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RENTREE PASTORALE 2014 – 2015 ADRESSE AUX RELIGIEUX ET RELIGIEUSES Paroisse Saint Jean de Cocody Vendredi 10 octobre 2014

INTRODUCTION

 

Chers frères, chères sœurs

Vous imaginez surement la joie qui m’anime en ce jour où je me retrouve avec vous, après ce long temps d’absence…de convalescence.

« O qu’il est bon, qu’il est doux pour des frères d’être ensemble et d’être unis ». La rentrée pastorale dans un diocèse est un acte de foi collectif. On éprouve de la joie à se retrouver et à regarder ensemble les réalités de notre vivre ensemble. Car malgré nos différences, le Seigneur, Maître  de la moisson nous envoie tous à la même vigne.

 

Je voudrais tout au début de notre rencontre, vous saluer fraternellement, vous venez des vacances : plaise à Dieu que vous vous soyez donnés un repos bien mérité et suffisant pour reprendre le travail apostolique.

Nous souhaitons la bienvenue à ceux et celles parmi vous qui reviennent des études ou d’une formation à l’extérieur du diocèse. Nous attendons de vous simplicité, disponibilité et collaboration.

Félicitations à toutes celles et ceux qui ont fait des vœux perpétuels ou qui avez célébré vos noces de bois, de porcelaine, d'argent  d’or ou de diamant. Que le Seigneur qui vous a choisis vous donne la force de tenir encore longtemps à sa suite. Soyez les bienvenues, vous qui avez fait vos premiers vœux.  Vous apportez du sang nouveau  à notre corps qui renaît et grandit sans cesse. Vous représentez une chance pour notre Eglise dont le Saint Père, lors de notre récente visite Ad Limina, admirait la croissance et le dynamisme. Il me charge de vous transmettre toute son affection.

Fructueux apostolat à vous qui arrivez pour la première fois dans notre diocèse. Je vous accueille chaleureusement. Vous êtes fils et filles de l’Eglise et l’Agapè est une réalité ecclésiale qui supprime tout.

L’Année Pastorale 2013-2014 a été pour nous une année riche en évènements tant douloureux que joyeux. Au titre des évènements douloureux, nous notons au niveau du presbyterium le rappel à Dieu, de son Eminence Bernard Cardinal AGRE, de Mgr Blaise ANOH et de parents de bon nombre de frères et sœurs.

Pour les deux premiers cités, encore une fois YAKO à nous tous et merci à vous pour la mobilisation et le bon déroulement des obsèques.

En votre nom, au nom de notre presbyterium, je voudrais présenter nos sincères condoléances aux frères et aux sœurs qui ont perdu  leurs parents. Chers frères, chères sœurs, soyez assurés de notre proximité dans votre deuil qui est aussi le nôtre. Puisse Dieu être votre consolation et réconfort et accueillir dans sa félicité tous nos parents.

Au titre des évènements joyeux. Nous notons en plus des joies retirées de notre pastorale, la création de votre serviteur comme Cardinal de la Sainte Eglise Catholique. Ce fut un moment intense de communion, de fraternité et de joie. J’ai été très sensible au soutien de tous et de chacun. Vos messages et vos cadeaux m’ont vraiment fait chaud au cœur. Puissiez-vous recevoir ici et maintenant l'expression de ma gratitude aimante et fraternelle. Au moment opportun ensemble avec le peuple de Dieu je dirai une messe d’action de grâce.

Je voudrais terminer cette introduction en vous rassurant que je me porte bien grâce à vos prières malgré la démarche un peu dandinante. Un grand merci aux Vicaires généraux et Episcopaux et aux membres de la Curie qui, pendant ma convalescence ont assuré  les affaires courantes et mis tout en œuvre pour que l’année 2013-2014 s’achève dans de bonnes conditions. J’ai pu me rendre compte, non seulement  de la maturité pastorale des agents pastoraux que vous êtes, mais aussi de la vitalité de notre presbyterium. Merci à tous et à chacun et ensemble pour un nouveau bail.           

 

LE  THEME DE L’ANNEE

 

Cette année, j’ai décidé de reconduire le thème de l’année passée : « Que la foi soit visible dans notre vie personnelle et en Eglise ». Cette reconduction répond à deux  besoins essentiels.

 

1° C’est un thème très dense qui peut encore être exploité, je sais que vous l’avez beaucoup exploité tout au long de l’année dernière. Toutefois, je mesure la nécessité  d’aller plus  en profondeur dans son application au quotidien, plus particulièrement dans nos différentes cellules familiales ; en lien avec le synode des évêques qui se tient en ce moment même à Rome sur la famille. En outre, au-delà de la famille naturelle ou nucléaire, il nous appartient de jeter un regard sur toutes les autres familles que nous constituons :

 

En Côte d'Ivoire, chrétiens et non chrétiens, nous formons une famille.

- une famille avec différents groupes linguistiques

- une famille avec diverses sensibilités religieuses

- une famille avec différents partis politiques.

 

Mais cette famille pour nous les chrétiens se déclinent sous d'autres formes qui n'excluent pas les premières cités, bien plus qui se retrouve à l'intérieur de ces cas cités plus haut et qui peut se décliner comme suit :

 

- famille paroissiale qui va révéler les relations entre prêtres eux-mêmes  (équipes presbytérales) entre prêtres et laïcs.et entre laïcs et laïcs

- famille diocésaine qui peut être vue aussi en doyennés et en vicariats ;

- famille religieuse vécue avec les différentes congrégations,  instituts et Communautés nouvelles, dans leur diversité.

 

2° La seconde raison pour laquelle j’ai souhaité reconduire, c’est la tenue prochaine des élections qui se dérouleront en l'année 2015. Point n’est besoin de rappeler les événements douloureux que le pays a connu aux lendemains des élections de 2010 : des familles ont été divisés, écartelées, des communautés sacerdotales ont été brisées, certaines CEB ont volé en éclats,…et la liste est  longue. Notre foi à été mise à rude épreuve au point qu'il nous était difficile de distinguer notre gauche de notre droite certains même sont allés jusqu’à bruler leur bible… .  Quel Spectacle désolant offert par les chrétiens!).

 

Nous sommes interpelés à approfondir le thème de l’année pour nous aider à parvenir à vivre ensemble sans que les heurts inhérents à toute vie en société ne se transforment en drame et que le pays se déchire comme nous l'avons connu?

 

Orienter le thème de l’année sur le socle qu'est la famille, nous aidera tous à réfléchir sur la qualité de notre vie fraternelle. Si nous sommes membre d’une même famille, comment sommes-nous frères ensemble ? Comment œuvrons-nous pour protéger l’harmonie de cette famille ?

 

 

Frères et Sœurs,

 

Saint François d’Assise disait à ses frères : « Soyez des modèles les uns pour les autres, non par vos jeûnes, mais par votre charité ».

Sainte claire (sa fille spirituelle) disait  la même chose : « Que les sœurs soient attentives à garder entre elle l’unité de l’amour mutuel qui est le lien de la perfection »

 

L’uniforme des religieuses et religieux que vous êtes, c'est-à-dire ce qui « extériorise » votre appartenance au Christ, ce ne sont pas les habits religieux, c’est plutôt l’amour fraternel que vous vous portez mutuellement. Et comme le dit si bien le père CHEVRIER : « la vraie unité n’est ni dans l’argent, ni dans les maisons, ni dans les habits, ni dans la cohabitation, ni dans le titre de frères et de sœurs qu’on se donne. Tout cela n’est rien au fond ; tout cela suppose l’unité, la soutient, la préserve, mais ne la fait pas…

 

… Et, quand à ce lien spirituel, vient se joindre la pratique de cette même parole, alors se forme une famille vraiment spirituelle, une communauté chrétienne ayant Dieu pour fondement, sa parole pour lien, les mêmes pratiques pour but ».

 

Ces paroles de ces différents Saints sont très profondes et pourraient s’adresser à chacun de nous ce matin, présent en ce lieu et que je voudrais encore une fois saluer:

 

Religieuses

Religieux,

Postulantes, ou préposés à la vie religieuse,

Responsables ou Membre de communautés nouvelles,

 

Oui, chers frères et sœurs, une manière pour nous de rendre visible notre foi serait de nous approprier ces paroles de nos devanciers dans la foi et d’en vivre

 

La vie religieuse vécue dans l’unité, la charité et la fraternité

 

Vos communautés religieuses sont appelées à vivre, en effet, une vie dans l’unité, dans l’amour, le partage et la fraternité, à l’image des premiers chrétiens. Chers frères chères sœurs, c’est là l’essentiel du témoignage que vos communautés religieuses internationales et nationales doivent donner si elles veulent rayonner ou révéler Dieu et son amour pour les hommes d’aujourd’hui, dans notre Eglise d’Abidjan et de Côte d’Ivoire.

 

C’est à l’intérieur de vos communautés d’abord et par elles que la vie consacrée doit manifester clairement à l’église famille qu’il est possible de vivre pacifiquement, fraternellement, harmonieusement, même lorsqu’on n’est pas du même sang ou de la même ethnie, lorsqu’on ne vient pas du même pays et qu’on n’a pas nécessairement la même culture ou la même opinion. Parce que l’essentiel, au fond, c’est que tous autant que nous sommes, nous avons le même Père. Nous nous devons de nous aimer comme lui nous aime.

 

Il est possible de le vivre et bien des consacrés en témoignent avec éloquence. A les voir, une parole monte aux lèvres : « Regardez comme ils s’aiment. ». Toutefois, ce n’est pas si évident partout. Dans certaines communautés et maisons religieuses, par la simple existence de leur membre, il n’est pas si évident d’affirmer comme l’auteur du psaume 132 qu’il est bon et doux pour des frères de vivre ensemble et d’être unis. Les conflits incessants, les problèmes de leadership, le manque de pardon et de partage… sont souvent le tableau désolant que nous montrent certaines communautés religieuses.

 

En outre, les violences et injustices qu’on remarque dans la vie sociale et dans la vie politique africaine y sont simplement transposées. Alors que nous critiquons allègrement les hommes politiques, nous nous installons dans l’injustice qui se manifeste de la même manière dans le jeu politique avec l’attachement au pouvoir et au bien matériel au détriment du bien commun ; la manipulation et l’instrumentalisation de nos titres à des fins personnelles, remettant finalement en cause le fondement de notre foi au Christ et à l’unité de la communauté

 

Chers frères, chères sœurs,

 

Vous devez donner à notre Eglise l’Exemple de communautés fraternelles au-delà de l’ethnie et des nations, soudées autour de Jésus Christ, où vivent en communion profonde des sœurs et des frères venues d’horizons divers. Vos communautés, si elles demeurent toujours ouvertes et accueillantes, deviendront, j’en suis sûr, des écoles de la foi, de la contemplation et de l’amour au cœur de notre Diocèse.

 

Dans notre pays marqué encore par les effets de la crise post électorale, vous devez vous impliquer davantage là où les hommes vivent, travaillent, souffrent, luttent et meurent pour leur dignité et la justice, pour devenir signe du Royaume et rappeler à ceux qui désespèrent que Dieu les aime et que l’horizon de leur vie n’est pas bouché à jamais. Ainsi vous serez des témoins  vivants, des célébrants de l’amour dans le vécu quotidien des hommes.

 

Dans le document sur la vie  consacrée, il est dit : « Les communautés de vie consacrée sont envoyées pour annoncer, par le témoignage de leur vie, la valeur de la fraternité chrétienne et la force transformatrice de la bonne nouvelle qui fait reconnaitre chacun comme enfant de Dieu et pousse à l’amour oblatif envers tous et spécialement envers les plus humbles » (VC N°51)

 

Parlant des instituts de frères, le Synode des Évêques  et Saint Jean Paul II insistent en ces termes « Ces religieux sont appelés à être des frères du Christ, unis à lui, l’aîné d’une multitude de frères. Frères entre eux dans l’amour mutuel et dans la coopération au même service pour le bien de l’Eglise ; frères de chaque homme, par le témoignage de la charité du Christ envers tous, spécialement envers les plus petits et les plus nécessiteux ; frères pour une grande fraternité dans l’Eglise. VC 60

 

Dans la vie quotidienne aujourd’hui où les égoïsmes particuliers ou ethniques divisent et rendent difficiles les rapports interpersonnels, vous êtes là, comme un phare, pour éclairer la route de vos frères et sœurs. Les jeunes et même les adultes, les mères de familles éprouvées par les aléas de la vie doivent pouvoir vous regarder et se dire : « ce que ces jeunes frères et sœurs arrivent à réaliser, moi aussi je peux le faire.

 

La vie religieuse dans l’obéissance à la parole et à l’Eglise 

 

Don de Dieu à l'Eglise, la vie religieuse est une incarnation permanente et multiforme de la vie même du Christ. Il était soumis en tout et pour tout au Père. Il avait à cœur de faire avant tout la volonté du Père.

 

Soumission à Jésus le maitre et à sa parole

 

Jésus-Christ, dans la formation qu’il donnait à ses Apôtres, privilégiait la catéchèse de la familiarité avec Dieu. Il voulait des prophètes, des initiateurs du divin, des priants capables de donner envie de prier et de contempler autour d’eux. Une question me vient à l’esprit : pourquoi êtes-vous entrés en religion ? Pour qui vous êtes vous consacrés ? En me posant ces questions, je voudrais vous inviter à revenir au fondement de votre vocation : Jésus. Cela suppose que tout votre être et tout votre cœur soient donnés et tournés vers Lui et Lui seul. Il est dommageable de voir que des consacrés vivent leur foi en fonction des personnes ou des événements sans aucune référence au Christ et à sa Parole. Dites-moi, dans ces conditions, quel témoignage voulez-vous offrir à ceux qui vous regardent et qui veulent rencontrer le Christ par votre entremise ?

 

« Vous êtes la lumière du monde, vous êtes le sel de la terre. »

 

En d’autres termes, le Christ vous dit que vous êtes une référence, parce que vous êtes ses amis. Mais le propre des amis, je pense, c’est de se retrouver le plus souvent possible. N’êtes-vous pas devenus au fil  des années, des hommes et des femmes qui n’ont de consacrés que le nom et l’habit qu’ils portent ? Je vous invite à vous réconcilier avec le Christ à travers sa parole. Imaginez que le Maître du repas vous invite à vivre avec Lui et rien qu’avec Lui un temps privilégié qui durerait une année : je suis presque convaincu que certains prétexteront une activité très importante, une évangélisation massive comme on en voit ces derniers temps, pour se soustraire à cette présence-invitation. Dès lors, la création, entendue ici comme vos différents apostolats, prend plus de place que le Créateur. Est-ce bien raisonnable ?  Mais en fait, n’est-ce pas là votre vocation profonde que d’être avec le Maître ?

 

Soumission à l’Eglise et à ses responsables

 

Ce dernier point étant le cœur, le centre de toute vie consacrée. Nous devons garder à l'esprit que la soumission se vit et ne peut se vivre que dans l'Eglise, dans le respect de ses normes et de celles de I’Institut, de la Congrégation où de la Communauté et ce, par chacun de ses membres sans distinction. Cependant, cette vie religieuse demeure une expérience terrestre, humaine, avec Dieu, située dans le temps et dans l'espace. Pour survivre, les religieux en général et les africains en particuliers devront vivre dans le monde comme il est, et y vivre comme religieux profondément engagés. Vous ne pouvez pas et vous ne devez pas vivre votre vocation comme des êtres acéphales, sans responsables. S’il est vrai que les charismes dans l’Eglise sont divers et variés, et nous en rendons grâce à Dieu, il est tout aussi vrai que le charisme se vit en Eglise et pour le bien de toute la Communauté.

 

Des religieux et religieuses qui s’affranchissent de leur tutelle hiérarchique sous le prétexte que Dieu leur auraient parlé en privé, qui se découvrent de nouveaux charismes pour en vérité échapper à des responsables avec qui ils ne font plus bon ménage, ou bien par soucis mercantiles, voici le danger qui guette ceux et celles qui veulent s’affranchir de l’Eglise alors que c’est elle, l’Eglise, par le biais de ses responsables qui authentifie les charismes. Je vous exhorte frères et sœurs, au nom des enjeux qui nous attendent, à comprendre que votre appartenance à l’Eglise famille de Dieu qui est ici à Abidjan, me rend responsable de vos faits et gestes, des actes que vous posez chaque jour. Cela suppose que  vos activités s’inscrivent dans le droit fil de ce qui nous est proposé pour la marche commune de notre vie en famille.

 

Devrais-je insister pour dire que votre présence sur le sol de notre Archidiocèse vous donne des droits mais aussi des obligations. Il est malheureusement arrivé que certains parmi vous ne se sentent pas concernés par les affaires du diocèse. Les informations qui rythment la vie diocésaine sont royalement ignorées, chacun vivant comme en territoire conquis, neutre. Cela ne peut perdurer. Désormais, vous avez l’obligation, là où vous vous trouvez dans le diocèse, de faire entendre la voix de l’Evêque, c’est cela aussi l’esprit de famille.

 

Soumission dans l’amour fraternel et le pardon

 

Je voudrais cependant vous rassurer : je suis et je voudrais demeurer pour chacun de mes diocésains, pour mes collaborateurs, un père, un frère et un ami. C’est dans l’amour fraternel et le pardon que je voudrais inscrire toutes les actions que nous allons menées ensemble. Celui qui aime est prêt à pardonner au nom de l’amour. Saint Paul ne disait-il pas que l’amour supporte tout ? (Cf. 1Co.13). En agissant avec vous de la sorte, je vous invite à en faire de même entre vous. Cela suppose que chacun soit ouvert à la correction fraternelle et accepte les reproches qui lui seront fait. J’insiste pour dire que les calomnies et autres médisances ne construisent pas ; bien au contraire, ce sont autant de pierres dont nous devons faire l’économie de nous en servir pour cette année. Cela est le gage de l’efficacité de toute prédication.

 

 

CONCLUSION

 

Chers frères et sœurs,

 

Je veux vous dire un sincère merci pour tout le travail abattu au cours de l’année pastorale passée. Puisse Dieu, le maitre de la moisson, vous le rendre, en grâces abondantes, dans une mesure pleine, secouée, tassée et débordante, pour le bien de vos communautés respectives et pour une collaboration toujours fructueuse dans le champ du Seigneur qui est à Abidjan.

 

Je me réjouis car, à vous voir si nombreux, je mesure la vitalité et la diversité de la réalité que vous représentez dans notre Eglise-Famille de Dieu.

 

Sachez-le, tous autant que vous êtes, vous êtes les fils et les filles de Dieu Père. Vous êtes tous autant que vous êtes, frères et sœurs, dans la diversité certes, mais dans l’amour de ce Dieu qui fait naître dans son Eglise autant de vocations, et autant de charismes. Dieu aime son Eglise, il la conduit afin qu’elle aille et porte du fruit et que ses fruits demeurent. Vous êtes vous aussi appelés à porter du fruit, du fruit qui demeure, des fruits succulents, du bon fruit.

 

Que l’Esprit Saint vous soutienne et vous accompagne afin que partout, votre foi rayonne, afin que partout elle soit visible, afin que partout, elle contamine tous ceux et toutes celles qui vous verront.

 

Je vous remercie

 

 

+ Jean Pierre Cardinal KUTWA

Archevêque Métropolitain d’Abidjan