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VICARIAT MONSEIGNEUR JEAN- BAPTISTE BOIVIN : LES PRETRES ONT FAIT LEUR RECOLLECTION DE CAREME

Au lendemain du Mercredi des Cendres, dans l’archidiocèse d’Abidjan, les prêtres entrent en ressourcement spirituel à travers une récollection. Ce jeudi 15 février 2024, les prêtres du vicariat Jean-Baptiste BOIVIN ont satisfait à cette obligation spirituelle du Temps de carême.

Ils se sont retrouvés à la maison de formation des Pères Pallotins à Abobo PK 18.

 

C’est le père Charles ADJOUMANI, de la Société des Missions Africaines qui donné l’enseignement.

À la fin de cette récollection qui a vu la participation d’un grand nombre de pasteurs du vicariat, le père  Serge Remi ABENAN, vicariat épiscopale, a remercié le conférencier, les confrères présents et les pères Pallotins.

PROGRAMME

  • Office du Milieu du jour
  • Conférence
  • Méditation individuelle
  • Chapelet
  • Adoration au Saint Sacrement
  • Messe 

Père Jean-Baptiste DIAHOU


 

RÉCOLLECTION DU DOYENNÉ AKICHI-PEILLO

Jeudi 15 février 24

 

Temps de Carême, un temps pour Renforcer notre relation avec le Christ Jésus

Prière :

Jour après jour, Seigneur,

trois choses je te demande:

de te voir plus clairement,

t’aimer plus tendrement,

te suivre de plus près,

jour après jour.

Le Carême est un nouveau commencement, un chemin qui conduit à une destination sûre : la Pâques de la Résurrection, la victoire du Christ sur la mort. Et ce temps nous adresse toujours un appel à la conversion : le chrétien est appelé à revenir à Dieu «de tout son cœur » (Jl 2,12) pour ne pas se contenter d’une vie médiocre, mais grandir dans l’amitié avec le Seigneur. Jésus est l’ami fidèle qui ne nous abandonne jamais, car même lorsque nous péchons, il attend patiemment notre retour à Lui et, par cette attente, il manifeste sa volonté de pardon (cf. François, Homélie du 8 janvier 2016).

Le Carême est le moment favorable pour intensifier la vie de l’esprit grâce aux moyens sacrés que l’Église nous offre : le jeûne, la prière et l’aumône. À la base de tout, nous sommes invités à nous laisser rejoindre par la Parole de Dieu, l’écouter plus que jamais davantage, la méditer et être fidèle à la prière de la liturgie des heures (notre bréviaire). Et ce pour maintenir la flamme de la foi.

La foi est au cœur du christianisme ! Et la foi est un terme relationnel : Avoir foi en Christ signifie en quelque sorte qu’il est tout ce qu’il dit être, et qu’il fera ce qu’il a promis. Cela signifie que nous lui faisons confiance !

Avoir la foi en Jésus-Christ signifie plus que simplement croire qu’il existe, plus que croire qu’il est le Fils de Dieu, qu’il est mort pour nos péchés... tout cela est vrai ! Mais la foi, c’est aussi lui faire confiance jour après jour, marcher avec lui, savoir que l’amour qu’il a pour nous ne faiblira jamais !

Où en suis-je dans ma relation avec le Christ ?

« La formation est un processus de conversion et de croissance tout au long de la vie, qui nous permet de nous accorder toujours plus parfaitement à l’esprit et au cœur du Christ Jésus dans notre engagement missionnaire » (Directoire de la formation SMA 18). Tout disciple du Christ doit être captivé par la personne et la mission du Christ.

Dans un livre intitulé « Passion pour la mission aujourd’hui », décrivant les expériences de missionnaires SMA individuels, dont beaucoup ont des années d’expérience missionnaire, sous le titre « Qu’est-ce qui m’a soutenu dans ma vie missionnaire en tant que SMA », il y avait un thème constant, à savoir une relation personnelle avec Jésus-Christ. Voici quelques exemples de ce que différents pères SMA ont écrit, et je crois que cela peut s’appliquer à toutes les autres congrégations missionnaires :

1) « Ce qui m’a soutenu dans ma vie missionnaire, c’est de savoir que Jésus-Christ est à mes côtés... Il a été mon compagnon quotidien. Comme il était toujours là, j’ai pu encaisser des coups durs... et il y en a eu beaucoup, venant parfois de mes frères SMA, des supérieurs ou des évêques, et j’ai pu encaisser des revers. Il m’a aidé à lutter contre le découragement et à continuer ma vie missionnaire avec Lui. Cela a été une affaire personnelle entre Lui et moi : elle ne concerne que nous deux puisqu’elle se passe dans nos cœurs » (522).

2) « Pour moi, le Christ est mon compagnon de tous les jours, même de toutes les minutes et je parle avec lui en partageant les joies, les souffrances, les angoisses, les projets. Le Christ est le compagnon qui m’inspire » (529).

3) « C’est ma relation personnelle avec le Christ et le fait de savoir que c’est Lui qui me porte à travers toutes sortes de difficultés. Toutes mes réussites viennent de lui. Sans lui, je n’y serais jamais parvenue » (537).

 Où en suis-je dans ma relation avec le Christ ?

Sainte Thérèse d’Avila dit : « Un homme peut tout supporter s’il possède le Christ Jésus qui demeure avec lui comme son ami et son guide affectueux. Le Christ nous apporte aide et force, ne nous abandonne jamais et est vrai et sincère dans ses amitiés... Que voulons-nous de plus que d’avoir à nos côtés un ami si loyal qu’il ne nous abandonnera jamais lorsque nous sommes dans le malheur ou dans la difficulté, comme le font les amis du monde. Prenons l’exemple de saint Paul. Il semblait qu’il ne pouvait faire autrement que de parler continuellement de Jésus, parce qu’il avait Jésus gravé et imprimé sur son cœur ».

Pour développer une amitié avec Jésus, nous devons passer du temps à prier avec lui chaque jour et, dans chaque situation, nous demander ce que Jésus ferait dans cette situation. Nous devons également croire, avec Paul, que « je peux tout en Celui qui me fortifie » (Ph 4,13).

Le pape Benoît XVI a déclaré : « Il n’y a rien de plus beau que de connaître le Christ et de parler aux autres de notre amitié avec lui », et c’est ce que nous sommes appelés à être et à faire en tant que prêtres et missionnaires.

Un tableau bien connu de Holman Hunt, intitulé « La lumière du monde », se trouve dans la cathédrale Saint-Paul de Londres. Elle montre le Christ frappant à une lourde porte, une lampe à la main, venant apporter sa présence et sa lumière à la personne qui se trouve dans la maison. La porte n’a pas de poignée et ne peut être ouverte que de l’intérieur. Cette peinture est une invitation à ouvrir nos vies au Christ et à la lumière qu’il apporte. « Regardez, je me tiens à la porte et je frappe. Si l’un de vous entend mon appel et ouvre la porte, j’entrerai et je prendrai mon repas avec lui » (Apocalypse 3:20).

 Le pape François a souligné que, pour certains catholiques, il existe un danger, non pas de refuser de laisser entrer le Christ, mais plutôt de le garder enfermé à l’intérieur d’eux-mêmes, à l’intérieur de nos églises et de nos communautés, et de ne pas lui permettre de sortir pour rencontrer les pauvres et les plus abandonnés dans les lieux où ils se trouvent. Dans ce cas, il ne s’agit pas tant d’une situation où le Christ frappe à la porte pour essayer d’entrer, mais plutôt d’une situation où le Christ est enfermé à l’intérieur et frappe à la porte pour essayer de sortir.

Alors chers frère, nous devons ouvrir nos portes et laisser le Christ aller à la rencontre des gens qui ont faim et soif de Dieu ! C’est ça, être le reflet de Jésus.

Mais pour être le reflet du Christ, nous devons travailler sur nous-mêmes. C’est pourquoi St Paul nous dit que : « Prenez toujours grand soin de ce que vous faites et de ce que vous enseignez ; vous vous sauverez ainsi vous-mêmes et ceux qui vous écoutent ». (1Tim 4,16)

Sur notre route chrétienne, il est parfois important de se rappeler ces simples paroles, que j’appelle garde-fou. Ce conseil de saint Paul à son fils Timothée est très important pour nous, personnes consacrées...

 J’ai donc pensé qu’un partage et une réflexion sur la question de nos actes ou de nos actions pouvaient être un bon stimulant pour nous sur notre chemin difficile et fatigant en tant que disciples du Christ Jésus, dans notre monde problématique.

Nous savons tous que (EN 41) : « L’homme moderne écoute plus volontiers les témoins que les maîtres, et s’il écoute les maîtres, c’est parce qu’ils sont des témoins ».

Nous pouvons donc nous interroger : en tant que chrétiens, comment nous comportons-nous ? Comment témoignons-nous du Christ ? Quel genre de témoins sommes-nous ? (Témoignage de notre vie communautaire) Kenya problème entre prêtres.

 

Les jeunes prêtres d’aujourd’hui veulent ressembler aux jeunes de leur âge dans toutes les dimensions ; et ils finissent par dormir dans les bars et les boîtes de nuit ! (L’un d’eux était assis au comptoir d’un bar, prêt à fermer.... Mécontent, il lui a crié : « Tu ne sais pas qui je suis ? Je suis un prêtre moi ! » Et l’homme de lui répondre « oui mon père, mais c’est un comptoir, et non pas un autel... ».

Telle est la réalité d’aujourd’hui ! Les jeunes prêtres ou religieux ne sont plus concentrés sur le Christ ! Mais sur les choses du monde, et se comportent d’une manière que même les laïcs ne feraient pas.

Nous entendons certaines personnes dire que, puisque notre monde change à une très grande vitesse, en tant que chrétiens, nous devons également nous adapter au monde à toute vitesse ! 

Le pape François dépeint cette situation en ces termes :

« Le grand danger du monde d’aujourd’hui, envahi par le consumérisme, est la désolation et l’angoisse qui naissent d’un cœur complaisant et cupide, de la recherche fébrile de plaisirs frivoles et d’une conscience émoussée. Chaque fois que notre vie intérieure est prise dans ses propres intérêts et préoccupations, il n’y a plus de place pour les autres, plus de place pour les pauvres. On n’entend plus la voix de Dieu, on ne ressent plus la joie tranquille de son amour, et le désir de faire le bien s’évanouit » (EG 2).

C’est pourquoi, chers pères, nous devons revenir au Christ, notre premier amour, pour renouveler notre relation avec lui. Il n’est jamais tard ! On a encore besoin de nous pour Le porter au monde ! (Pourquoi et qu’est-ce qui m’a attiré à devenir prêtre ?)

Car « le bonheur auquel aspire le cœur humain n’a qu’un seul nom : Jésus-Christ ». Et c’est la méthode de la nouvelle évangélisation dont nous parlons. Le pape Benoît XVI s’est un jour interrogé et a dit : « Ne devrions-nous pas aujourd’hui aussi, montrer la beauté et le caractère raisonnable de la foi, porter la lumière de Dieu aux hommes de notre temps, avec courage, avec conviction, avec Joie ? » (ORE, 22 juin 2011, pp. 8-9 et ORE, 27 juillet 2011, n.30, p. 8).

Et pour influencer positivement nos sociétés en déclin moral, la voie noble, c’est de repenser notre « être prêtres ou religieux pour le monde ». Cela signifie redécouvrir notre identité et la mission qui nous a été confiée par le Christ, en essayant d’être « des témoins dignes de confiance, des reflets et des icônes du Christ » pour nos contemporains.

« Partons donc en vrais apôtres, pleins de joie, pleins de zèle et pleins de courage. Ces trois vertus seront le signe que nous restons fidèles à notre Maître et en même temps elles nous soutiendront dans les difficultés de notre ministère, en produisant beaucoup de fruits ». (Mgr De Brésillac, Retraite aux missionnaires, 245).  

Alors, mes chers pères, encore une fois, c’est possible, si nous revenons vraiment à Jésus de tout notre cœur. Et nous constaterons que « Personne n’est insensible au charme d’une âme qui sait ce qu’elle veut et qui vit selon sa foi ». (Jean XXIII, Les saisons de l’âme, 30).C’est pourquoi Nous entendons au cours de l’ordination diaconale : « Recevez l’Évangile du Christ que vous avez la mission d’annoncer. Soyez attentifs à croire à la Parole que vous lirez, à enseigner ce que vous avez cru, à vivre ce que vous aurez enseigné ».

Mais nous devons savoir que cela ne se fera pas sans difficultés ni douleurs.

En tant que Prêtres, que voulez-vous vraiment ? Que cherchez-vous ? Les honneurs ? Vous n’êtes pas au bon endroit. Les joies du ministère ? Vous n’êtes pas au bon endroit. L’amitié, la gratitude, la consolation, un retour pour tout ce que vous avez fait ? Alors vous n’êtes pas au bon endroit. Mais si vous cherchez Jésus, et Jésus seul, Jésus le pauvre, l’homme humble et humilié, l’homme crucifié, alors vous êtes au bon endroit. Vous trouverez de quoi remplir vos cœurs d’amertume et de fiel, mais un fiel qui se transforme en douceur par la puissance de la Croix. Et vos mérites seront grands. (Cf. Mgr De Brésillac, Retraite aux Missionnaires, 72-73).

« La joie de l’Évangile remplit le cœur et la vie de tous ceux qui rencontrent Jésus. Ceux qui acceptent son offre de salut sont libérés du péché, du chagrin, du vide intérieur et de la solitude. Avec le Christ, la joie renaît sans cesse ». (EG 1)

- Le Christ est un modèle qui a plus de valeur qu’un code de vie ; lui être attaché par la grâce est un exercice de vie morale supérieure, une assurance certaine de grandeur et de perfection. (Jean XXIII, Les saisons de l’âme, 112).

Enfin, en choisissant le Christ Jésus comme modèle, nous choisissons de répondre positivement à notre vocation d’être humain. En effet, le Christ, le Fils de l’homme, est venu pour que nous devenions pleinement humains.

Pour la réflexion personnelle et la méditation :

Comment j’évalue ma vie chrétienne en tant que prêtre? Quelles sont mes priorités dans ma vie sacerdotale ? Ces priorités m’aident-elles à vivre comme un être humain à part entière ? 

Apocalypse 3:20 Je me tiens à la porte et je frappe.

Jean 3:1-21 Jésus rencontre Nicodème

Jean 4:4-42 Jésus rencontre la Samaritaine

Jean 5:1-8 Jésus rencontre l’homme à la piscine de Bethsaïde

Jean 8:1-11 Jésus rencontre la femme adultère

Jean 9:1-41 Jésus rencontre l’homme né aveugle

Luc 10:38-42 Jésus rencontre Marie et Marthe

Luc 19:1-10 Jésus rencontre Zachée

Philippiens 3:5-15 Ce que Jésus représentait pour Paul

Éphésiens 3, 14-21 Prière de saint Paul

Galates 2:20 Crucifié avec le Christ... Ce n’est pas moi qui vis, mais le Christ.

L’enseignement de Colossiens 3 : 9-17.

Lorsque quelqu’un devient chrétien, il doit y avoir un changement complet dans sa personnalité et son comportement. Mais ce changement est progressif. L’être humain est un être de croissance. Pour devenir pleinement humain, il faut grandir constamment vers la nouveauté. Pas à l’image du monde. Cette nouvelle création est un renouvellement continuel. Elle fait grandir l’homme dans la grâce et la connaissance jusqu’à ce qu’il atteigne ce qu’il est censé être : un être humain à l’image de Dieu.

L’un des grands effets du christianisme est qu’il détruit les barrières : En lui, il n’y a plus de Grec et de Juif, de circoncision et d’incirconcision, de barbare et de Scythe, d’esclave et d’homme libre.

Le christianisme détruit :

- Les barrières dues à la naissance et à la nationalité. Des nations différentes, qui se méprisaient ou se haïssaient, ont été attirées dans l’unique famille de l’Église chrétienne.

- Les barrières provenant du cérémonial et du rituel. Les circoncis et les incirconcis étaient réunis dans une même communauté.

- Les barrières entre les personnes cultivées et les personnes incultes.

- La barrière entre les classes sociales. L’esclave et l’homme libre sont réunis dans l’Église.

Saint Paul nous donne une liste des grandes grâces dont nous devons nous revêtir. Ce sont des éléments importants pour une vie communautaire : compassion sincère, bonté, humilité, douceur et patience. 

À ces vertus et à ces grâces, Paul en ajoute une autre : l’amour, c’est-à-dire le lien de la perfection. L’amour est le lien qui unit toute la communauté chrétienne.

Enfin, Paul donne le grand principe de vie : tout ce que nous faisons ou disons doit être fait et dit au nom de Jésus.

Vous avez peut-être entendu parler d’Abbé Moïse ! Il était moine. Dans son monastère, un frère commit une grave erreur. Un conseil fut convoqué, auquel Abbé Moïse fut invité, mais il refusa de s’y rendre. Alors le prêtre envoya quelqu’un lui dire : « Viens, tout le monde t’attend » Il se leva et partit. Il prit une cruche qui fuyait, la remplit d’eau et la porta avec lui. Les autres sortirent à sa rencontre et lui dirent : « Qu’est-ce que c’est, mon père ? » Le vieillard leur dit : « Mes péchés courent derrière moi et je ne les vois pas, et aujourd’hui, je viens juger les erreurs d’un autre ». Quand ils entendirent cela, ils ne dirent plus rien au frère et lui pardonnèrent.

Parfois, nous voyons nos sœurs et nos frères comme des fardeaux difficiles à porter ; Un moine en colère contre son confrère décida de se promener pour se calmer. Alors qu’il montait une colline, il vit une petite fille qui montait la colline en portant son petit frère sur le dos. Il lui dit : « N’es-tu pas fatiguée de porter cette charge pour monter la colline ? ». La fillette l’a regardé et lui a dit : « Je ne porte pas un fardeau, je porte mon frère ! ». Ces paroles sont allées directement dans le cœur du moine, qui a réalisé que l’autre confrère qu’il portait dans son cœur n’était pas un fardeau, mais son frère. 

Voyons nos collègues difficiles non pas comme un fardeau à jeter, mais comme nos sœurs et nos frères.

Mes pères, il ne fait aucun doute que nous sommes tous pécheurs. Et nous devons faire preuve d’humilité pour reconnaître cette réalité. (Un moine à la porte de son monastère méditait sur l’humilité, soudain il vit une femme qui le regardait fixement. Il lui a demandé : « Pourquoi me regardez-vous comme ça ? ». La femme s’est mise en colère et lui a crié : « C’est vous qui me regardez ! Moi que je regarde, d’où je viens. Vous êtes censé regarder le sol d’où vous venez ! » Et ce fut la fin de sa leçon sur l’humilité).

Alors, que pouvons-nous faire avant d’espérer le pardon de nos péchés ? Cette question a été posée au petit Jean, et il a répondu que, pour être pardonné, « il faut pécher ». Je pense qu’il n’avait pas tout à fait tort, mais ce que je crois que nous pouvons vraiment faire, c’est “aimer”.

Nous nous souvenons que la femme à la mauvaise réputation (Lc 7,36-50) a été pardonnée ! L’Évangile dit que ses nombreux péchés ont été pardonnés parce qu’elle a fait preuve d’un grand amour. Et en récompense de cet amour, elle a reçu le salut. Mes chers frères, prions pour que le Bon Dieu nous donne l’Esprit d’amour et de pardon, afin qu’il illumine en nous la conscience que nous sommes pardonnés.

Contextualisé, le message pascal signifie que Dieu recycle les déchets humains. Il peut transformer des prostituées comme Madeleine en disciples, des roseaux brisés comme Simon Pierre en pierres et des Zélotes à l’esprit politique en martyrs pour la foi. Dieu est le Dieu de la seconde chance.

Lorsqu’une personne est ressuscitée de son propre passé mort vers une bonté qui ne peut être expliquée en termes de passé, elle se trouve face à face avec le miracle du Credo : « Je crois en la résurrection ». Ou quand un homme est capable de prendre le pire que le monde peut donner et de le faire contribuer à sa croissance spirituelle, il a contextualisé le miracle de la semence « qui est la Parole ». Comme l’écrivait Bonhoeffer dans sa prison, ces belles questions d’esprit : « Qui suis-je ? On se moque de moi. Qui que je sois, tu le sais, ô Dieu, je suis à toi. Les seuls qui souffrent du problème de l’identité sont ceux qui n’ont ni but, ni destin, ni rivage éternel. Comment connaît-on l’identité de l’État de Côte d’Ivoire? Par ses limites. Comment connaissons-nous l’identité d’un terrain de football ? Par ses lignes de faute. Comment connaissons-nous notre identité ? Par les limites, par les lois, dessinées par Dieu. Une fois que le syndrome du Vendredi Saint et du Dimanche de Pâques est devenu la règle de vie, alors on  aperçoit que seuls ceux qui sont enchaînés par le Christ sont libres.

Je ne suis pas le mien ; Je suis à Lui. Quelle personne n’a pas connu dans sa vie personnelle mille chutes, mille résurrections ? Dans quelles tombes ouvertes il a marché, et avant que la poussière ne soit empilée, les draps sinueux de son ancien moi ont été laissés derrière lui. Chaque fois que son genou fléchit en confession, il admet la crucifixion de son Seigneur, et lorsque ses pieds remuants, comme des vers, dépassent de dessous le voile, il ressuscite des morts. Dieu n’a pas choisi des anges pour ses prêtres-victimes, car ils aurait manqué de compréhension de la faiblesse humaine. Il a choisi des vases fragiles qui connaîtraient dans leur propre faiblesse l’espérance qui brûle dans le cœur du croyant d’être à nouveau fort. En écoutant les confessions des autres, le prêtre voit plus de tombeaux vidés que ceux que le premier soleil de Pâques a allumés à Jérusalem. Lorsqu’il se confesse lui-même, son esprit ressent la douce indifférence qui vient de la foi. Si je meurs, je serai avec Christ ; si je vis, Christ sera avec moi. La vie est aventureuse.

Conclusion : Relation Maître Disciple

Le grand compositeur italien Giacomo Puccini a écrit de nombreux opéras célèbres. Parmi ceux-ci figurent La Bohème et Madame Papillon. En 1922, Puccini, soixante-quatre ans, fut atteint d’un cancer. Malgré la maladie, Puccini était déterminé à achever son dernier opéra, Turandot, que beaucoup considèrent désormais comme son meilleur.

Il y a travaillé jour et nuit. Beaucoup l’ont exhorté à se reposer, pensant qu’il ne pourrait de toute façon pas le terminer. Lorsque sa maladie s’est aggravée, Puccini a dit à ses disciples : « Si je ne termine pas Turandot, je veux que vous le finissiez pour moi. »

Puis vint le jour fatidique de 1924 où Puccini fut emmené à Bruxelles pour une opération. Il décède deux jours après l’opération. De retour en Italie, les disciples de Puccini réunissent les différentes partitions de Turandot. Ils les étudièrent attentivement puis terminèrent l’opéra.

En 1926, la première mondiale fut jouée dans le magnifique opéra La Scala de Milan. Il a été réalisé par l’élève préféré de Puccini, Arturo Toscanini. Tout s’est déroulé à merveille jusqu’à ce que l’opéra atteigne le point où Puccini a été contraint de poser sa plume. Les larmes coulaient sur le visage de Toscanini. Il arrêta la musique, posa sa baguette, se tourna vers le public et s’écria : « C’est jusqu’à ce niveau que le Maître a écrit, mais il est mort. »

Le silence était total dans tout l’Opéra de Milan. Personne ne bougeait ; personne ne parlait. Après quelques minutes, Toscanini reprit le relais, se tourna vers le public, sourit à travers ses larmes et s’écria : « Mais les disciples ont terminé son travail ».

À la fin de Turandot, le public a éclaté sous un tonnerre d’applaudissements. Personne n’a jamais oublié ce moment !

L’histoire de l’écriture du Turandot de Puccini présente une ressemblance frappante avec l’histoire du christianisme. L’œuvre de Puccini fut achevée par quelques disciples en quelques années. Mais l’œuvre de Jésus nécessitera des générations après générations pour être achevée. Et cela nécessitera le travail non seulement de quelques disciples, mais de chaque disciple de chaque génération ! Oui, en effet, si nous acceptons le Christ comme notre Maître, alors chacun de nous doit faire preuve de bonté, de pardon, se soucier des démunis et des défavorisés, et surtout être un exemple dans notre amour les uns pour les autres ! Tant de choses à faire tout le temps !

PRIÈRE

« Seigneur Jésus, unis ma vie à la tienne. Je veux unir ma vie à ta vie, mes pensées à tes pensées, mes sentiments à tes sentiments, mon cœur à ton cœur, mes œuvres à tes œuvres, tout mon être à toi-même afin de devenir par cette union plus saint et plus agréable aux yeux de ton Père et afin de rendre ma vie plus digne de ta grâce et de la récompense de l’éternité (...) Cher Jésus, aide-moi à répandre ton parfum partout où je vais. Inonde mon âme de ton esprit et de ta vie. Pénètre et possède tout mon être si complètement que ma vie ne soit qu’un rayonnement de la tienne. Brillez à travers moi et soyez tellement en moi que chaque âme avec laquelle j’entre en contact puisse sentir votre présence dans mon âme. Qu’elles lèvent les yeux et voient, non plus moi, mais seulement Jésus ». (Cardinal Newman).