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MESSE DE RENTREE ACADEMIQUE UCAO Lundi 26 novembre 2012

UNIVERSITE CATHOLIQUE DE L'AFRIQUE DE L'OUEST
UNITE UNIVERSITAIRE D'ABIDJAN
MESSE DE RENTREE ACADEMIQUE
Lundi 26 novembre 2012



Révérend Père Pierre BOGUI NIAVA,
Recteur de l’UCAO Révérends Père,
Jules DJODI,
Président de l’UCAO/ UUA,
Révérend Père IBO GOA Maurice,
Vice Président de l’UCAO/ UUA Révérend Père Benjamin SARR,
Secrétaire Général de l’UCAO/UUA
Révérends Pères Doyens des différentes facultés,
Révérends Pères formateurs,
Chers Pères,
Chers enseignants,
Chers parents, amis et invités,
Chers amis étudiants,

L'an dernier, contrairement à ce qui avait commencé par devenir comme une habitude pour nous, nous n’avons pas pu nous retrouver comme nous le souhaitions, pour prier ensemble, autour de Jésus, et Lui confier non seulement nos personnes, mais aussi et surtout la nouvelle année académique. Croyez que je l’ai regretté sincèrement même si on peut se consoler en se disant que la situation interne du pays ne le permettait pas.


Cette année, Dieu nous fait la grâce de pouvoir nous retrouver. A Lui qui permet que toute œuvre qui prend sa source en Lui, reçoive nécessairement de Lui son achèvement, honneur, gloire et louange. Je voudrais, au cours de cette célébration eucharistique, que nous ayons une pensée pieuse pour tous ceux et celles qui nous ont précédé dans la maison du Père éternel. Que par les suffrages de cette eucharistie, le Seigneur leur accorde la récompense des bons et loyaux serviteurs.


Parce que la crise que nous avons connue a eu sur nous tous un impact assez fort, je souhaite que cette année que Dieu nous donne, s’ouvre non seulement comme un vaste champ d’espérance pour nous tous, mais également comme une année de défis pour notre Unité Universitaire d’Abidjan. Parce que Dieu aura toujours le dernier mot sur notre histoire personnelle et sur celle de notre humanité, nous devons aborder tous les défis qui se présenteront à nous, de manière sereine.


Assurément, cette année de défis passe par une prise de conscience collective et individuelle forte, que sans Dieu, nous ne pouvons rien. Le défi majeur à relever, c’est celui de la foi. Vous êtes sans ignorer que selon la volonté du Saint Père Benoît XVI, l’année pastorale 2012-2013 est placée sous le signe de la foi, source de l’unité du peuple de Dieu dans l’amour. En effet, la foi, comme dit Saint Jacques, est un don de Dieu qui doit s’exprimer à travers des comportements humains qui manifestent une adhésion à une personne, Jésus Christ, Fils de Dieu, mort et ressuscité, source de notre unité dans la charité.


Je voudrais saisir l’instant de cette célébration eucharistique pour renforcer cette volonté du Saint Père, en vous invitant tous, enseignants, étudiants, parents, personnels administratifs, vous tous que l’appel de Dieu a placé dans une certaine mesure au sein de cette Unité Universitaire d’Abidjan, à poser, en cette année académique, des actes de foi : foi en Dieu, foi en vous-mêmes, foi en votre avenir, foi en notre sous région ouest-africaine.



1- Adresse aux étudiants

Je commence par vous souhaiter à tous et particulièrement aux nouveaux, la bienvenue dans cette université catholique. Au-delà du simple souhait, je prie pour que chacun de vous prenne davantage conscience de ce qu’il est venu chercher ici, des efforts que vos diocèses, vos congrégations, vos parents, consentent pour que vous puissiez étudier dans un cadre comme celui-ci, et qui se révèle être pour vous, une chance qu’il faut tenir des deux mains.


Chance ? Oui ! Est-il besoin de vous rappeler que l’année scolaire et plus singulièrement l’année universitaire 2011-2012, a été des plus désastreuse pour vos amis, vos frères et vos connaissances inscrits dans le publique ? Je m’interroge avec vous : à qui a profité la fermeture de l’université nationale : aux enseignants ou aux étudiants ? Où en sommes-nous encore aujourd’hui ? N’ya-t-il pas comme un air d’incertitude qui plane sur l’avenir de nombreux jeunes de votre âge et qui n’ont ni les moyens, ni la chance de se retrouver ici, avec vous ?


Les anciens se souviennent certainement encore quand je leur disais qu’ailleurs, dans notre pays, tout comme dans bien d'autres pays, certains jeunes envient votre situation. J’avais même insisté pour vous inviter à ne pas gâchez la chance qui est la vôtre, car à l'extérieur du continent, certains jeunes africains se forment et attendent de venir occuper les places que vous ne saurez leur disputer plus tard, parce que vous n'aurez pas su saisir votre chance aujourd'hui. C’est pourquoi, chers amis étudiants, j’ai voulu m’adresser à vous en premier


L’invitation à poser, en cette année académique, des actes de foi s’adresse à vous en particulier. Certains parmi vous pensent qu’ils ont tout le temps pour eux et que l’avenir leur appartient. Mais de quel avenir parlons-nous? Celui qui consiste demain à appeler tout le monde ‘‘grand frère, tonton, vieux père’’, dans l’optique d’avoir quelque sous, tout en sachant pertinemment qu’ils ne sont pas plus avancés en âge que nous ? C’est pourquoi j’insiste pour qu’en cette année de défi, vous les jeunes, vous posiez des actes de foi.


Poser des actes de foi en Dieu, c’est par exemple se demander chaque jour, si mon attitude et mes comportements, à l’intérieur tout comme à l’extérieur de cette université, sont conformes à ma foi et à ce que Dieu me commande. Je pense que vous avez dépassé largement le stade où l’on embrasse tout sans trop s avoir où l’on va. Votre vie à un sens et ne pourra trouver son plein épanouissement qu’en Dieu et Dieu seul !


Avoir foi en soi-même, c’est se dire capable toujours du meilleur, même si l’instant présent m’incline à penser le contraire. Vous valez plus que les notes pour lesquelles certains parmi vous sont prêts à toute sorte de sacrifice, même les plus indécents. Réussir à tout prix milles prix, ce n’est pas cela avoir foi en soi-même. Vous avez des capacités : il s’agit pour vous de vous discipliner un peu plus, d’accepter les efforts, le travail personnel et ardu ; il s’agit de croire que vous pouvez, alors, vous pourrez. Ne dit-on pas que vouloir, c’est pouvoir ?


Avoir foi en votre avenir, c’est croire fermement que malgré les vents contraires, vous pouvez vous en sortir et que demain sera toujours meilleur. Sachez chers amis que dans la vie, il n’ya pas uniquement que le blanc ou le noir : entre le blanc et le noir, il ya le gris. C’est dire que demain, beaucoup de choses peuvent changer et que des opportunités nouvelles peuvent se présenter à vous. Avoir foi en votre avenir, c’est justement se préparer aujourd’hui, maintenant sans attendre demain, parce que demain, ce serait trop tard : les examens de fin d’année en juin, se préparent donc déjà, dès le mois d’octobre.


Enfin, avoir foi en notre sous région ouest-africaine, c’est croire aux potentialités de nos différents états, c’est croire qu’ils peuvent et qu’il vont émerger, mais que cela ne se fera pas sans vous. Je le répète encore : nos états africains de demain, n'ont que faire des étudiants paresseux, partisans du moindre effort, tricheurs et menteurs à souhait, les yeux rivés vers le ciel, les mains toujours tendus, et qui attendent que tout leur tombe dessus comme par une opération quelconque du Saint Esprit.


S’il est vrai que les défis sont nombreux, je voudrais vous rassurer, car c’est avec les concourt de vos parents et de vos formateurs que arriverez à les relaver.

2- Adresse aux formateurs et aux parents

Dans l’évangile de ce jour, on remarque que les offrandes faites par les riches au Trésor du Temple, sont sans commune mesure avec celle, apparemment ridicule, d’une veuve indigente. Solennellement, Jésus corrige cette appréciation. L’important n’est pas la somme que l’on donne, mais la somme que l’on garde par-devers soi. Or, à l’inverse des riches, la veuve a offert tout qu’elle avait pour vivre et n’a rien gardé.


Savoir discerner ce qui est valeur de ce qui ne l’est pas. Donner ou garder, telle est la mission que je voudrais vous confier dans la formation de ces jeunes garçons et filles, vos frères et sœurs, vos enfants. Je ne vous apprends rien si je vous dis que nous vivons dans un monde qui incite à la consommation, un monde qui tend à falsifier la réalité et vous pousse à consommer chaque jour davantage. Votre rôle d’éducateur pour ces jeunes consiste justement à mon avis, à faire en sorte qu’ils ne s’arrêtent pas uniquement au cliquant des choses qui les entourent.


En le disant, je pense que c’est à vous qu’il appartient de forger l’être intérieurs de ces jeunes, dans la foi en Dieu, en eux-mêmes, en leurs capacités, autant de défis qui seront les leurs en cette année. Permettez-leur de parfaire leur vision sur Dieu, sur l’homme et sur le monde. Ainsi, l’homme et tout l’homme sera formé pour être capable de relever les nombreux défis de cohésion sociale, de réconciliation, de paix et de pauvreté dans nos différentes régions saturées de souffrances et de mauvaises nouvelles.


Chers professeurs, aidez à découvrir l’Afrique des richesses humaines et matérielles. Avec ces jeunes et jamais contre eux, offrez à notre sous région ouest-africaine, la jeunesse dont elle a besoin pour faire entendre sa voix demain dans le concert des nations. Je vous exhorte à fortifier votre engagement spirituel : voulez-vous réussir vos relations humaines quotidiennes ? Alors, ne négligez pas la dimension spirituelle de votre vie. Vous serez des Docteurs, des Maîtres qui donneront envie à vos nombreux étudiants qui ont soif de savoir et de savoir vivre, d’amour et de vérité, de justice et de paix pour former une seule et même famille entre professeurs, personnel administratif, parents et étudiants autour de Celui qui est venu rassembler les enfants de Dieu dispersés : Jésus-Christ.


Votre responsabilité est grande. Mais vous savez aussi que Dieu ne nous envoie jamais là où sa grâce ne nous a d’avance précédée. Donnez de votre temps généreusement, de votre énergie, de votre savoir, de votre être pour que ces jeunes soient à la mesure des attentes de nos populations demain, tels est le sens profond de votre engagement en tant que parents et éducateurs.


Vous aussi, soyez assurés que Dieu sera toujours votre soutien. L’Eglise, notre Eglise en Afrique de l’ouest compte sur vous. Vous avez le soutien de tous vos Pères, les évêques. Ensemble, main dans la main, avec Dieu, cette année, nous ferons des prouesses !
Bonne, heureuse et fructueuse année académique 2012-2013
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+ Jean Pierre KUTWÂ
Archevêque d'Abidjan Vice Grand Chancelier de l'UCAO/UUA

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