Jeudi 17 novembre 2022 Ste Elisabeth de Hongrie

« En ce temps-là, lorsque Jésus fut près de Jérusalem, voyant la ville, il pleura sur elle… » (Luc 19, 41-42).

La paix est restée cachée aux yeux de Jérusalem. Nous comprenons que Jésus parle de lui-même, le Prince de la Paix, venu annoncer un Royaume de réconciliation et de miséricorde. Il n’a pas été écouté par les habitants de Jérusalem. La ville est restée accrochée à ses démons : équilibre précaire de rivalités et d’alliances entre les juifs aux multiples obédiences et les Romains. Ensemble, ils participeront à la crucifixion du Messie. Ils n’ont pas reconnu le moment où Dieu les visitait. Pour l’évangéliste, cette cécité est aussi celle des juifs dans leur ensemble, qui n’ont pas accueilli la résurrection. Jésus ne pleure donc pas sa mort, mais celle de Jérusalem l’aveuglée. Repliée sur ses petits pouvoirs, la ville va être anéantie par l’occupant qu’elle rejette de plus en plus vivement… Mais le sens des paroles de Jésus n’est pas enfermé dans un événement particulier. Jérusalem, c’est possiblement chacun de nous. Jésus pleure nos pactes avec les ennemis qui le rendent invisible : démons du quotidien qui nous encerclent et nous pressent de tous côtés jusqu’à nous anéantir. Rien n’est tard, avec Dieu, tout est possible : convertissons nous ! Sainte Elisabeth de Hongrie, priez pour nous !

P. Hippolyte AGNIGORI, Curé de la paroisse Saint Jean de Cocody

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