombre desquels son neveu Lucien ont effectué le déplacement sur Abidjan.  Tout ceci se déroula sous l’œil attentif de Mgr YAGO.

Une grande fête, fête assortie de moultes difficultés et péripéties. Civiles clôtura cette mémorable journée des « LOMB ARDET ». Le  Père René AGBO, dans la foulée, mis en place un groupe de jeunes personnes dynamiques, disponibles… cadre, car exerçant une fonction dans la vie active… pour l’accompagner dans sa mission. Des personnes pouvant émettre des avis et faire des propositions pour la conduite des affaires paroissiales. Ainsi vit le jour ce qui allait devenir l’Association des Cadres Catholiques de la paroisse Notre Dame de Treichville. Outre ce intellect, le Père René AGBO, n’hésitait pas se mettre à la tâche pour donner l’exemple à suivre et atteindre le but visé pour tous, ainsi le chantier du kiosque à l’entrée de la cour du presbytère connu un certain abbé René AGBO comme « contremaître ». La belle dame, fière dans ses attributs, pouvait avancer avec plus d’assurance !

JEAN-PIERRE KUTWA

Vint ensuite le P. Jean-Pierre KUTWA, précédemment curé de la paroisse Cathédrale St Paul du Plateau. A peine affecté, il devait se consacrer à sa mission de fort belle manière. Le congrès eucharistique, déroulé en Côte d’Ivoire, il fallait raccompagner les participants à l’aéroport. Au sortir d’une réunion du Conseil, une délégation devait être mise en place pour représenter la paroisse à l’aéroport… C’est sur le chemin de l’aéroport que nous faisons connaissance avec le nouveau curé au cour d’une panne mécanique… Loin de ce fait anodin, la tâche du P. Jean Pierre KUTWA a été toute particulière. Les nombreux coups de pioches portés çà et là étaient encore loin du « sanctuaire »… Le défi particulier à venir était tout autre !

Jean-Pierre KUTWA est né le 22 décembre 1945. Fils de Martin et Louise KUTWA AHOUO, il a été baptisé le 04 janvier suivant à l’église St-Pierre à Blockhauss où il reçoit également la première communion le 08 juillet 1955.

Il est ordonné le 11 juillet 1971 des mains de Mgr Bernard YAGO archevêque d’Abidjan à Notre Dame du perpétuel secours à Treichville. Du 15 Septembre 1971 jà 1974, il est vicaire de la cathédrale Saint Paul, aumônier des Jeunes Etudiants Chrétiens (Jeunesse étudiante chrétienne) et professeur de musique au Noviciat Notre Dame de Moossou. En 1995, il est affecté à la paroisse à Notre Dame de Treichville comme curé et assistant national de la JEC.

Le curé lance un chantier tout aussi particulier, marbrer le chœur de l’église et replanter des arbres avec moins de racines encombrantes, en effet ceux qui étaient là avaient des racines qui menaçaient alentour, les constructions. Greco Marbre est l’entreprise retenue pour les travaux… La veille, le comité d’organisation est fin prêt pour la grande messe. Le cérémonial et l’acte de consécration validé par le Père Curé est imprimé et rangé avec soin. Aux alentours de 18h, il faut tout revoir. En effet, le curé vient d’être informé que les évêques participant à la rencontre de la Conférence Episcopale Régionale de l’Afrique de l’Ouest Francophone (CERAO) seront présents à la messe. Nouvelle cours contre la montre de l’équipe chargée de la célébration. Au petit matin,  tout est fin prêt. Une belle messe fut dite avec la consécration du nouvel autel. Ces travaux ont donné l’image que nous avons encore de notre autel tout en marbre !

Les années sombres traversées par le pays lors des différentes crises, ont aussi marqué la fière allure de la Belle Dame et les signes des temps commencent à laisser des rides bien perceptibles.

De plus, avec l’ouverture des nouveaux quartiers résidentiels et le rajeunissement de la population de Treichville, une grande partie des paroissiens et les « jeunes cadres » quittent le quartier. L’affluence n’est plus celle des débuts. Cependant, tous sont de retour lors des grandes occasions de la vie paroissiale. Ils n’hésitent pas non plus à répondre aux sollicitations de tous ordres. De plus, cette fierté d’appartenir à Notre Dame « donne vraiment des ailes »

AUGUSTIN OHUA

Le Père Augustin OHUA, 14ème curé en appelle donc à la fibre paroissiale pour redonner à la paroisse son lustre d’antan. Une série de travaux sont prévus à court, moyen et long termes. Les travaux de réhabilitation de la paroisse sont donc lancés. Comme par le passé, chaque paroissien est sollicité, les groupes, mouvements ou associations de la paroisse ne sont pas en reste. Un grand nombre de fidèles issus des autres quartiers d’Abidjan, « amis de la paroisse » ou restés liés à la paroisse prennent aussi part à la grande opération de collecte de fonds. La tâche n’est pas aisée… mais l’objectif étant à portée fait redoubler d’effort. Les premiers signes sont visibles !

Le 15 aout 2012 dans l’après-midi, avant le début de la traditionnelle procession dans les rues du quartier, Mgr Ambroise MADTHA, Nonce apostolique arrive sur la paroisse pour la bénédiction de l’appatam St Jean Paul II réhabilité. Cette série de travaux verra le remplacement des bancs de l’église par ceux aujourd’hui. Les murs de la cour paroissiale sont relevés par mesure de sécurité et repeints. Les quatorze stations du chemin de la croix sont aussi représentées tout le long de la clôture le tout éclairé le soir par des lampadaires de éclairage public. Une véritable attraction… L’Association des cadres de la paroisse est de la partie, elle offre un bâtiment abritant des toilettes. En cette première partie de travaux, le gros des efforts est concentré sur la construction pour la belle Dame d’une grotte digne de sa renommée.

En ce samedi 25 octobre 2014, Notre Dame renoue avec les grands rassemblements. La cour paroissiale refuse du monde… Personne ne veut se faire conter la bénédiction de la grotte et de tous les travaux effectués depuis peu.

EMMANUEL ZABSONRE

C’est dans cette même mouvance que s’inscrit le P. Emmanuel ZABSONRE,  15ème curé de la paroisse, les sillons étant déjà tracés… Dès l’entame de sa mission à Notre Dame, une grande fête de la charité est organisée pour collecter des fonds pour la suite des travaux. La grosse pluie tombée toute la nuit et très tôt le matin n’y font rien ! Ce dimanche 30 juin 2019, tout le comité d’organisation est dans les flaques d’eau pour assécher la cour où sont déjà dressées les bâches avec les chaises… La messe commence à l’heure et la vente de charité tient toutes ses promesses. Ainsi le chantier de la chapelle d’adoration et la couverture de la grotte sont menés à terme.

La pandémie de la COVID-19, vient encore freiner les ardeurs.

A Notre Dame, le perpétuel secours de la Vierge, permet d’accomplir de nombreuses choses. Sa grâce agit en douceur en tout et les fruits visibles finissent pas convaincre plus d’un !

Pour qui croit et met sa confiance en Dieu, Dieu agit au travers de nombreuses grâces et de multiples manières. Notre Dame de Treichville à travers sa grande dévotion à la Mère de Dieu en est un véritable témoignage parmi tant d’autres. Il ne se passe de jour sans que vous rencontriez une personne qui après une « expérience personnelle » avec Dieu vient rendre grâce par l’intercession de Notre Dame du Perpétuel Secours.

Voir ce qui se fait à Notre Dame de Treichville, avec les moyens « modérés » de la communauté et ne pas comprendre que ‘est par pure grâce qu’elles sont réussies… serait nier l’évidence.

Soixante-cinq ans après la création, Notre Dame du Perpétuel Secours continue de se recréer chaque jour, les derniers chantiers viennent doter la paroisse de quelque nouvelles commodités… dont une cloche électronique. L’appatam Jean Paul II se dote de l’une stèle du Saint Pape. Le fond de l’autel lui est recouverts d’un carrelage assortir au manteau de la Madone et pour couronner le tout, le Père Archevêque fait construite  en lieu et place du petit bâtiment qui portait son nom un beau, grand et fonctionnel bâtiment digne de Notre Dame de Treichville pouvant accueillir les groupes, chorales et mouvements pour leurs activités.

Le « Puissant » fait des merveilles pour Notre Dame du Perpétuel Secours. Avec foi, rendons-Lui grâce et magnifions-le pour tous ses bienfaits.

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