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PAROISSE SAINTE BERNADETTE DES CITES BINGERVILLE

Dans le cadre de nos découvertes des jeunes communautés, notre équipe de reportage était à la paroisse SAINTE BERNADETTE DES CITE DE BINGERVILLE.

C’est une communauté paroissiale quia moins de dix(10) d’existence.

Le curé est le révérend père Désiré N’cho ASSI et le vicaire, le révérend père, Martial Ulric Romuald MANGLE.

La messe a laquelle nous avons assisté était présidée par le vicaire.

 C’est une belle communauté qui a trois messes dominicale.

 Père Jean-Baptiste DIAHOU


 HOMELIE 4 ème dimanche du temps ordinaire 

A l’approche des élections, les instituts de sondages vont interroger la population par rapport aux candidats. Avec les résultats que donnent les médias, on peut comparer les scores, on peut voir l’évolution de la popularité ou de l’impopularité des uns ou des autres.

          Ces résultats tiennent à ce qu’ont dit ou réalisés les hommes politiques en question .Mais ces résultats tiennent aussi au travail des moyens de communication sociale. La popularité d’un homme tient à ce qu’on à répercuté de son action, à la manière dont la presse à présenté les choses, à l’image que les médias ont donné de lui, à l’efficacité de l’institut de publicité auquel il s’est adressé, aux événements qui l’ont accompagnés, etc.

         Le résultat de tout cela vient au moment  des élections. Le pays désigne finalement celui auquel le plus grand nombre de citoyens accorde sa confiance.

A lire les évangiles, on a l’impression que pour Jésus les choses se sont passées de la même manière. En tout cas, les évangélistes nous rapportent les choses d’une manière analogue à celle dont un journal d’opinion pourrait les rapporter aujourd’hui. Les évangiles, en effet, sont attentifs à la courbe de popularité de Jésus. Ils notent comment, dès le début, «  sa renommée s’étend dans toute la région » (Matt. 9/ 26, Marc 3/ 8, Luc 4/ 14,  4/ 37) et dépasse même  les frontières du pays pour se rependre « dans toute le Syrie » (Matt. 4/ 24) et dans la décapole (Marc 5/ 20). Les évangélistes notent que la renommée amène des gens à venir vers Jésus, à chercher à le rencontrer : une femme souffrant d’hémorragie (Marc 5/ 27), la femme Syro-phénicienne pour sa fille malade la fille est malade (Marc 7/ 27),

Zachée qui grimpe dans son arbre (Luc 19/ 1 à10),  l’aveugle de Jéricho ( Luc 18/ 35 à 43), les dix lépreux (Luc 17), les publicains et les pécheurs(Luc 15), le centurion de Capharnaüm (Luc 7/3 , Jean 4/ 47,),Nicodème (Jean 3/ 3), et tant d’autres…

      Les évangiles nous disent aussi sur quoi se fonde cette renommée grandissante de Jésus : une parole  étonnante et des gestes miraculeux. Une phrase d’évangile d’aujourd’hui résume bien les choses : «  Tous s’interrogeaient : ``qu’est ce que cela veut dire?’’ Voila un enseignement nouveau, proclamé avec autorité ! Il commande même aux esprits mauvais et ils lui obéissent » (Marc 1/ 27). Tout au long du texte d’évangile, nous pouvons en effet remarquer qu’après chaque miracle important, la renommée de Jésus s’étend. Il en est ainsi après la résurrection de la fille de Jaïre (Matt.9/26), après la résurrection de Lazare (Jean12/ 18), après les miracles accomplis à Capharnaüm (Marc 4/ 23).La renommée de Jésus arrive au roi Hérode (Matt. 14/ 1, Luc 9/ 7-9).Cette renommée semble bien avoir gagné tout le nord du pays. Jésus est très connu en Galilée mais peu en Judée et à Jérusalem. Le jour des Rameaux, ce sont les pèlerins venus de Galilée qui lui font la fête. Les habitants de la ville eux ne le connaissent pas. Ils interrogent : « qui est-ce ? »  et le peuple répondait : « C’est Jésus, le prophète de Nazareth en Galilée.>> (Matt. 21/ 11. Cf. aussi Jean 11/ 15 et 12/ 12.)

Pendant la passion l’affrontement qui va se produire à Jérusalem aura un caractère de référendum et de manipulation des foules qui nous semble terriblement actuel. Il y a un simulacre de choix, un simulacre de vote. Il faut dit Pilate, choisir entre Jésus et Barabas (Matt27/ 17). Pierre, plus tard, le rappellera : «  Vous avez refusé le saint, le juste et vous avez réclamé la grâce d’un meurtrier.» (Actes 3/ 14).

      Mais si le choix a été plus brutal au moment de la passion de Jésus, ce n’est pourtant qu’un aboutissement. Tout au long de ses années ministère public, de proclamation de la Bonne Nouvelle, Jésus voit les choses se dessiner. Il voit ceux qui lui font confiance et ceux qui le combattent. «  Fais-tu confiance au fils de l’homme ? » dit Jésus à l’aveugle de naissance qu’il vient de guérir (Jean 9/ 35). A la fin du discours sur le pain de vie Jésus voyant beaucoup de disciples le quitter, pose la question aux douze : «  Voulez-vous partir vous aussi ? » Pierre répond : » Seigneur, à qui irions-nous tu as les paroles de le vie éternelle » (Jean 6/ 68). En d’autres circonstances, Jésus lui-même souligne la foi de ceux qui viennent à lui : au sujet du centurion de Capharnaüm, il dira : «  Même en Israël, je n’ai pas rencontré une telle foi ! » (Luc 7/ 9). A la Cananéenne, il répond aussi « femme ta foi est grande ! » (Matt.15/ 28).

 

Les personnes qui ont fait confiance à Jésus durant le temps de sa vie terrestre, s’appuyaient uniquement sur sa parole et sur ses gestes. Ils ne voyaient en effet, ni la transfiguration ni la gloire de Pâques mais seulement l’humble quotidien d’un homme nommé Jésus. Au travers des paroles et des actes de cet homme, certains découvrent une présence étonnante de Dieu. Ne sommes nous pas dans la même situation ? Nous ne voyons que le quotidien  des gens qui nous entourent. Nous ne  voyons du monde que ce qui nous en est retransmis par les médias. Et cependant c’est à l’intérieur de tout cela que nous sommes invités à reconnaître l’action de l’Esprit de Jésus.

La renommée de Jésus, sa réputation, ce que l’opinion publique en véhiculait à cette époque-là, tout cela est maintenant remplacée par des informations de toutes sortes qui nous sont transmises par les moyens de communications sociales. Saurons-nous y reconnaître le Fils de l’homme qui s’adresse à nous ? Saurons-nous, en réponse, lui dire notre confiance, même si elle est fragile ? Saurons-nous dire, au moins, comme les disciples, « Augmente en  nous la foi.» (Luc 17/ 5. Cf. aussi Marc 9/ 24.)

 Amen !