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HOMELIE DE LA RENCONTRE DIOCESAINE AVEC LES JEUNES DE L’ARCHIDIOCESE D’ABIDJAN

HOMELIE DE MONSEIGNEUR JEAN PIERRE KUTWÃ
ARCHEVEQUE D’ABIDJAN
A L’OCCASION DE LA RENCONTRE DIOCESAINE
AVEC LES JEUNES DE L’ARCHIDIOCESE D’ABIDJAN
Paroisse Saint Augustin d’ABOBO-TE
Lundi 20 mai 2013

Révérends Pères,

Chers Pères aumôniers,

Révérends frères,

Révérendes sœurs,

Chers parents venus soutenir ces jeunes,

Amis jeunes,

Au lendemain de la fête de la Pentecôte, c’est une grande joie pour moi de me retrouver avec vous comme c’est le cas depuis quelques années déjà. Ce rendez-vous est important pour les jeunes que vous êtes en ce sens qu’il vous permet de me faire le point sur ce qu’à été votre action tout au long de l’année, de me faire part de vos attentes, de vos souhaits et en retour de recevoir mes instructions pour votre marche à la suite du Christ dans notre Eglise diocésaine qui est à Abidjan.

 

D’entrée de jeu, je voudrais vous souhaiter à tous la bienvenue. Vous avez effectué nombreux le déplacement malgré la fatigue du long week-end. Cela témoigne votre attachement à la personne de Notre Seigneur Jésus-Christ. En retour, je le prie de vous accorder ce dont votre cœur a besoin pour votre épanouissement tant au plan spirituel qu’au plan humain. Que Marie, Mère du Ressuscité vous obtienne par son intercession des grâces abondantes pour vous et pour vos familles respectives.

Je voudrais aussi féliciter les membres du bureau de l’Office Diocésain de la Pastorale des Jeunes d’Abidjan ainsi que les différents Aumôniers qui comme chaque année ne ménagent aucun effort pour rendre cette rencontre effective. A tous, grâce, miséricorde et paix de la part de Dieu notre Père et de son Fils Jésus-Christ. Ces bénédictions, je les forme pour toute la jeunesse de notre Archidiocèse et pour tous les paroissiens de ce village d’Abobo-Té qui nous accueille aujourd’hui.

Amis jeunes,

Vous vous rappeler encore certainement mon adresse à votre endroit l’année dernière : ‘‘Le constat que je fais en reprenant les idées essentielles de ce colloque, c’est que vous êtes une jeunesse consciente et consciencieuse, tant les actions que vous projetiez de mener sont d’une grande sagesse… Cependant, il me faut reconnaître avec vous que beaucoup d’actions à mener sont restées des vœux pieux. Autant, je me suis réjouis, autant, je dois vous dire qu’à l’heure du bilan, mes sentiments sont mitigés : le Père que je suis est resté sur sa faim sans pour autant désespérer de vous. Aussi, ai-je décidé de reconduire les conclusions de ce colloque pour l’année pastorale 2012-2013 avec un accent particulier à mettre sur la réconciliation.     

Je vous invite fortement à tout mettre en œuvre pour être des artisans de paix et de réconciliation. En m’appuyant sur les résolutions du colloque d’août 2011, je voudrais que vous me proposiez des indicateurs qui nous permettront d’évaluer, chaque trimestre, les résultats des actions que vous allez entreprendre tout au long de l’année. L’objectif en fin de compte, c’est que vous soyez dans notre pays, sel et lumière pour nos concitoyens.’’

Pour cette année pastorale, j’avais espéré que vous me proposeriez effectivement les indicateurs qui me permettraient d’évaluer vos actions sur le terrain. Mais une fois encore, mon attente a été déçue. Je sais que vous avez mené quelques actions ici et là. Mais il faut dire que j’attendais un peu plus de vous. Au risque de me répéter, je voudrais vous redire que j’ai confiance en vous ; l’Eglise a confiance en vous. C’est pourquoi, vous comprenez que je ne puisse me satisfaire de peu venant de vous alors que je vous sais capable de grandes choses.

Amis jeunes,

On ne le dira jamais assez et vous devez vous-mêmes vous en convaincre : les jeunes que vous êtes, constituez en Afrique la majorité de la population et l’avenir de ce continent. Cela est vrai aussi pour notre pays. Je vous invite à ne pas donner l’impression à nos concitoyens que vous êtes d’un zèle à toute épreuve quand il s’agit de questions de politique et d’une tiédeur qui ne dit son nom quand il s’agit des affaires d’Eglise. En le disant, je souhaite vivement que vous preniez toute la place qui est la vôtre là où se décide l’avenir de notre pays, votre avenir et d’agir selon ce que vous dit votre foi catholique.

Dans l’évangile de ce jour, Jésus est aux prises avec une situation difficile : même ses disciples n’ont rien pu faire pour guérir un enfant possédé par un esprit qui le rend muet. Jésus leur reproche d’avoir une prière qui manque de foi et qui ne s’attend pas à la puissance de Dieu. Il insiste auprès du père de l’enfant et auprès des disciples, sur la nécessité d’avoir une foi véritable pour voir Dieu accomplir de très grandes choses. En terminant, le Christ aide le père de l’enfant à exprimer une foi personnelle. Et la prière de ce père devient appel au secours que Dieu entend et exauce.

Amis jeunes,

Vous aussi, dans votre marche à la suite du Christ ne pourrait-on pas vous faire le même reproche, celui d’avoir une prière qui manque de foi et qui dans une certaine mesure limite l’action et la puissance de Dieu ? Croyez-vous encore en Dieu malgré les situations de vie auxquelles vous êtes confrontés tous les jours ? Que vous dit votre foi face aux événements que traversent le monde et notre pays ? Vous-mêmes, quels sont les actes de foi que vous avez posé cette année ? Et si je me permettais de vous demander de réciter votre acte de foi, en seriez-vous capable ? Comment l’appliquez-vous alors ?

Comment devons-nous comprendre et interpréter votre silence bruyant tout au long de cette année qui s’achève bientôt ? Pourquoi ai-je le sentiment que vous êtes intéressés uniquement par les pèlerinages du temps de Carême et par les Journées Mondiales de la Jeunesse ? Obligations ? Prestiges ? Intérêts personnels ?

Toujours dans l’évangile, Pierre, Jacques et Jean dont il est fait mention sont des disciples privilégiés que Jésus associe aux moments les plus marquants de sa vie. Pourrais-je moi aussi compter parmi vous des jeunes, garçons et filles, à considérer comme des privilégiés pour la nouvelle évangélisation en milieu jeune, nouvelle évangélisation que j’appelle de tous mes vœux ? Des jeunes convaincus de leur amour pour Jésus-Christ ; des jeunes prêts à ‘‘mouiller le maillot’’ comme vous dites pour Jésus-Christ ?

Si l’année de la foi est une chance qui nous est offerte pour notre marche commune à la suite du Christ, vous conviendrez avec moi que sa clôture officielle ne signifie en rien que désormais, nous n’avons plus rien à prouver. Aussi, je voudrais vous engager à poursuivre vos efforts les années à venir à faire transparaître dans tous vos faits et gestes, dans vos paroles, ce en quoi vous croyez, mieux, Celui en qui vous croyez. Sachez-le, notre monde, notre pays ne saurait se satisfaire davantage d’une jeunesse chrétienne dont la foi serait à géométrie variable comme je le préconisais hier à ceux d’entre vous qui ont reçu le sacrement de la confirmation.

Amis jeunes,

Avec le temps pascal qui s’achève, je vous exhorte à sortir de vos tombeaux ! La victoire du Christ sur la mort, c’est la victoire de l’obéissance et de l’amour et c’est à cette victoire que je vous invite désormais. Pour y parvenir, votre amour pour tous les hommes doit être semblable à celui du Christ : un amour qui tend vers la gratuité, la générosité sans calcul. Ce qui suppose d’abord une certaine dépossession de tout ce qui encombre et fait obstacle à l’amour, puis un dévouement au service de vos frères.

Désormais, en ayant Jésus-Christ pour unique objectif et avec foi, désencombrez-vous de tout orgueil qui éblouit, rend aveugle ; désencombrez-vous de l’amour de l’argent  qui rabaisse les autres au rang de marchandises ; désencombrez-vous de toute volonté de puissance qui avilit et fausse par la domination les relations interpersonnelles ; désencombrez-vous de tout égoïsme qui empêche de donner son cœur, son intelligence, son temps ; désencombrez-vous de tout désir irréaliste qui gâchent vos énergies et enterrer vos rêves impossibles ; désencombrez-vous enfin de la violence, de l’esprit de vengeance parce que seul l’amour peut sortir vainqueur des pires moments de difficultés.

En terminant, je décide pour cette année, de ne pas vous envoyer en mission mais bien plus, je vous exhorte à vivre pleinement votre foi en faisant en sorte que désormais , vos paroles se taisent pour une fois et que vos actes parlent pour vous, mais surtout, qu’ils traduisent réellement, concrètement, ce en quoi vous croyez, mieux, Celui en qui vous croyez dans vos différents milieux de vie. Sachez-le, tout au long des jours avenirs, je serai très attentif à vos actions.

Amis jeunes, Je vous bénis tous !      

Et comme vous dites si bien, on est ensemble !

Bonne fête à tous et que par l’intercession de la Vierge Marie et de Saint Augustin, le Christ Lui-même vous soutienne dans toutes vos actions, Lui à qui appartiennent, l’honneur et la gloire, dans les siècles sans fin, AMEN !

 

+ Jean Pierre KUTWà                             Archevêque d’Abidjan

 

 

 

 

 

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