Mercredi 13 Mars 2024 Férie

 Dans ce passage de l'Écriture, les Juifs ne sont pas contents de Jésus parce qu'il a guéri quelqu'un et lui a dit de porter sa natte le jour du sabbat. Sur quoi porte réellement la confrontation de Jésus avec les chefs religieux de son temps ? Sur la « prétention » de Jésus d’être l’égal de Dieu, de l’appeler « son propre Père ». Et, dans le contexte immédiat (Jn 5, 1-16), sur la « violation du shabbat » à travers la guérison du paralysé à la piscine de Bethzatha. Guérison et controverse doivent se lire ensemble car l’une éclaire l’autre. Le repos du Shabbat, selon JESUS, donne sens à la vie comme accomplissement de l’œuvre créatrice de Dieu. La guérison de ce paralysé vient briser une longue attente stérile : plainte, jalousie, déception enfermaient cet humain dans l’immobilisme. Jésus éveille en lui un désir neuf. C’est cette entrée en responsabilité, en capacité de répondre à la vie offerte, qui va mettre ce corps en marche ! C’est une sortie qui ne peut être que définitive, vers une libération intégrale, une sortie créatrice…Tel est le « travail » de Jésus, prétexte du conflit avec les chefs religieux ; une œuvre égale à celle du Créateur, dans la mesure où elle suscite la vie, là où la mort défigurait l’image de Dieu en cet humain grabataire : « Le Père travaille sans cesse, et moi aussi je travaille ». Or cette œuvre du Christ prend sa source dans un don total, un don de toute éternité : « Le Père aime le Fils et lui montre tout ce qu’il fait ». Pas de secret, pas de rivalité, pas de jalousie en Dieu, seulement une oblation de l’un dans l’autre, si entière qu’elle déborde d’elle-même dans le don vital de l’Esprit créateur de vie.

Père Hippolyte AGNIGORI,
Curé de la Paroisse St Jean-Paul2 de ANGRE

Le repos du Shabbat, selon JESUS, donne sens à la vie comme accomplissement de l’œuvre créatrice de Dieu.

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