Dimanche 28 juillet 2024 : Jn 6,1-15
« Le salaire de deux cent journées ne suffirait pas pour que chacun reçoive un peu de pain. Un de ses disciple, André », le frère de Simon-Pierre, lui dit : il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d’orgue et deux poissons, mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ! » Jn 6, 7-9.
Dès le départ, le récit se centre sur Jésus : il voit la foule, il interroge Philippe, il ordonne de faire asseoir, il prend l’initiative pour la distribution des pains, il se retire seul dans la montagne. Et finalement, tout en Lui ouvre à l’abondance et la démesure : l’herbe abondante n’évoque-t-elle pas les verts pâturages du Ps 23, 1-2 où le berger messianique conduit son troupeau ?
A travers le signe effectué, Jésus a dit quelque chose de son identité : prophète, il l’est, comme il est le Messie. Il est le pain descendu du ciel, venu « pour que les hommes aient la vie et qu’ils l’aient en abondance » (10, 10). Il est sorti du Père, de la montagne, lieu de leur intimité pour rejoindre l’homme, tout homme. Il est ce pain choisi, béni et rompu pour une multitude…
Jésus fait comprendre aux disciples que là où l’homme s’avoue vaincu, c’est là où Dieu prend la relève et manifeste sa toute-puissance, car rien ne lui est impossible. Après le miracle nous imaginons aisément quelle réponse Philippe aurait pu donner à Jésus. Philippe lui aurait répondu bien simplement : « Je ne sais, où, quand et comment ? Mais je sais une seule chose : si tu veux, tu peux. Tu en es capable ». N’est-ce pas la réponse que nous devons donner à Jésus lorsque nous trouvons face à des situations qui nous paraissent sans issue ?
Père Hippolyte AGNIGORI,
Curé de la Paroisse St Jean-Paul II de ANGRE 8e tranche