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MOT DE REMERCIEMENT DE SON EMINENCE JEAN PIERRE CARDINAL KUTWÃ A L’OCCASION DE LA MESSE D’ACTION DE GRACE ET DE LA RECEPTION DE LA CATHEDRALE SAINT PAUL Cathédrale Saint Paul du Plateau Samedi 18 avril 2015

‘‘Toutes les œuvres du Seigneur,

bénissez le Seigneur,

A lui, haute gloire, louange éternelle

Vous les anges du Seigneur,

bénissez le Seigneur,

A lui, haute gloire, louange éternelle
Vous les cieux,

bénissez le Seigneur,
et vous, les prêtres,

bénissez le Seigneur
vous ses serviteurs,
bénissez le Seigneur,

Et vous, les enfants des hommes,
bénissez le Seigneur,
A lui, haute gloire, louange éternelle

Que la terre bénisse le Seigneur,
A lui, haute gloire, louange éternelle

Béni sois-tu, Seigneur au firmament du ciel,
A toi haute gloire louange éternelle !’’

-         Excellence Monsieur le président de la République et Madame,

-         Excellence Monseigneur Joseph SPITERI Nonce Apostolique en Côte d’Ivoire,

-         Excellence Monseigneur Alexis TOUABLY YOULO, Evêque d’Agboville, Président de la Conférence des Evêques Catholiques de Côte d’Ivoire,

-         Excellences Nosseigneurs les Archevêques et Evêques Catholiques de Côte d’Ivoire,

 

-         Monsieur le premier Ministre,  

-         Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,

-         Messieurs et Madame les Présidents des Grandes Institutions de la République,

-         Messieurs et Mesdames les membres du gouvernement,

-         Messieurs et Mesdames les membres du Corps Diplomatique,

-         Autorités politiques, administratives, militaires et religieuses,

-         Chers frères membres du Forum des Confessions Religieuses de Côte d’Ivoire,

-         Chers invités, 

-         Révérends Pères,   Révérends frères, Révérendes sœurs,

-         Chers parents, amis et connaissances

-         Chers frères et sœurs en Christ,

C’est par ces mots tirés du Cantique de Daniel que je voudrais avec vous rendre grâce au Seigneur notre Dieu, qui a bien voulu poser son regard plein de tendresse sur ma modeste personne, non seulement pour m’associer à l’unique sacerdoce de son Fils, mais en plus, pour m’avoir élevé à la dignité cardinalice, par les soins de notre Saint Père le Pape François. Malheureusement, mon état de santé à l’époque ainsi que le départ vers la maison du Père Eternel de mon illustre prédécesseur, le Cardinal Bernard AGRE, de vénérée mémoire, ne nous ont pas permis de dire à Dieu toute notre reconnaissance.

Ces moments que nous vivons, nous les avons espérés, non pas dans le stérile désir de faire mémoire pour faire mémoire, une année après mon élévation, mais bien comme un devoir de mémoire et de gratitude envers Dieu pour l’honneur qu’il fait à notre pays à travers ma personne. L’honneur est une charge dit-on. La mienne, je l’appréhende avec beaucoup de sérénité, non pas à cause de mes propres mérites, mais parce que je reste convaincu que ‘‘je peux tout par celui qui me fortifie’’ comme disait Saint Paul.

Oui, que monte vers Dieu notre louange, pour toutes les merveilles dont nous sommes l’attention de sa part, Lui qui permets toute chose en son temps, Lui qui satisfait le désir de nos cœurs, Lui qui permet la célébration eucharistique de ce jour, dans cette cathédrale Saint Paul entièrement rénovée ! Oui, que gloire soit rendue à notre Dieu !

A propos de l’édifice qui nous accueille, puis-je me permettre de rappeler à votre souvenir son architecture originale et pleine de symboles! En effet, à un clocher, composé de trois piliers, prenant appui les uns sur les autres, sont fixés sept haubans, qui se poursuivent par sept poutres-caissons en béton précontraint, qui supportent la toiture. Celle-ci s’épanouit quant à elle en ‘‘traine de mariée’’ sur un fond bleu. Le poids du toit repose donc, en partie sur les murs extérieurs, en partie sur ces caissons reliés aux haubans, qui évoquent par leur nombre, les sept sacrements sur lesquels repose l’Eglise du Christ. En définitive, ce sont trois piliers et sept haubans, des chiffres chargés de symbole, qu’il vous est donné de voir, lorsque vous visitez cette cathédrale.

Toujours à propos du clocher, par le fait de son orientation vers le nord, il symbolise une croix ou encore, le Christ, les bras étendus débarquant en Côte d’Ivoire par la mer et fixant l’intérieur du pays et du Continent. Certains y ont vu, de profil, Jésus tirant son Eglise vers l’avenir, donnant ainsi l’impression que l’Eglise regarde vers le ciel, sa patrie future, sans oublier d’être solidement enracinée sur la terre, là où Dieu veut qu’elle travaille et serve aujourd’hui les hommes de notre temps, les hommes de tout temps ! 

A l’intérieur, et par le côté sud, la toiture est plus basse : le plafond y est peint à dessein d’une couleur sombre. A mesure que l’on avance vers l’autel et donc vers Dieu, le toit s’élève et la couleur du plafond s’éclaircit comme pour nous montrer ce qui doit se passer dans le cœur de tout croyant : l’homme qui se libère de ce qui l’écrase sent la joie l’envahir, la joie de Dieu !

Les portes du fond présentent des vitraux : Noël, la nativité du Christ et, de part et d’autre, divers métiers qui constituaient la vie quotidienne au temps de Jésus (menuisier, forgeron, cultivateur, commerçant, pasteur de troupeau etc.). Le sens est clair : c’est Jésus qui nous accueille, tel que nous sommes, sans distinction aucune de classe sociale, pour nous introduire dans son Eglise, avec tout ce qui fait notre vie et nous conduire ainsi vers des lendemains meilleurs.

La cathédrale Saint Paul, telle que construite, mérite sa place au milieu de ces tours qui abritent des bureaux administratifs. C’est de ces tours en effet que partent les décisions qui façonnent la vie de notre pays. Sa présence voudrait rappeler à tous que Dieu a quelque chose à dire aux hommes d’aujourd’hui sur la façon d’organiser le monde : elle nous dit que tout œuvre, toute action qui prend sa source en Dieu, reçoit nécessairement de Lui son achèvement !

Frères et sœurs,

De cette même cathédrale, le Cardial YAGO, d’affectueuse mémoire, disait le 10 août 1985 et je cite : ‘‘cette œuvre grandiose, implantée au cœur de la vie politique, économique et administrative de la cité arrive bien à son heure pour proclamer qu’il n’y a rien de trop grand ni de trop beau pour Dieu. Il fallait bien que soit dressée au Seigneur une tente digne de sa majesté au milieu de ces grands ensembles, de ces buildings qui risquaient de devenir des tours de Babel qui ignorent Dieu et finissent par écraser l’homme’’.

Cette cathédrale malheureusement a connu elle aussi les affres de la grave crise que notre pays a traversée, perdant ainsi davantage son lustre d’antan. Les chrétiens sollicités pour sa rénovation ont apporté leur contribution que je voudrais ici saluer à juste titre. A tous je souhaite grâce et bénédiction abondantes de la part de Dieu le Père ! Qu’Il vous comble à la mesure de son amour pour chacun de vous. Mais l’ampleur des dégâts était tel qu’il nous fallait explorer d’autres pistes.

C’est ici que je voudrais me tourner vers vous, Monsieur le Président de la République, pour vous exprimer ma profonde gratitude, non seulement pour l’aide financière que vous nous avez octroyée mais surtout pour votre implication personnelle et votre détermination à voir cette cathédrale rénovée dans les temps et délais impartis, sans toutefois oublier votre épouse.  Que le Seigneur vous reverse en grâces tout ce que vous avez fait pour que sa Maison soit réhabilitée.

Ma reconnaissance va également à votre endroit, Monsieur le Premier Ministre ainsi qu’aux membres de votre gouvernement. Qu'il me soit enfin permis de dire mon admiration et mes remerciements à toutes les entreprises, avec aux commandes Monsieur AFENI Daniel, qui ont travaillé de jour comme de nuit pour réussir le pari que nous nous étions fixés. Aujourd’hui elle est là, entièrement rénovée, comme une jeune fille belle et fière ! Elle se donne à nouveau à chacun de nous, comme signe d’un nouveau départ !

Avec cette rénovation, j’ai envie de crier : ‘‘ils sont finis les jours de la passion, suivez maintenant les pas du Ressuscité : suivez-Le désormais jusqu’à son Royaume où vous posséderez enfin la joie parfaite’’. Puisse-t-il en être ainsi pour notre pays et pour tous ceux qui l’habitent ! A tous, grâce, bénédiction et paix de la part de Dieu notre Père, en son Fils Jésus Ressuscité, qui règne dans les siècles sans fin ! Amen. 

 Je vous remercie.

 

 

+ Jean Pierre Card. KUTWÃ

Archevêque Métropolitain d’Abidjan    

 

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