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SAINT MICHEL (ADJAME) (Père SMA)

 

Le Curé P. GOULIHI Kouassi  hyacinthe 
Vicaire(s) PP. PAGNAN Gérard – ATTIKASSOU Abel

 

 

 

 

HISTORIQUE DE LA PAROISSE

C’est à l’église Saint Paul que sont baptisés les premiers chrétiens d’Abidjan-Adjamé jadis village Ebrié d’Abidjan. Vers 1912, les chrétiens construisent une salle de réunion en banco où le père vient enseigner le catéchisme et l’alphabet. Vers 1947, le père DANELLE demande aux villageois de trouver un terrain pour construire une plus grande église ; cependant l’actuelle chapelle du village représentait l’église Saint Michel d’Adjamé de 1942 à 1949. Les gens venaient d’Anono, d’Attécoubé, d’Agban et de Locodjoro pour y faire la messe. Le site où a été construite l’ancienne église Saint Michel appartenait à Messieurs LOBAKRE et ANOHE. Le changement du site est dû à l’accroissement de la population, le manque de presbytère pour loger les prêtres (qui résidaient au plateau) et a été aussi décidé conjointement à la communauté catholique avec à sa tête M. Célestin ASSANOUAN et le père curé Robert ROSSIGNOL. Le site cédait pour la construction de la nouvelle église comportait une grande plantation situé non loin de la maison des Sœurs (Notre Dame des apôtres) et s’appelait ‘’DJONPOUMIN’’ (terme ébrié qui se traduit par ‘’une terre pas fertile’’).  Il s’étendait d’en face de l’école primaire protestante à l’actuel procure. Mais ayant à l’esprit la construction d’une église. , d’un presbytère et la maison des Sœurs NDA, les pères ont prolongé le site jusqu’au bas-fond de l’actuel siège du quotidien Fraternité-Matin.

Alors qu’un autochtone protestant, M. David ASSOUKPOU (père de la première religieuse issue de notre paroisse, Marie Raymonde Lobabié Jacqueline ASSOUKPOU), possédait une plantation s’étendant de l’actuelle procure jusqu’au bas-fond de l’actuel siège du quotidien Fraternité-Matin. C’est ainsi qu’un conflit va naitre et sera réglé par le tribunal d’Abidjan. La plantation de M. David ASSOUKPOU est divisée en deux (2) : une pour ses cultures de café, cacao… et l’autre pour abriter la maison des Sœurs NDA.

Après 1950 le père Robert ROSSIGNOL fait appel à tous les chrétiens depuis Adjamé jusqu’à Dabou pour bâtir une grande église digne d’Adjamé, car à cette époque, la paroisse s’étendait de l’Agnéby à Anokoua-Kouté…

Les ébriés constituaient la majeure partie de la main d’œuvre ; quelques autres s’y sont joints, à savoir Alphonse YAPO, Albert TCHAGBA, Antoine DJIRINGBIN, Philippe YAPO (menuisier), François LOBA… ainsi que quelques protestants.  Le chef de chantier était le père du curé Robert ROSSIGNOL assisté de quelques architectes français. Le ciment et l’eau ont été fournis par les habitants du quartier CFI. Le financement a été assuré par Blohorn. Les gravures et sculptures ont été ficelées par un grand dessinateur du nom de Jean HENRI. Peu après, ce fut la construction de l’école Saint Michel d’Adjamé. L’école, une fois terminée, on construisit le presbytère, et en Aout 1950, le père Robert ROSSIGNOL s’y est installé ( Yahayia, n°34 avril-n°35 mai, 2000 – Archives de la paroisse).

 

Présentation de la paroisse Saint Michel d’Adjamé

Son saint patron est l’Archange Saint MICHEL qui signifie « QUI EST COMME DIEU ? » Il a été donné par le père DANELLE  au cours des festivités d’une cérémonie de première communion. La paroisse est située dans le Sud-est de la commune d’Adjamé, au dessus du groupe Fraternité Matin, le long de l’avenue 13 qui mène jusqu’au marché ‘’Gouro’’. C’est le mercredi 07 Octobre 11952 qu’elle a été érigé en quasi-paroisse ; mais elle est fondée en Octobre 1950. Le dimanche 11 octobre 1953, en la fête de la Maternité de la Vierge, la quasi-paroisse d’Adjamé est érigée canoniquement, sous le patronage de Saint-Michel. Le révérend père Robert ROSSIGNOL en devient le supérieur, et le Révérend père MARTEREAU sera son premier vicaire. En 1955, lorsque le Pape Pie XII  « instaure la hiérrarchie » Le Vicariat apostolique d’Abidjan  devient archevêché d’Abidjan, et toutes les quasi-paroisses deviennent paroisses. Ainsi naquit la paroisse Saint-Michel d’Adjamé.

A ce jour la paroisse  Saint-Michel d’Adjamé comprend les quartiers situés au Sud de la commune d’Adjamé. En dehors du vieux village Ebrié, la plupart des habitants viennent de toutes les régions de la Côte d’Ivoire et des pays africains. La paroisse Saint-Michel d’Adjamé est limitée au Sud par la paroisse Saint Paul (commune du Plateau) ; à l’Ouest par la paroisse Saint Joseph Artisan (commune d’Attécoubé) ; au Nord par les paroisses Saint Charles Lwanga et Saint Thomas d’Agban village, à l’Est par la paroisse Saint Luc Banabakintu des 220 logements.

Le premier baptisé provenant de la commune d’Adjamé en 1912 se nomme Joseph DIEKE âgé de  19ans. En 1940, Adjamé fête la Saint-Michel. A partir de cette année et dans les années qui suivent, nous verrons souvent des Baptêmes d’adultes données au début d’octobre. Or la fête de Saint Michel est célébrée le 29 septembre. C’est donc la preuve qu’à Adjamé, on commence à solenniser la Saint-Michel, et qu’on repousse la fête au dimanche qui suit le 29 septembre (ou parfois au deuxième ou troisième dimanche après la fête). Une tradition orale recueillie en1975auprès de M. Bernard DJAKO, catéchiste de Saint-Michel d’Adjamé depuis 1927, raconte que « avant la guerre de 1940, le père LAZINIER a dit que Saint Gérard n’est pas un vrai saint, et qu’il faut changer le nom de l’église : c’est la qu’on a pris Saint-Michel.

 De 1942 à 1943, on assiste au baptême de 92 personnes dont des bébés, des enfants et des femmes. Le samedi 16 octobre 1943 (cette fois-ci, au troisième dimanche après la Saint Michel), le père LAZINIER baptise 07 adultes (02 hommes de 58 ans et 75 ans, 5 femmes de 22 à 35 ans) qui célèbrent tous, ce jour, leur mariage chrétien avec un conjoint baptisé autrefois. C’est la première fois que la communauté d’Adjamé assiste à d’aussi nombreux mariages chrétiens. En 1947, 84 baptême dont 56 sont donnés durant la seule journée du 23 Juin à des enfants sont donnés durant la seule journée du 23 Juin à des enfants de 6 ans et moins, par les Pères Tourillon, Gachet et Duval. 

En 1948, on organise 68 baptêmes dont 60 à des enfants de 6 ans et moins. Le 9 octobre, le père Robert ROSSIGNOL baptise 4 femmes de 24 à 38 ans et un homme de 62 ans. Ces 5 nouveaux baptisés célèbrent, ce jour, leur mariage chrétien avec leur conjoint déjà baptisé. Ces baptêmes sont donnés dans le cadre des festivités de la Saint-Michel.

En 1950, c’est l’année où le vicaire apostolique demande au P. Robert Rossignol de s’installer à Adjamé. Jusqu’au 3 septembre les baptêmes sont enregistrés à Saint-Paul du plateau. Ensuite, Saint-Michel d’Adjamé commence à se comporter en « quasi-paroisse »… même si l’érection officielle attendra encore trois ans.

A partir de septembre 1950, le P. Robert Rossignol réside à Adjamé et traite Saint-Michel d’Adjamé comme une quasi-paroisse, y ouvrant un registre de baptêmes. Mais l’agglomération d’Adjamé n’est qu’une partie du travail qui est confié au père.

Le document de « la fondation de la quasi paroisse d’Adjamé », du mercredi7 octobre 1953, précisera : « La nouvelle paroisse comprendra tous les villages dépendant de la paroisse d’Abidjan, sauf le village de Blockhaus».

A l’ouest, la quasi-paroisse va donc jusqu’à l’Agnéby (où commence la quasi-paroisse de Dabou) ; au nord, elle s’arrête au nord d’Anonkoi-Kouté (car une quasi-paroisse a été créée à Anyama en 1948). A l’est, elle n’a pratiquement rien, car la quasi-paroisse de Bingerville vient jusqu’à Anono.

La quasi-paroisse Saint-Paul, accaparé par la pastorale urbaine, n’avait plus le temps de visiter tous les villages. C’est ainsi que Mgr Jean Baptiste Boivin a crée Saint-Michel d’Adjamé. Dans l’esprit du vicaire apostolique, Saint-Michel était une paroisse rurale, mais te territoire d’Adjamé, à son tour, va rapidement se peupler. L’équipe pastorale voudra répondre aux besoins nouveaux en créant des activités spécialisées ; les évêques suivants devront, à nouveau, subdiviser le territoire paroissial pour que l’équipe pastorale puisse s’occuper efficacement des fidèles qui y résident.

C’est également en  1953 que les sœurs de Notre-Dame des Apôtres commencent leurs constructions même si le terrain les attendait depuis 1945. Selon les dire de Sœur Gervais, c’est le mardi 1er septembre 1953 que « les travaux commençaient, et en novembre, on pouvait faire la rentrée des classes avec 170 élèves, nombre qui doubla presqu’en 1mois. Chaque jour, deux sœurs du plateau se rendaient à Adjamé avec deux monitrices. L’école eut plein succès dès le début, mais notre course, matin  et soir, pour aller et revenir, ne nous permettaient pas de visiter les familles régulièrement»

« Une fois terminé, le bâtiment comprenait cinq classes ; de plus, on avait construit une bâtisse provisoire pour l’enseignement ménager. Et l’entreprise qui travaillait pour nous édifia généreusement une grotte à Notre-Dame de Lourdes. Nous nous trouvions alors en 1954. Il ne manquait plus que a maison d’habitation des Sœurs dont la première fut posée le 19 Mars en la fête de Saint Joseph »

Elle sera bénie quelque mois plus tard par Mgr Lefebvre, délégué apostolique de l’Afrique française, de passage à Abidjan.

Ce même article de Sœur Gervais nous apprend qu’Adjamé est alors (en début 1955) une agglomération de « 35000 habitants. Toutes races de la Côte d’Ivoire s’y rencontrent, et aussi toutes les régions et tous les métiers». Ce fait, à la suite de construction du canal de Vridi en 1950 et inauguré en 1951 : l’activité du port a donné un coup de fouet à l’économie d’Abidjan. La ville attirait de nombreux manœuvres, artisans, commis : il faut les loger. La ville s’étend.

Durant toute la décennie 1950-11959, les mouvements d’action catholique vont être actives et se développer. Ils s’implantent surtout en ville, là où les habitants sont les plus accueillants aux idées nouvelles. En effet, les mardi 24 et mercredi 25 Août 1954, Mgr Jean Baptiste Boivin va sensibiliser tous les prêtres de son vicariat apostolique à cette nouveauté qu’est l’action catholique, plus précisément sur les mouvements tels la JOC, L’ACF (Action Catholique des Familles), les CV-AV (Cœurs Vaillants-Ames Vaillantes) qui se développent notamment à Treichville et à Adjamé.

Avant 1953, les Sœurs avaient lancé sur Adjamé, les ‘’croisées’’. C’étaient un mouvement présentant beaucoup de similitudes avec les Ames Vaillantes. Il était destiné surtout aux filles de 8 à 14 ans. « Voici que se présentent une centaine de femmes avec des bébés sur le dos, des grands-mères, des jeunes filles, des enfants. C’étaient nos Croisées, (…) Pendant trois mois, toutes, de la plus âgées à la plus jeune restèrent ‘’ Croisées. On parlait aux vieilles, on apprenait à coudre aux épouses, on brodait avec les jeunes filles, on amusait les benjamines », écrit Sœur Gervais.

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