Mercredi11 septembre 2024

« Heureux…. Malheureux… ». Quand nous lisons les béatitudes chez Luc, nous percevons la différence avec celles de Matthieu. Quatre ne figurent pas. Celles des doux (Mt 5,5), des miséricordieux (Mt 5,7), des cœurs purs et des artisans de paix (Mt 5, 7-8). A la place, Luc continue avec quatre avertissements, l’opposé des premières béatitudes. « Malheureux » selon la traduction française. Mais le mot en grec c’est « Ouaï » et en hébreu « Hoï », qui signifie « Attention, prenez garde ». C’est un dynamisme qui pousse à un changement : Bougez ! Faites quelque chose pour ne pas arriver à cela.

La liste des quatre béatitudes concerne les pauvres, les affamés, les affligés et les persécutés. Nous voyons ici que ce sont les qualités spirituelles qui distinguent les simples et les petits, les disciples de Jésus. Le pauvre est celui qui se vide de lui-même pour se laisser remplir par la Parole. Celui qui a faim de Dieu ne restera pas sans nourriture. L’affligé pour le salut des âmes sera consolé car la Bonne Nouvelle est là, et il peut en vivre et la transmettre. Le persécuté pour le Christ souffrira certes ici-bas, mais il aura une récompense éternelle impérissable. Cette promesse lui donnera toujours le courage de la persévérance.

Cet évangile nous démontre combien notre attachement aux richesses de ce monde pourrait nous fermer la porte au Royaume des cieux. En réalité, notre amour pour les biens éphémères, pour tout ce qui est mondain, nous rend souvent sourds, borgnes et même muets devant le message de la Bonne Nouvelle que nous livre le Seigneur. Puisse le Seigneur nous aider à rechercher inlassablement les réalités d’en-haut.

Père Hippolyte AGNIGORI,
Curé de la Paroisse St Jean-Paul II de ANGRE 8e tranche

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