Samedi 12 novembre 2022 St Josaphat (Mémoire)

Une veuve, un juge ! Une bouche désolée qui implore que ›justice’ lui soit faite. Une oreille mondaine ne voulant pas entendre. Tel est le premier message que nous recevons en ce jour . La prière de cette veuve ne paraît pas émouvoir ce juge. Déçue de ne pas être écoutée, cette veuve ne se résigne pas. Elle poursuit sa supplique auprès du juge jusqu’à son exaucement. Ne nous est-il pas arrivé de prier avec insistance sans être exaucé ? Nous éprouvons de la frustration. Nous nous disputons parfois avec Dieu. A quoi cela sert que je te prie ? Tu n’entends pas mes demandes puisque tu ne me réponds pas. La tentation d’abandonner la prière est grande.

La pauvreté de cœur (comme la veuve) nous fait reconnaître nos manques et nos besoins, et la capacité du Seigneur à combler ces manques et ces besoins. La veuve sait que le juge, même inique, est le seul qui peut lui rendre justice. De même, nous devons reconnaître que nous dépendons fondamentalement de Dieu dans notre vie, il en est l’origine et le terme. Face à nos besoins et à ceux de nos frères, nous sommes impuissants, incapables de les satisfaire. Si la veuve de cet évangile sait venir importuner le juge inique au point de le faire fléchir et d’obtenir satisfaction, combien plus notre prière d’intercession trouvera dans le cœur de Dieu notre Père un accueil juste et favorable. Jésus nous promet que la prière tenace trouvera toujours satisfaction. Cette constance est la qualité essentielle pour celui qui s’engage sur le chemin de la prière. Inscrivons la prière dans notre vie de foi : c’est essentiel !

Agreable week-end à vous !

P. Hippolyte AGNIGORI, Curé de la paroisse Saint Jean de Cocody

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